Quel prix tu paies à cause de ta procrastination ? Quels sont les projets, les opportunités et les rêves qui ne vont jamais se concrétiser à cause du temps perdu sur des activités triviales ?
Je suis sûr que toi aussi, tu souffres de procrastination. Comment je sais ? Très simple : tout le monde en souffre. La bonne nouvelle : il n’y a rien de cassé chez toi, dans ta personnalité, ou dans ta force de volonté.
Procrastiner est un comportement naturel du cerveau. Je vais t’en dire plus tout à l’heure.
Mais ce n’est pas parce que tu n’as rien de cassé, que le coût ne reste pas très élevé.
Dans cette vidéo, découvre un plan en 7 jours pour vaincre la procrastination, et apprendre à passer immédiatement à l’action.
Agir maintenant de Thibaut Meurisse
Qu’est-ce que c’est la procrastination ? Tout simplement, tu sais que tu dois réaliser une tâche, pourtant tu n’arrives pas à t’y mettre.
Pourquoi est-il important d’apprendre à dépasser la tendance à procrastiner ? Parce que les résultats que nous allons réaliser au cours de notre vie dépendent largement de notre capacité à faire ce que nous devrions faire, au bon moment, indépendamment de notre envie.
Pourtant, le sentiment de résistance vis-à-vis des tâches à accomplir est une réaction naturelle de notre cerveau. D’un point de vue évolutif, afin d’assurer notre survie, notre cerveau a appris à ne pas gâcher de l’énergie, et à éviter les risques.
Donc, notre cerveau va toujours s’opposer à la réalisation de toute action perçue comme une consommation injustifiée d’énergie, ou comme une menace à notre sécurité, physique ou psychologique.
Mais le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est profondément différent de celui où notre cerveau s’est développé. Sauf quelques malheureuses exceptions, nous ne vivons plus dans une pénurie d’énergie. Nous avons de quoi nous alimenter régulièrement : gâcher de l’énergie n’a plus de conséquences directes sur notre survie.
Et le monde dans lequel nous vivons n’a plus le même niveau de risques : la plupart de nos peurs sont des projections, et non pas des risques réels sur notre propre existence.
Les raisons qui poussent notre cerveau à procrastiner sont un héritage de notre évolution, mais n’ont plus vraiment leur raison d’être dans le monde actuel. Les inconvénients de la procrastination dépassent désormais les avantages.
Dans son livre « Agir maintenant – 7 jours pour vaincre la procrastination », Thibaut Meurisse explique que, en tant qu’être humain, nous avons la capacité de choisir consciemment un comportement à l’encontre de la réponse instinctive du cerveau.
C’est une question d’apprendre comment faire, et s’y exercer afin d’en développer l’habitude.
Pour cela, l’auteur nous propose un plan d’action de 7 jours pour retrouver le goût de l’action et la motivation.
Jour 1 : Libère ton espace mental
Notre cerveau n’est pas construit pour penser à beaucoup de choses en même temps. Le mythe du multitasking est bien cela : un mythe.
Toutes les choses que nous avons démarrées mais non complétées, tout ce qui occupe nos arrière-pensées (les courses à faire, les démarches administratives, une conversation laissée à moitié), représentent une charge conséquente pour notre cerveau.
A force d’en cumuler, nous nous sentons débordés et notre réaction instinctive est de les éviter.
Pour libérer notre pouvoir d’action, nous devons nous débarrasser des tâches incomplètes. Dans ce premier jour, voici deux options possibles :
- Choisis une tâche conséquente, sur laquelle tu procrastine déjà depuis un moment. Focalise-toi exclusivement sur celle-ci, et avance tant qu’elle n’est pas terminée à 100%. Si une journée n’est pas suffisante pour tout finaliser, prend l’engagement de la terminer cette semaine.
- Prépare une liste des toutes les petites actions que tu dois réaliser, et qui te tournent dans la tête. Cela peut être des choses très simple comme répondre à un email, prendre un rdv médical, ranger une pièce de la maison. Réserve du temps dans la journée pour t’occuper de ces tâches.
Faire de la place dans ton espace mental en complétant les tâches en cours va libérer une énorme quantité d’énergie, et va booster ton envie de passer à l’action.
Jour 2 : Identifie les raisons de ta procrastination
Il y a 8 raisons principales qui nous poussent à procrastiner :
- Le manque de clarté : sans une idée précise de ce qu’il y a à faire, comment et pourquoi, nous risquons de tout remettre à plus tard.
