Est-ce que tu as l’impression que ton cerveau fonctionne à 100 à l’heure ?

Qu’il ne s’arrête jamais, qu’il amplifie les stimuli ou les émotions au point de ne pas laisser de répit ?

Si tu te retrouves à analyser chaque situation très en profondeur, ou à ressentir ce qui se passe avec une intensité extrême, au point de te fatiguer toi-même, il est possible que cela soit lié à un fonctionnement atypique de ton cerveau.

Cette hyperactivité est typique des hauts potentiels intellectuels (HPI), caractérisé par une intense vivacité intellectuelle, et l’hypersensibilité, caractérisée par une réactivité accrue aux sollicitations internes (les émotions) ou externes (les stimuli sensoriels).

Bien que ces particularités puissent générer de difficultés d’interactions ou de compréhension avec les autres, il ne s’agit pas ni des maladies, ni des défauts.

Tout simplement, ils indiquent un fonctionnement atypique et peu compris de certaines fonctionnalités cérébrales.

Dans cette vidéo, je te propose de mieux comprendre ces spécificités, leurs points forts et les défis qu’elles peuvent poser, afin de tirer profit de leurs caractéristiques uniques.

Tu pourras bénéficier des outils proposés à la fin de la vidéo même si tu ne te reconnais pas dans les caractéristiques d’un cerveau hyper.


Mon cerveau est hyper de Cathy Assenheim

Les chiffres officiels indiquent que 5 à 7% de la population serait concernée par le haut potentiel intellectuel, et autour de 20% par l’hypersensibilité.

Mais à cause d’un diagnostic encore partiel, il est probable que ces pourcentages soient sous-évalués, et que les HPIs représentent entre 20 et 30% de la population.

Puisque ces spécificités cérébrales représentent une partie non négligeable de la population, il est très utile de comprendre ces traits de fonctionnement et leurs conséquences.

Mieux le connaître représente déjà un grand pas pour mieux vivre avec eux.

Cathy Assenheim, psychologue et psychothérapeute, est une spécialiste de l’accompagnement des personnes à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) et hypersensibles.

Dans son livre « Mon cerveau est hyper », elle partage avec pédagogie des clés pour comprendre ces fonctionnements atypiques.

Avec des explications claires et accessibles, elle aide à démystifier ces traits, souvent source de questionnements pour ceux qui en sont porteurs, mais aussi pour leur entourage.

Je te propose de découvrir ensemble les particularités d’un cerveau « hyper », ainsi que des exercices pratiques pour mieux profiter de leurs forces, et de mieux maîtriser les éventuels inconvénients.

Le cerveau « Hyper » : HPI et Hypersensible

Déjà, c’est quoi précisément le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) et l’hypersensibilité ?

Il s’agit de deux particularités cérébrales qui partagent un point commun fondamental : l’hyperactivité du cerveau.

Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) se caractérise par une capacité intellectuelle supérieure à la moyenne. Ce n’est pas seulement une question de quotient intellectuel élevé, mais aussi d’une manière de penser différente.

Les personnes HPI présentent souvent une rapidité exceptionnelle à établir des connexions entre des idées ou des concepts, une curiosité insatiable et un besoin profond de comprendre.

Cela ne signifie pas nécessairement une intelligence « supérieure », car l’intelligence s’appuie sur plusieurs fonctions cognitives, comme la mémoire, l’attention, le langage, ou l’organisation.

Si les fonctions intellectuelles des individus HPIs sont effectivement hors norme, ce n’est pas forcément le cas pour les autres aspects de l’intelligence. Leur intelligence n’est pas supérieure, mais différente, avec des forces et des vulnérabilités.

Du côté des forces, les personnes HPI sont généralement très créatives, capables de trouver des solutions innovantes à des problèmes complexes.

En même temps, leur vivacité intellectuelle peut entraîner des difficultés, comme une tendance à la sur-analyse, une très grande exigence envers soi-même, ou un sentiment de frustration face à des environnements perçus comme trop lents ou peu stimulants.

Les caractéristiques de l’Hypersensibilité

L’hypersensibilité, quant à elle, se distingue par une réactivité accrue aux stimuli internes et externes.

Cela inclut une sensibilité émotionnelle prononcée, où des événements mineurs peuvent provoquer des réactions intenses, ainsi qu’une acuité sensorielle amplifiée (lumières vives, bruits forts ou textures gênantes, par exemple).

Les hypersensibles sont souvent très empathiques, capables de ressentir les émotions des autres avec beaucoup de profondeur.

Mais cette sensibilité peut aussi les conduire à se sentir débordés, particulièrement dans des environnements stimulants ou conflictuels.

Les difficultés cognitives rencontrées par les personnes « hyper » (des troubles de la concentration, de la mémoire ou une fatigue mentale intense, et les moments de blocage) sont souvent perçues, à tort, comme des faiblesses psychologiques.

