Est-ce que tu t’es déjà retrouvé face à une tâche que tu dois réaliser, que tu sais très importante, mais tu te sens complétement vidé en énergie, incapable de commencer ?

Ou même d’avoir réussi à t’y mettre, mais même pas 5 minutes plus tard de t’apercevoir que ton esprit est parti à 1000 kilomètres de la tâche en cours, sans même savoir comment t’as fait pour en arriver là ?

Le sentiment de culpabilité, d’anxiété, de fatigue est une conséquence naturelle de cette difficulté à passer à l’action quand on en a besoin.

Je suis sûr que cela t’arrive de te demander : « mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? »

La réponse la plus fréquente, la plus critique, mais aussi la plus superficielle est : « je suis un fainéant », ou pire : « je suis un bon à rien ».

En réalité, si tu n’arrives pas à réaliser ce que tu as prévu, il y a bien une raison précise qui te bloque.

Et la seule manière de trouver une solution efficace, est de bien comprendre cette cause.


Comment faire ce que tu n’aimes pas de Peter Hollins

Qui n’a jamais remis à demain ce qu’il sait très bien devoir faire aujourd’hui ?

On approche la tâche à réaliser avec les meilleures des intentions.

Pourtant, quand on s’y trouve devant, on trouve toujours une excellente excuse pour ne pas s’y mettre.

Pas besoin de te sentir coupable. Tu es en très bonne compagnie. Et il n’y a rien qui ne va pas chez toi.

Il suffit de comprendre les mécanismes à la base de la procrastination pour trouver les bonnes solutions pour la dépasser.

C’est ce que Peter Hollins partage dans son livre « Comment faire ce que tu n’aimes pas ». Tout repose sur une idée essentielle : le chemin vers la réalisation de tes objectifs passe inévitablement par des moments inconfortables.

Plutôt que de les fuir, il convient apprendre à les gérer de manière pragmatique.

Derrière la fainéantise, ou la procrastination, se cachent différentes situations et états émotifs. Pour appliquer la bonne solution, il est indispensable d’identifier celui qui nous bloque en ce moment.

Les 7 causes de la procrastination

Voici une liste de 7 différentes causes de la procrastination :

  1. La confusion : « je ne sais pas quoi faire ». C’est la sensation de savoir qu’on doit faire quelque chose, mais on ne sait pas précisément de quoi il s’agit. Pour résoudre cette situation, il est indispensable de prendre le temps de clarifier ses objectifs, et collecter l’information nécessaire.
  2. La peur : « je n’arriverai pas à le faire ». Ce la réaction normale si nous nous attendons à des conséquences négatives ou indésirable suite à la réalisation d’une tâche. Sauf que cette conséquence correspond la plupart du temps à une projection, et non pas à la réalité. Pour résoudre cette situation, accepter de faire un tout petit pas malgré la peur, et réaliser que rien de dramatique va nous arriver, nous permet de réaliser avec une meilleure confiance le pas suivant.
  3. La mentalité fixe : « je ne peux pas échouer ». C’est la croyance que nous disposons d’une quantité fixe de n’importe quelle habilité ou capacité (par exemple, d’intelligence, de créativité, de sensibilité). Dans ce cas, réaliser quelque chose et échouer, c’est devoir reconnaître de ne pas en avoir « assez », de ne pas « être assez ». Donc, pour nous éviter la souffrance, nous préférons procrastiner. La solution consiste à adopter une « mentalité de croissance » : avec la pratique et l’effort, nous pouvons améliorer cette habilité ou capacité. L’échec devient alors juste une information que nous n’avons pas encore atteint le niveau nécessaire, et nous devons continuer à travailler.
  4. La fatigue : « je suis mort, je n’ai pas l’énergie ». Une fois que nous avons atteint nos limites physiologiques, à rien ne sert d’essayer de pousser davantage. Nous sommes des humains, pas des machines. Dans ce cas, la solution est évidente : nous avons besoin de repos, il est important de se l’autoriser. Le seul point d’attention ici est de ne pas confondre fatigue et d’autres causes de procrastination (comme la peur et la confusion), pour s’assurer de choisir la bonne solution.
  5. L’apathie : « ça ne sert à rien ». Souvent sous une couche de passivité se trouvent des sentiments plus intenses, comme la colère, l’hostilité, le ressentiment. Cela indique un désalignement entre l’action que nous devons réaliser, et nos propres valeurs personnelles. La solution consiste à reconnecter l’action en cours avec nos objectifs et nos valeurs, quitte à changer d’objectif ou d’action s’ils ne sont pas compatibles avec des valeurs importantes pour nous.
  6. Les croyances : « je suis un fainéant, je l’ai toujours été, je le serai toujours ». Tant que nous alimentons cette croyance, nous associons certaines émotions et sensations, comme un manque de motivation ou l’inquiétude, avec notre identité. Et nous choisissons donc nos actions en conformité à cette identité. La solution consiste à prendre conscience que nous ne sommes pas nos émotions et nos sensations. La pratique de la pleine conscience peut beaucoup aider dans ce cas.
  7. L’appel du confort : « je vais le faire, juste après avoir fait cette chose plus sympa ». Préférer le confort et la facilité à l’effort et la fatigue n’est pas un défaut de caractère. C’est un refléxe 100% humain, lié à notre évolution. Dans ce cas, la solution est simple (même si elle n’est pas toujours facile) : accepter l’inconfort, et passer à l’action même si cela ne correspond pas à notre préférence de l’instant. La clé est d’arrêter de se juger négativement pour un comportement qui est inscrit dans nos gênes.