- Une compréhension limitée : sans connaître la nature et les mécanismes de la procrastination, difficile de trouver des parades efficaces.
- Un manque de focus : tant que notre cerveau est sur-stimulé, il a du mal à rester focalisé sur des activités perçues comme difficiles, désagréables ou ennuyeuses.
- La peur : en particulier, celle du regard des autres ou de ne pas être assez, nous pousse à éviter toute situation qui risque de les alimenter.
- Le manque d’un sentiment d’urgence : sans une perception claire du besoin de s’occuper tout de suite d’une tâche, notre cerveau nous convainc facilement de la remettre à plus tard.
- L’absence de routines efficaces : sans un déroulement clair et structuré de nos journées, nous tombons facilement victimes de distractions.
- Des freins à l’action : si nous agissons dans un environnement encombré et distrayant, il est très difficile d’avancer sur ce que nous avons à faire.
- La charge mentale : si les tâches à réaliser se cumulent, le débordement et la confusion nous empêchent d’agir efficacement.
Fais une liste des tâches sur lesquelles tu es en train de procrastiner, et identifie parmi la liste précédente celles qui freinent le plus ton passage à l’action.
Jour 3 : Maîtrise les mécanismes de la procrastination
Voici 3 croyances à faire évoluer pour faciliter le passage à l’action :
- Ce n’est pas la motivation qui porte à l’action, mais l’action qui porte à la motivation. On croit que si nous nous sentons démotivés, fatigués ou préoccupé, c’est le signe que nous ne pouvons pas agir. L’auto-discipline, la capacité de réaliser une action indépendamment de notre état émotif, va nous montrer que le lien fonctionne à l’inverse : c’est en agissant que nous cultivons l’envie et le plaisir d’agir davantage.
- Le moi du présent et le moi du futur : quand nous procrastinons, nous imaginons que notre moi du futur (demain, dans un mois, dans un an), sera mieux placé que nous pour réaliser ce que nous lui déléguons. Mais cette personne idéale n’existe pas : demain, nous serons confrontés exactement aux mêmes difficultés qu’aujourd’hui.
- Survivre ou prospérer. Comme indiqué plus tôt, notre cerveau est câblé pour assurer notre survie dans un environnement très différent de celui où nous vivons aujourd’hui. Si nous souhaitons concrétiser nos rêves, créer des meilleures conditions de vie, nous devons dépasser la tension entre notre comportement instinctif, et la volonté d’avancer vers nos objectifs.
Analyse ces croyances, et réfléchis s’il y en a parmi elles qui te poussent à procrastiner.
Qu’est-ce que tu décides de changer, dès aujourd’hui, pour cultiver des croyances aidantes ?
Jour 4 : Retrouve la clarté
Avoir une meilleure clarté sur les actions que nous devons réaliser va beaucoup faciliter le passage à l’action. Il arrive souvent que ce que nous diagnostiquons comme un manque de motivation soit en réalité un manque de clarté.
Il y a 3 aspects qui déterminent la clarté :
- La raison de compléter une tâche. Pour clarifier le pourquoi, réponds à la question : pourquoi est-ce que cela est important pour moi ? Si les réponses qui te viennent à l’esprit ne sont pas satisfaisantes, n’hésites pas à réfléchir aux conséquences long terme de la procrastination, ou alors d’imaginer la satisfaction et la fierté que tu vas ressentir une fois que tu auras réalisé la tâche.
- Le résultat final attendu. Pour clarifier le quoi, prend le temps de définir dans le détail ce que tu souhaites réaliser. N’hésite pas à définir le résultat que tu recherches de manière objective et mesurable.
- Et la manière de s’y prendre. Pour clarifier le comment, identifie un plan détaillé de ce que tu dois faire pour compléter la tâche en question. N’hésite pas à demander de l’aide ou du conseil à une personne qui a déjà réussi ce que tu cherches à faire, ou à décomposer la tâche en plusieurs sous-tâches de taille raisonnable.
Vérifie, pour les tâches envers lesquelles tu ressens une certaine résistance, s’il y en a qui manquent de clarté sur le quoi, le pourquoi, ou le comment. Si c’est le cas, retrouver la clarté va te permettre de débloquer la situation.