En réalité, ces difficultés proviennent d’une réaction physiologique liée à un état de surstimulation constante, où leur système nerveux est régulièrement en état d’alerte.

Le système nerveux sympathique et parasympathique

En effet, notre système nerveux autonome, celui qui contrôle les fonctions vitales, se compose de deux circuits de régulation : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique.

Ces deux circuits fonctionnent de manière alternée : quand un est actif, l’autre se désactive.

Le système nerveux sympathique agit comme un accélérateur. Il prépare le corps à l’action : le rythme cardiaque s’accélère, la respiration devient plus rapide, la tension musculaire augmente et l’énergie est mobilisée pour réagir rapidement.

L’activation de ce système permet de gérer les urgences, mais consomme beaucoup d’énergies.

Si ce système reste activé en continu, il finit par créer des déséquilibres.

Le système nerveux parasympathique, à l’inverse, agit comme un frein. Il favorise la détente : le rythme cardiaque ralenti, la digestion est activée, il induit un état de calme.

L’activation de ce système est essentielle pour le repos et la récupération après une période de stress ou d’activité intense.

Chez les personnes « hyper », à cause d’une grande sensibilité aux stimuli ou au traitement de l’information, le système sympathique est souvent suractivé. Cela crée un déséquilibre entre les moments d’action, et les phases de récupération.

Résultat : ces personnes restent en « mode alerte » beaucoup plus longtemps que nécessaire, et finissent par se fatiguer mentalement et physiquement.

Bien comprendre le fonctionnement du cerveau « hyper » permet d’identifier des méthodes efficaces pour retrouver le contrôle et éviter les risques d’épuisement.

Voici 4 outils qui réduisent la surstimulation et aident à retrouver l’équilibre.

1. La cohérence cardiaque

Il s’agit d’une technique de respiration qui agit directement sur le système nerveux pour calmer l’esprit et le corps.  Elle s’appuie sur le lien entre la respiration et le système nerveux : l’inspiration active le système nerveux sympathique, alors que l’expiration active le système parasympathique.

Pour faciliter la sortie du mode « alerte », et entrer dans un état de calme et de concentration, la cohérence cardiaque invite à pratiquer, pendant quelques minutes, une expiration plus longue que l’inspiration.

Comment faire ?

  • Assieds-toi confortablement, le dos droit et les pieds bien posés au sol.
  • Inspire lentement par le nez sur 4 secondes, en laissant ton ventre se gonfler.
  • Expire doucement par la bouche sur 6 secondes, en relâchant ton corps.
  • Répète cet exercice pendant 5 minutes, trois fois par jour : au réveil, en milieu d’après-midi, et en soirée.

Si tu le souhaites, des applications pour smartphone, comme l’appli gratuite RespiRelax+, peuvent t’aider à bien réaliser l’exercice.

Certains bénéfices sont immédiats, comme une diminution rapide de la sensation de stress et une meilleure concentration.

Mais une pratique régulière apporte des bénéfices incroyables aussi sur le long terme, comme une hausse significative du système immunitaire et du DHEA, une hormone qui ralentit le vieillissement.

2. Une alimentation synchrone avec l’horloge biologique

L’alimentation joue un rôle essentiel dans la gestion de l’énergie physique et mentale. C’est vrai pour tout le monde, mais c’est encore plus marqué pour les personnes « hyper », dont le cerveau consomme énormément de ressources.

Manger des aliments de qualité est essentiel. Mais le moment de la journée lors duquel on consomme les aliments a aussi une importance capitale.

Notre métabolisme suit des rythmes biologiques naturels : le matin, nous avons besoin d’énergie pour démarrer la journée ; l’après-midi, nous devons maintenir la concentration sans provoquer de chute d’énergie ; le soir, l’objectif est de préparer le corps au repos.

Bien manger au bon moment évite les pics de glycémie, les coups de fatigue ou les troubles du sommeil, tout en optimisant le fonctionnement du cerveau.

Donc, comment organiser son alimentation ?

Le matin : privilégie les protéines, comme des œufs, le yaourt nature, le fromage blanc, le jambon, ou les fruits secs. Les protéines sont essentielles pour la synthèse des neurotransmetteurs, comme la dopamine, qui favorise la vigilance et la concentration.

Évite les sucres rapides, comme les viennoiseries ou les céréales sucrées, qui provoquent un pic d’énergie suivi d’une chute brutale.

Le midi : un équilibre protéines-glucides complexes. Associe une source de protéines (viande, poisson, légumineuses) avec des glucides à index glycémique bas (riz complet, quinoa, patates douces). Ajoute une portion généreuse de légumes pour les fibres et les vitamines.

Cet équilibre aide à maintenir l’énergie et la concentration sans somnolence après le repas.

L’après-midi : un goûter léger et intelligent

C’est une excellente habitude alimentaire non seulement pour les enfants, mais aussi pour les adultes. C’est le moment idéal pour un fruit frais, et pour une poignée de fruits secs comme des amandes ou des noix pour éviter les baisses d’énergie.

