🔍 Analyse Comportementale : décode MOTIVATIONS et PERSONNALITÉ 🧠🕵️‍♂️

Est-ce que cela t’arrive de te trouver face à quelqu’un, et te demander ce qui se passe réellement dans sa tête ? De vouloir lire ses intentions, trouver les bons arguments pour la convaincre, ou même te demander si tu peux lui faire confiance ?

L’analyse comportementale est la compétence qui te permet de comprendre la signification d’un sourire, d’un regard, de la posture corporelle de quelqu’un, et de la lier à ses intentions profondes.

Savoir décoder les émotions, les pensées, les intentions et les comportements des gens avec qui nous sommes en contact n’est pas une compétence utile uniquement dans les romans d’espionnage. Elle est tout aussi pertinente dans les situations du quotidien, afin de naviguer avec aisance dans nos interactions et nos échanges avec les autres.

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Comment lire dans les pensées de Patrick King

L’univers intérieur des personnes qui nous entourent est comme une boîte noire. Accéder à ce qui se passe réellement dans leur tête, dans leurs émotions, dans ce qui se cache derrière un comportement, n’est pas une mince affaire.

Même les professionnels qui utilisent ces compétences dans leur métier (policiers, psychologues, négociateurs) doivent faire très attention à tirer des conclusions trop vite. Le risque de mal interpréter notre interlocuteur est toujours présent.

Cela dit, il est possible d’améliorer sa capacité à observer et comprendre les signaux (parfois évidents, parfois subtils), envoyés par la personne en face de nous.

Dans son livre « Comment lire dans les pensées », Patrick King partage des clés concrètes pour cultiver cette habilité dans nos interactions de tous les jours.

Afin d’éviter de partir sur une mauvaise piste, il est indispensable de garder à l’esprit qu’un être humain, son monde intérieur, ses émotions et ses motivations, représentent un univers très riche et complexe.

Penser de pouvoir le réduire à un seul geste, un seul mot, une seule expression du visage est forcément très réductrice.

Ce que l’on doit chercher à faire, donc, est d’observer ce que la personne fait et dit de manière globale, sans oublier le contexte dans lequel l’interaction a lieu.

Les modèles de personnalité et de motivation

Nous cherchons plutôt des schémas qui se répètent, ou des écarts par rapport au comportement de référence de cette personne.

Sans oublier que dans toutes les interactions que nous avons avec les autres, il existe un angle mort que nous avons souvent tendance à oublier : nous-mêmes !!! Et c’est peut-être celui-ci le meilleur point de départ pour mieux comprendre les gens autour de nous, faire preuve d’une plus grande empathie et compréhension : s’assurer de se connaître et se comprendre soi-même, avant d’essayer de comprendre les autres.

Afin de déchiffrer et anticiper les comportements et les intentions de nos interlocuteurs, Patrick King suggère de s’intéresser avant tout aux motivations qui sont à la base de leur comportement.

Il existe différents modèles psychologiques qui visent à identifier les motivations à la base de nos choix et de nos comportements, comme les concepts de l’ombre et de l’enfant intérieur développés le siècle dernier par le psychiatre suisse Carl Jung.

Il n’existe pas un seul modèle qui s’applique à la perfection à toutes les situations. Il convient en connaître plusieurs, et les combiner afin de se faire sa propre lecture de la situation.

Dans les prochaines minutes, je te propose d’en découvrir 3 : celui de plaisir et douleur, la pyramide de besoins, et la protection de l’égo.

Plaisir et douleur : deux moteurs à la base du comportement humain

Le modèle de plaisir et douleur est à la fois extrêmement simple, et extrêmement efficace pour expliquer nos comportements. Ce modèle suggère que chaque décision que nous prenons est motivée par la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur.

C’est le fonctionnement par défaut de notre cerveau reptilien, la partie la plus ancienne du cerveau d’un point de vue évolutif, qui guide nos actions de manière primitive et sans filtre.

Voici quelques éléments supplémentaires pour bien comprendre ce principe :

• Très lié à notre instinct de survie, l’impulsion à éviter la douleur est plus forte que le désir de ressentir du plaisir.
• Encore plus que l’expérience de plaisir ou de douleur elle-même, ce sont nos attentes et nos anticipations sur le plaisir ou la douleur que nous allons ressentir comme conséquence de nos choix et nos actions qui guident notre comportement. Et il n’est pas rare que, ces attentes et anticipations soient biaisées, ou tout simplement erronées.
• Nos perceptions de plaisir et douleur sont très influencées par le temps : l’attrait d’une récompense ou d’une punition dans l’immédiat est bien plus intense que si la même récompense ou punition aura lieu dans quelques mois ou années.

