L’important ce n’est pas ce que tu fais, mais qui tu deviens.
Est-ce que cela t’arrive d’être face à des tâches, même importantes, que tu dois réaliser, et finalement ne pas réussir à passer à l’action ?
A devoir faire une présentation majeure, à participer à une compétition sportive de premier plan, et au moment décisif, ne plus être dedans ? De perdre concentration, motivation, de se sentir mou ?
La plupart des outils qui visent à nous faire retrouver la performance, la motivation, à travailler sur notre mental, se focalisent sur les actions que nous réalisons.
Mais oublient un point encore plus important pour soutenir nos performances sportives, professionnelles, entrepreneuriales, sur le long terme.
Il s’agit de notre identité.
Dans cet article, je te propose d’explorer les qualités qui se cachent dans l’ordinaire, et le bonheur que l’on peut en tirer.
L’identité gagnante de Pierre David
La plupart des gens s’identifie avec ce qu’ils font, ou encore aux résultats qu’ils obtiennent. Mais ces deux aspects ne sont pas à la source de qui nous sommes. Ils ne sont que la conséquence d’une composante plus fondamentale. Il s’agit de notre identité.
Pierre David, fondateur de l’Académie de la Haute Performance et auteur du livre « L’identité gagnante », a expérimenté dans sa propre vie les travers que l’on peut rencontrer si on n’en tient pas compte.
Ancien sportif de haut niveau qui n’a jamais réussi à percer, Pierre est arrivé à disputer 5 finales du championnat de France de boxe.
Et sur les 5, il en a perdu 4, à cause de son mental.
Alors qu’en demi-finale Pierre ressentait une certitude, un calme absolu, sur sa capacité à remporter la rencontre, tout basculait lors de la finale. Son corps était vidé d’énergie, toute la motivation disparaissait
Il y avait même la peur et la honte de décevoir son entourage.
Et évidemment, dans ces conditions, impossible de gagner le titre.
Pierre était condamné à rester toujours le numéro 2.
L’identité de numéro 1
Il est très probable que l’histoire de Pierre te parle. Que toi aussi, au moment où il est nécessaire donner les meilleurs de toi, ton mental n’arrive plus à suivre. Et les résultats en pâtissent.
Pierre utilisait un grand nombre d’outils pour résoudre ce problème : la méditation, l’hypnose, la PNL.
Pourtant, ils n’étaient pas efficaces.
Ce n’est qu’après avoir abandonné la carrière de boxeur professionnel, et d’avoir traversé une crise identitaire durée plusieurs mois, qu’il a compris que la bonne clé pour soutenir ses propres performances, c’était de se créer une identité de numéro 1.
En réalité, il n’y a même pas besoin de la créer. Cette identité est déjà en nous. Nous avons déjà en nous tout ce dont nous avons besoin.
Ce que nous devons faire, tout simplement, est de reconnaître cette vérité, et la laisser s’exprimer dans notre vie de tous les jours.
FAIRE, AVOIR, ou ÊTRE ?
La plupart du temps, nous nous focalisons sur les résultats que nous souhaitons obtenir. Nous nous positionnons dans le domaine de l’AVOIR. Et sur cette base, nous cherchons à identifier les actions que nous devons réaliser pour obtenir les résultats souhaités. Nous nous intéressons donc au domaine du FAIRE.
Mais, comme tu as déjà expérimenté dans ta vie à plusieurs reprise, cette approche n’est pas suffisante pour exprimer au mieux nos performances. En réalité, nous devons commencer à nous positionner sur un autre domaine, celui de l’ÊTRE.
Et « qui je suis » est un choix qui s’applique à chaque instant.
Ce choix d’identité implique l’adoption de certains actions et comportements, qui impliquent naturellement certains résultats.
Ce que tu décides de mettre derrière les mots « je suis … », bien sûr à condition d’en être convaincu, tôt ou tard tu le deviendras.
Le premier pas consiste à dissocier ce que l’on a fait (et ses conséquences directes), avec qui nous sommes.
Qu’est-ce que tu te dis quand les choses ne se passent pas comme tu voudrais ? Quel est ton discours interne ?
Peut-être tu te dis : je suis nul, je suis stressé, je suis comme mon père, …
Quand tu te sens emporter par ce tourbillon de pensées, arrête-toi un instant, et poses-toi la question : à travers ma pratique sportive ou professionnelle, à travers le projet que je cherche à concrétiser, qui je souhaite devenir ?
Quelle personne je souhaite devenir dans 10 ans, ou à la fin de ma vie ?
Pierre nous invite à écrire 5 identités que nous souhaitons développer à travers nos activités. Par exemple :
- Je suis excellent.
- Je suis déterminé
- Je suis confiant
- Je suis serein
- Je suis concentré
Si nous répétons en boucle, tous les jours, ces 5 identités, à force de les répéter nous commençons à agir de manière cohérente avec elle. Nous enclenchons la séquence naturelle :
ÊTRE -> FAIRE -> AVOIR
Eliminer la peur de perdre
Nos pensées et nos émotions, qui font partie de l’être, enclenchent des actions (le faire). Et leur répétition nous amène naturellement vers un résultat.