Le soir : favorise les glucides lents et les aliments apaisants.

Privilégie des repas légers à base de glucides complexes (légumineuses, riz complet) qui favorisent la production de sérotonine, l’hormone du calme. Accompagne-les de légumes cuits et de petites portions de protéines pour faciliter la digestion et préparer le corps au sommeil.

Évite les repas lourds ou gras, ainsi que la caféine après 16h.

Une alimentation qui favorise les bons aliments au bon moment améliore la gestion de l’énergie et évite les pics de fatigue, mais elle permet également une amélioration de l’humeur et une qualité de sommeil optimale.

3. La déconnexion cérébrale : des pauses pour calmer le cerveau

De manière plus spécifiques pour les Haut Potentiels Intellectuels, introduire dans sa journée des outils qui permettent de mettre le cerveau en mode « off » représente un très grand avantage.

2 exercices simples et puissants permettent de calmer l’esprit en se reconnectant au corps et au moment présent : la pause minute et la pause robinet.

La pause minute vise à recentrer l’attention sur les sensations corporelles. Pour la pratiquer :

  1. Assieds-toi confortablement ou reste debout, les pieds bien ancrés au sol.
  2. Ferme les yeux et prends une grande inspiration.
  3. Porte ton attention sur chaque partie de ton corps : ressens le contact de tes pieds sur le sol, l’air qui caresse ta peau, ou encore les mouvements subtils de ta respiration.
  4. Maintiens cette attention pendant une minute, sans chercher à analyser, simplement en ressentant ce qui se passe dans ton corps.

La pause robinet permet aussi de se focaliser sur nos sensations corporelles quand nous nous lavons les mains :

  1. Active la vue  : ouvre le robinet et regarde l’eau qui coule pendant quelques secondes. Imagine que tu n’es plus que tes yeux, et focalises-toi sur ce que tu vois. Fais une respiration détente : une inspiration courte et une expiration longue.
  2. Active l’audition  : ferme les yeux et écoute l’eau qui coule pendant quelques secondes. Imagine que tu n’es plus que tes oreilles, et focalises-toi sur ce que tu entends. Fais une respiration détente.
  3. Active le ressenti  : les yeux fermés, fais attention à la sensation de l’eau qui coule sur tes mains pendant quelques secondes. Imagine que tu n’es plus que tes mains, et focalises-toi uniquement sur la sensation de l’eau. Fais une respiration détente.

4. Le décodage des émotions

Pour les personnes hypersensibles, un outil très pertinent est le décodage de base des émotions, qui permet d’apprendre à gérer ses émotions en les écoutant.

En effet, les émotions sont des messages mentaux et hormonaux produits par notre cerveau afin d’orienter nos comportements vers nos besoins.

A chaque fois que l’on est submergé par une émotion, il est donc très utile de réaliser un décodage rapide de l’émotion que l’on ressent, et le besoin sous-jacent.

  1. Demande-toi : Quelle est l’émotion principale que je ressens ? Pour les émotions négatives, tu peux te limiter aux 3 émotions de base : la colère, la peur ou la tristesse.
  2. Identifie le besoin sous-jacent :
    1. Dans le cas de la colère, le besoin consiste à changer de stratégie face à une frustration, à s’affirmer ou mettre des limites.
    1. Dans le cas de la peur, le besoin consiste à se protéger et se sécuriser face à une situation ressentie comme une menace, par exemple en recherchant des informations ou en définissant un plan d’action.
    1. Dans le cas de la tristesse, le besoin consiste à se combler ou se réparer affectivement face à une perte, réelle ou symbolique.
  3. Puis, pose-toi des questions qui te permettent d’adresser le besoin. Par exemple :
    1. De quoi aurais-je besoin pour me sentir mieux ?
    1. Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre, là tout de suite, pour m’apaiser ?
    1. Qu’est-ce que je n’ai encore jamais essayé de faire dans cette situation ?
    1. De quelles informations aurais-je besoin pour être moins inquiet ?
    1. De quoi aurais-je besoin pour prendre soin de moi ?

Voilà, tu connais désormais les caractéristiques spécifiques des Hauts Potentiels Intellectuels et des Hypersensibles, ainsi que des outils pratiques pour éviter le risque d’épuisement, d’après le livre « Mon Cerveau est Hyper », de Cathy Assenheim.

Mieux connaître ces spécificités permet de mieux vivre avec elles, et de trouver comment profiter des avantages, et limiter les points d’attention.

Si tu souhaites mieux comprendre l’origine physiologique de l’épuisement, et comment le prévenir, je te conseille de lire l’article dédié au livre « Je suis épuisé·e » de la même autrice, Cathy Assenheim.


Et toi ?

Est-ce que tu te reconnais dans les traits d’un cerveau Hyper ?

Quel outil peux-tu utiliser, dès aujourd’hui, pour éviter le risque d’épuisement ?

N’hésite pas à partager ton expérience et tes réflexions à l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!

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