La solution UNIQUE à la procrastination : la MAÎTRISE DE SOI

Donc, l’approche la plus efficace pour dépasser la procrastination va dépendre en large partie de la cause précise qui en est à l’origine.

Mais nous pouvons aussi nous intéresser à une solution plus globale. Il ne s’agit pas de la discipline, mais de la maîtrise de soi.

D’après certaines philosophies orientales, on retrouve 5 obstacles à la maîtrise de soi.

  1. Le désir sensuel : l’attirance pour des plaisirs immédiats ou des distractions agréables qui détournent de l’effort nécessaire pour atteindre ses objectifs à long terme.
  2. La malveillance : les pensées négatives, la colère ou la rancune envers soi-même ou les autres, qui consomment de l’énergie mentale et empêchent la concentration.
  3. La paresse et l’apathie : une tendance à éviter l’effort, se laisser aller à l’inaction, ou manquer d’énergie pour entreprendre des actions importantes.
  4. L’agitation mentale : l’incapacité à rester calme ou à se concentrer, souvent due à une surcharge d’anxiété constante.
  5. Le doute et le scepticisme : le manque de confiance en ses capacités ou en la valeur de ses actions, ce qui freine l’initiative et pousse à l’inaction.

Voici les 4 étapes essentielles pour surmonter ces obstacles : reconnaître, accepter, investiguer, non-identification

  • Reconnaître, c’est à dire prendre conscience de l’état d’esprit dans lequel on se trouve
  • Accepter, c’est à dire reconnaître que c’est effectivement le cas, sans juger, évaluer ou résister à ce qui est.
  • Investiguer, c’est à dire questionner cet état d’esprit pour mieux le connaître
  • Non-identification, c’est à dire créer de la distance psychologique avec cet état d’esprit. Il s’agit de quelque chose que nous ressentons, mais ce n’est pas qui nous sommes.

3 pratiques pour renforcer la MAÎTRISE DE SOI et vaincre la PROCRASTINATION

Il y a 3 pratiques qui aident à renforcer la maîtrise de soi.

Accueillir l’inconfort. Les personnes disciplinées savent que l’inconfort est inévitable pour progresser. Elles adoptent une approche proactive pour affronter les défis et sortent régulièrement de leur zone de confort.

Plutôt que de voir la difficulté comme un obstacle, elles la perçoivent comme une opportunité de grandir et de renforcer leur résilience mentale.

Il n’est pas simple de cultiver cette attitude dans une société qui nous envoie constamment les messages de s’amuser, chercher le plaisir immédiat et consommer.

Il est possible d’entraîner son corps mental, émotif et spirituel à accueillir l’inconfort en choisissant consciemment de s’exposer à des expériences inconfortables, comme le jeûne, une douche froide ou un exercice physique intense.

La flexibilité psychologique, qui consiste dans la capacité à agir et à avancer vers ses objectifs en restant en alignement avec ses valeurs, et sans se laisser influencer par le changement, l’incertitude, ou la détresse.

A la base de la flexibilité psychologique on retrouve le choix de se rapprocher de plus en plus de ce qui est important pour nous dans notre vie, plutôt que de chercher la facilité et le confort.

Il n’y a pas besoin d’aimer une chose pour la réaliser, ni d’être motivé et enthousiaste avant de s’y mettre.

Ce qui compte c’est que cette action nous permet d’exprimer nos valeurs, et nous rapproche de nos objectifs.

Il n’y a pas besoin de réaliser des actions extraordinaires.

De tous petits pas suffisent pour garder une dynamique positive, et bénéficier du sentiment positif qui consiste à se sentir en contrôle de notre vie, plutôt que de subir notre état émotif du moment.

La dernière pratique qui aide à développer la maîtrise de soi est la gestion des émotions.

Cela ne veut pas dire ignorer ou bannir de sa vie certaines émotions négatives. Cet effet de résister à ces émotions risque d’ailleurs de provoquer l’effet inverse, et de nous rendre complétement prisonniers de celles-ci.