La pyramide de Maslow : les 5 besoins fondamentaux

Un autre modèle très connu (et très utilisé dans le marketing et la publicité), est celui de la pyramide des besoins, aussi connue comme pyramide de Maslow, d’après le nom du psychologue qui a créé ce modèle. Cette théorie indique que chaque être humain est soumis à une hiérarchie de besoins que, si pas satisfaits, provoquent des problèmes psychologiques.

Maslow a identifié 5 niveaux dans cette pyramide. Tant que les besoins d’un certain niveau ne sont pas satisfaits, impossible d’avancer vers les niveaux supérieurs.

• Le premier niveau est celui des besoins physiologiques (comme respirer, boire, se nourrir), des conditions tout simplement essentielles à la survie.
• Le deuxième niveau représente les besoins de sécurité, comme le fait de pouvoir vivre dans un environnement stable et prévisible, qui assure de satisfaire les besoins précédents dans la durée.
• Le troisième niveau est celui du besoin d’appartenance et d’amour : en tant qu’être sociaux, nous avons besoin des relations et de l’affection des autres pour notre bien-être psychologique.
• Le quatrième niveau correspond au besoin d’estime de soi, en conséquence de la confiance et du respect de soi, ainsi que la reconnaissance et l’appréciation des autres.
• Et pour terminer, le cinquième niveau est celui du besoin d’accomplissement de soi, quand nous avons la possibilité d’exprimer notre créativité, moralité et spontanéité, quand nous contribuons à une cause plus grande que nous.

Ce dernier niveau, le plus haut (et le dernier) de nos besoins humains, est celui de la recherche du but et du sens profond de notre vie.

La protection de l’égo : 5 mécanismes automatiques

Un troisième modèle qui explique nos choix et comportements est celui de la protection de l’égo.

L’expérience de se tromper ou échouer est douloureuse pour tous les êtres humains, et à cause de notre nature sociale, reconnaître nos erreurs et nos échecs auprès des autres est encore plus difficile.

Selon le modèle de la protection de l’égo, quand notre égo se sent menacé, il n’a aucun intérêt à regarder et analyser les choses telles qu’elles sont. Sa seule préoccupation est de soulager cet inconfort le plus vite possible.

Et la plupart du temps, nous mettons en place des mécanismes de protection automatiques dont nous ne sommes même pas conscients.

Voici les 5 les plus communs :

• Le déni, le refus d’accepter la réalité, qui nous porte à agir comme si une vérité douloureuse n’existait pas.
• La rationalisation, qui consiste à créer des explications logiques pour justifier des comportements ou sentiments que nous jugeons inacceptables, afin de masquer les véritables motivations.
• La répression, qui consiste à éloigner de manière inconsciente des pensées, des désirs ou des souvenirs qui risquent de menacer notre bien-être psychique.
• Le déplacement, qui consiste à transfert des émotions ou des désirs de la source originelle vers un objet ou une personne plus acceptable ou moins menaçante.
• Et la projection, lors de laquelle nous attribution nos propres défauts, pensées ou sentiments négatifs à autrui, ce qui nous évite la douleur de les reconnaître en nous-mêmes.

Les BIG FIVE : les traits principaux de la personnalité

Un autre type de regard pour comprendre et expliquer le comportement et les interactions d’une personne avec son entourage est celui qui s’intéresse à la personnalité de cet individu.

Il existe un nombre très important de modèles et de tests de personnalité. Ici aussi je te propose d’en découvrir 2 parmi les plus connus :

Le premier est le modèle des Big Five, qui décrit la personnalité d’une personne sur la base de 5 cinq traits principaux. Ce modèle est aussi connu sous l’acronyme « OCEAN », d’après la première lettre de chacun de ses composantes :