Jour 5 : Cultive une attention focalisée
Notre vie moderne est caractérisée par un flux constant de surstimulations pour notre cerveau. Parmi les sources principales : internet, le téléphone portable, les réseaux sociaux. Une fois qu’il est habitué à un niveau élevé de stimulation et de dopamine (l’hormone du plaisir généré par ce type d’activité), notre cerveau a de plus en plus de mal à rester concentré sur une tâche qu’il perçoit comme difficile, désagréable ou ennuyeuse.
Voici les 3 pièges classiques que ton cerveau va tendre pour t’empêcher de travailler de manière concentrée :
- C’est très facile de revenir au travail, alors qu’il nous est presque impossible d’y arriver
- Tu peux le faire plus tard, ou tout repousser à demain. Le problème est que demain, ce même cycle se répète.
- La stimulation est la même chose que l’accomplissement. Malheureusement, la stimulation n’est qu’une satisfaction de très faible durée.
Si tu trouves que ton cerveau est accro à la sur-stimulation, imagine minimum 3 manières différentes pour réduire son exposition.
Au départ, il sera très dur de garder son attention. Mais avec le temps et la réduction de la dépendance à la dopamine, tu vas retrouver le focus nécessaire pour avancer sur les tâches réellement importantes.
Jour 6 : Dépasse tes peurs
Ressentir la peur d’être inadéquat, de ne pas être assez, c’est tout à fait naturel. Même les personnes qui projettent une image très sûre d’elles-mêmes traversent des moments de doute et de remise en question.
La clé est de ne pas laisser ses peurs et ses doutes contrôler nos actions et, par conséquent, notre vie.
Si les éliminer complétement est pratiquement mission impossible, il est tout à fait possible de réduire leur intensité, et surtout, d’apprendre à agir malgré ces sentiments difficiles.
Le premier pas à faire, pour réduire l’intensité de la peur, est d’accepter qu’elle soit présente. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais de lucidité.
La deuxième étape est d’accueillir ces émotions. Comme une boussole, leur présence est utile pour nous indiquer que nous ne sommes pas dans la bonne direction. Et le fait que nous la ressentons, c’est le signe que nous avons l’intention d’évoluer et la dépasser.
Finalement, concernant tes peurs, je t’invite à réfléchir à cette citation de Marianne Williamson :
Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur.
Notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au-delà de toutes limites.
Jour 7 : Développe la régularité par des habitudes
On dit que l’être humain est un être d’habitude. Profite de cette vérité pour faire du comportement par défaut de ton cerveau ton allié, et non pas ton adversaire.
La mise en place de routines quotidiennes est un système très efficace pour entraîner ton cerveau à passer à l’action de manière automatique, sans se laisser tenter par le doute ou la procrastination.
Pour cela, il convient décider précisément les activités importantes que tu souhaites réaliser lors de ta journée, et définir tout aussi précisément quand et où tu vas les réaliser.
Habituer ton cerveau à réaliser une activité donnée à une heure et à une place précise, avec le temps va baisser la résistance interne et l’effort nécessaire pour s’y mettre.
Idéalement, il convient de commencer sa journée avec les tâches les plus importantes. Tu peux donc commencer par définir précisément ta routine matinale.
Avant de te mettre au travail, évite de stimuler ton cerveau avec des écrans, et élimine de ton environnement toutes les sources de distraction.
Jour après jour, vaincre la procrastination et te lancer sur l’exécution des tâches va devenir de plus en plus facile.
Effet secondaire tout à fait agréable : le sentiment d’avoir complété une tâche en début de journée va alimenter l’envie et la motivation d’en compléter d’autres avant que la journée se termine.
Voilà, tu connais désormais le plan d’action en 7 jours que Thibaut Meurisse propose pour agir maintenant, et vaincre la procrastination.
Comprendre les mécanismes de la procrastination, et appliquer cette connaissance dans ton quotidien, pour t’aider à dépasser tes peurs, cultiver l’attention ou mettre en place des habitudes, va te permettre de dépasser le fonctionnement par défaut du cerveau qui te pousse à ne pas gâcher de l’énergie ou prendre des risques.
Cette auto-discipline deviendra une clé essentielle pour t’aider à atteindre tes objectifs.
Si tu souhaites approfondir le sujet de la procrastination, je te suggère de lire l’article dédié au livre « La procrastination : pourquoi vous le faites, comment l’adresser maintenant », de Jane Burka et Lenora Yuen.
Et toi ? Quel est ton frein principal à l’action ?
Laquelle de ces stratégies tu souhaites expérimenter pour vaincre ta procrastination ?
N’hésite pas à partager ton expérience et tes réflexions à l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!
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