Gestion des émoitions : la RÈGLE des 90 secondes

Afin de mieux gérer ses émotions il est très utile de connaître la règle des 90 secondes. Cette règle indique que, face à une situation, une information, ou une expérience inattendue, notre corps déclenche une réaction chimique automatique.

Cela génère une réponse émotionnelle tout aussi automatique, sur laquelle nous n’avons pas d’emprise, mais qui ne dure au total que 90 secondes, avant que l’on retrouve le contrôle.

Après ces 90 secondes, nous avons la possibilité soit de réalimenter à nouveau la réaction chimique, et donc de prolonger l’émotion, soit d’adopter une réaction différente.

Cette règle implique 2 choses :

  • Tout d’abord, nous avons tout intérêt à ne pas agir pendant les premières 90 secondes, lorsque nous sommes à la merci des émotions intenses.
  • Une fois les 90 secondes passées, nous avons la possibilité de choisir de manière volontaire notre réponse, plutôt que de laisser la situation dans laquelle nous nous trouvons dicter la réaction à prendre.

Comme l’a dit l’auteur et psychologue Viktor Frankl, prisonnier d’un camp de concentration nazi le siècle dernier, « Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. C’est dans cet espace que se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. C’est dans notre réponse que se trouvent notre croissance et notre liberté. »

Oublie la procrastination : cultive ton ATTENTION

Une fois que nous avons retrouvé la maîtrise de soi, grâce à l’accueil de l’inconfort, à la flexibilité psychologique, et à la gestion des émotions, afin d’agir sur les choses réellement importantes, nous pouvons apprendre à diriger notre attention.

Nous pouvons voir notre attention comme un feu de projecteur, avec deux caractéristiques en particulier :

  • Tout d’abord, l’ouverture du rayon de lumière : est-il ouvert, et illumine tout ce qu’il se trouve dans la pièce, ou alors il est focalisé sur un point spécifique ?
  • Et ensuite, la capacité à diriger le rayon de lumière : reste-t-il fixe sur l’objet à éclairer, ou alors il se balade dans la pièce sans une véritable intention ?

Nous n’avons pas besoin de « créer » notre attention. Elle existe déjà, et elle porte toujours sur quelque chose. Par contre, nous n’arrivons pas toujours à choisir consciemment ce « quelque chose ».

Dans ce cadre, la pratique régulière de la méditation et de la pleine conscience sont un excellent exercice pour maîtriser l’attention.

Pendant quelques minutes chaque jour, installe-toi dans une posture à la fois confortable et alerte, avec le dos droit, les épaules en arrière, la poitrine ouverte et relaxée. Cela peut se faire assis sur une chaise, ou en tailleur.

Tu peux fermer les yeux, ou poser gentiment ton regard sur un point ou un objet à quelque mètre de distance.

Maintenant, focalise-toi sur la respiration. Porte ton attention sur la manière dont elle a lieu, naturellement.

N’essaie pas de changer la manière dont tu respires, ou de forcer un rythme particulier. Juste, observe-là.

Tu peux peu à peu prêter attention aux sensations physiques associées à la respiration, comme la température de l’air qui rentre et qui sort des narines ou des poumons, le mouvement du diaphragme et du torse, les différentes sensations à l’inspire et à l’expire.

De manière pratiquement instantanée, tu te rendras compte que le feu du projecteur de ton attention s’éloigne de la respiration, et se pose sur quelque chose d’autre. Dans ce cas, la seule chose qui te reste à faire, est de ramener ton attention sur l’objet initial, c’est à dire ta respiration.

Pas besoin de s’énerver ou de s’en vouloir quand nous réalisons que l’attention est partie ailleurs.

Non seulement cela est inévitable.
Mais en plus, l’intérêt de l’exercice n’est pas dans le fait de garder son attention immobile pendant le plus de temps possible. Tout l’intérêt réside dans développer l’habitude de ramener l’attention sur l’objet choisi.

Voilà, tu sais désormais « Comment faire ce que tu n’aimes pas », selon les conseils de Peter Hollins dans son livre au même titre.

Voir la procrastination non pas comme un défaut de caractère, ou un problème d’organisation et de gestion du temps, mais comme la conséquence de mécanismes psychologiques et émotifs, te permettra de trouver la réponse la plus adaptée pour réussir à avancer vers tes objectifs indépendamment de ton état d’esprit du moment.

Si tu souhaites apprendre à rester toujours focalisé sur la chose la plus importante, je te conseille de lire l’article dédié au livre « The One Thing : Passez à l’essentiel » de Gary Keller et Jay Papasan.


Et toi ?

Quelle est ton évaluation sur la source de ta procrastination ?

As-tu envie de renforcer ta maîtrise de toi et ta capacité d’attention ?

N’hésite pas à partager ton expérience et tes réflexions à l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!

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