1. O comme ouverture à l’expérience : ce trait caractérise les individus qui sont curieux, imaginatifs et ouverts à de nouvelles expériences. Les personnes qui ont un haut niveau d’ouverture tendent à apprécier l’art, l’aventure et la diversité des expériences. Les personnes qui ont un bas niveau d’ouverture préfèrent la continuité et la stabilité par rapport au changement.
2. C comme conscience, qui reflète le degré d’organisation, de prudence et de responsabilité d’un individu. Les personnes qui ont un haut niveau de conscience sont généralement très focalisées sur leurs objectifs, aiment l’organisation et arrivent à bien maîtriser leurs impulsions. Les personnes qui ont un bas niveau de conscience sont plutôt intuitives et impulsives, n’aiment pas agir dans un cadre ou des règles trop strictes.
3. E comme extraversion, qui est associé à une énergie orientée vers l’extérieur, incluant des comportements tels que la sociabilité, l’enthousiasme et l’assertivité. Les extravertis aiment être entourés de personnes et se ressourcent en situations sociales. A l’opposé, les introvertis préfèrent la solitude ou les interactions avec un nombre réduit de personnes qu’ils connaissent bien.
4. A comme agréabilité, qui décrit la tendance à être coopératif et aimable envers les autres. Les personnes avec un haut niveau d’agréabilité ont une bonne capacité à l’empathie, à éviter les conflits et à développer un environnement harmonieux. Les personnes avec un faible niveau d’agréabilité préfèrent gérer les problèmes en autonomie, sont plus assertives.
5. N comme névrosisme, qui représente la tendance à éprouver des émotions négatives comme l’anxiété, la colère ou la dépression. Les personnes avec un haut niveau de névrosisme sont plus sensibles aux stress du quotidien et trouver les défis émotionnels plus difficiles à gérer. Les personnes avec un bas niveau de névrosisme sont plus stables émotionnellement, et arrivent mieux à supporter le stress et les tensions de la vie quotidienne.

Le modèle M.B.T.I. : 16 personnalités distinctes

Un autre modèle de personnalité très connu, et très utilisé dans le milieu professionnel, est le MBTI (Myers-Briggs Type Indicator). Ce modèle repose sur quatre dimensions fondamentales, chacune représentée par un couple de lettres opposées.

Voici une rapide description de chaque dimension :

• Introversion (I) / Extraversion (E). Cette dimension concerne la source préférée d’énergie d’un individu. Les introvertis (I) se ressourcent en passant du temps seuls, se concentrant sur leurs pensées intérieures, tandis que les extravertis (E) tirent leur énergie des interactions sociales et sont souvent considérés comme plus ouverts et énergiques.
• Sensation (S) / Intuition (N). Cette dimension décrit comment une personne préfère recueillir des informations. Les individus orientés vers la sensation (S) se fient davantage aux informations concrètes et réelles, s’appuyant sur leurs cinq sens, tandis que ceux orientés vers l’intuition (N) préfèrent se fier aux possibilités, à l’imagination et aux concepts abstraits.
• Pensée (T) / Sentiment (F). Cette dimension indique le processus préféré pour prendre des décisions. Les personnes de type pensée (T) basent leurs décisions sur la logique et les principes objectifs, recherchant la vérité et la justice, alors que celles de type sentiment (F) privilégient les valeurs personnelles et les considérations humaines, mettant l’accent sur l’harmonie et la compassion.
• Jugement (J) / Perception (P). Cette dimension révèle comment une personne préfère organiser sa vie. Les individus de type jugement (J) apprécient l’ordre et la structure et ont tendance à planifier leur vie de manière détaillée. En revanche, ceux de type perception (P) sont plus flexibles et ouverts, ils apprécient la spontanéité et la capacité à s’adapter aux changements.

Toutes les possibles combinaisons de ces 4 dimensions donnent lieu à 16 différents profils, caractérisés par les 4 lettres qu’identifient les préférences de la personne.

A titre d’exemple, mon propre profil MBTI est le ENFJ.

Ne jamais perdre la vision d’ensemble

Bien sûr, que ce soit le modèle des Big 5, ou le modèle MBTI, un modèle de personnalité ne représente qu’une version partielle et très simplifiée d’un être humain. Penser de réduire la complexité et la richesse d’un individu dans un nombre limité de cases est tout simplement utopique.

Sans oublier que le contexte dans lequel on se trouve a une influence non négligeable sur nos comportements.

Cela dit, connaître les dimensions principales qui caractérisent une personnalité, et essayer d’associer ces dimensions à la personne en face de nous (ou à soi-même), nous donne une clé d’interprétation très utile et plus réfléchie que de suivre tout simplement son instinct.

Voilà, tu connais désormais les principales clés partagées par Patrick King pour lire dans les pensées.

Développer ces compétences ne permet pas uniquement de rendre plus fluides nos interactions sociales. Elles nous invitent au même temps à entreprendre un voyage intérieur, à la découverte de nos propres motivations et réactions.

Si le sujet du langage corporel t’intéresse, je te conseille de lire l’article dédié au livre « Maîtrisez et déchiffrez le langage corporel !! Le guide pratique » de Allan et Barbara Pease».

Qu’à tu pensé de ces modèles de personnalité et de motivation ?

Lequel souhaites-tu approfondir davantage pour faciliter tes interactions ?

N’hésite pas à partager ton expérience et tes réflexions à l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!

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