Quand nous nous positionnons d’abord au niveau des résultats, nous nous retrouvons dans un domaine polarisé : nous pouvons réussir ou échouer, nous pouvons gagner ou perdre.
Dans ce cas, nos comportements sont influencés par nos émotions. L’envie de gagner, et encore plus souvent, la peur de perdre.
Le cerveau limbique et reptilien, les parties de notre cerveau associées aux émotions, sont les plus anciennes et les moins évoluées.
Et elles gèrent l’action via des postures basiques : la lutte, la fuite, ou l’immobilité. Dans ce cas, la qualité de nos actions en pâtit.
Quand tu prends conscience qu’une pensée inutile tourne dans ta tête, par exemple : « je n’ai pas le niveau », « pourquoi je n’y arrive pas », « les autres sont meilleurs que moi », fais le choix de t’arrêter et te poser la question : « qui je souhaites devenir » ?
Cette question, et surtout tes réponses (je suis excellent, je suis confiant, je suis déterminé, …) te permettront d’accéder à une autre énergie.
Ton comportement sera influencé par l’envie de gagner, et non plus par la peur de perdre. Tu engageras ainsi le cortex préfrontal, la partie la plus évoluée de ton cerveau, ce qui te permettra d’identifier et réaliser des meilleures actions, des actions libérées du poids de l’émotion.
Énergie masculine et féminine
L’état d’esprit à l’origine des meilleures performances est un mélange de détermination et de calme.
C’est l’équilibre entre des énergie masculines (détermination, certitude), et féminines (joie, enthousiasme).
Nous pouvons nous conditionner à faciliter cet état d’esprit en nous visualisant en train de réaliser nos actions à la fois avec joie, enthousiasme, détermination et certitude.
Cela ne veut pas dire, quand une autre émotion est présente, de vouloir l’ignorer ou la réprimer. Cette approche finit soit par amplifier l’émotion, soit de la stocker dans notre subconscient, ce qui finit par consommer de l’énergie.
Nous avons intérêt à prendre conscience de cette émotion, la ressentir pleinement, mais sans lui laisser influencer nos actions.
Notre comportement doit avant tout être dicté par notre identité.
La cause de l’auto-sabotage
Mais pourquoi est-ce que cela nous arrive de nous auto-saboter, de procrastiner sur des actions qui vont nous rapprocher de nos objectifs, de l’identité que nous avons choisie ?
Cela se produit parce que notre corps, notre inconscient, ressent de la peur ou des réserves par rapport aux actions que notre conscient aimerait entreprendre.
L’image utilisée par Pierre, et que je trouve très parlante, est celle d’un cavalier (notre cerveau, notre conscient), qui essaie d’amener le cheval (notre corps, notre inconscient), à dépasser un obstacle.
Peu importe la détermination du cavalier, tant que le cheval n’est pas rassuré sur ses capacités à sauter l’obstacle, ou sur le fait que même s’il n’y arrive pas, rien de bien grave va se passer, impossible même d’essayer.
Une fois devant, le cheval va systématiquement refuser de sauter.
Tant que notre corps reste focalisé sur le court terme, et donc sur la peur de gagner ou de perdre par rapport à la situation qu’il gère en ce moment, son action sera limitée par la peur.
Nous devons plutôt nous focaliser sur le long terme. Indépendamment des résultats de cette situation spécifique, indépendamment si nous gagnons ou perdons maintenant, si nous agissons en cohérence avec l’identité que nous souhaitons devenir, nous nous rapprochons de notre objectif.
Au jeu de l’identité en devenir, il est impossible de perdre. On ne peut que gagner.
Quand le corps comprend qu’il n’y a plus de douleur possible comme résultat de ses actions, alors il s’engage naturellement.
L’être et la dualité
Comment faire donc pour libérer le corps de la peur, ? Le processus mis au point par Pierre s’appelle « Dépolarisation ». Cela consiste à nous libérer des peurs et des conséquences de nos actions, afin de pouvoir exprimer complétement notre potentiel.
Pour cela, Pierre nous invite à nous rappeler que, en tant qu’êtres humains, nous avons une partie finie, l’humain, et une partie infinie, l’être. La partie finie appartient au monde matériel, de dualité : négatif/positif, douleur/plaisir. C’est la partie du faire et de l’avoir.
L’être, notre partie spirituelle, est au contraire pure potentialité, il est tout, complet, infini. Le monde du fini, le faire et l’avoir, ne peuvent le satisfaire que dans le court terme.
La satisfaction et le bonheur sur le long terme ne peuvent être associés qu’au processus d’évolution, que dans le constat du chemin parcouru, de l’écart entre qui nous étions il y a quelques mois, quelques années, et maintenant.
Dans la construction de notre personnalité, nous avons souvent fait l’erreur de garder l’être dans le monde de la dualité.
Nous nous sommes construits en répulsion de ce que nous avons perçu comme mal, et en attraction de ce que nous avons perçu comme bien.
Par exemple, nous pouvons être attirés par le concept d’altruisme, et repoussés par le concept d’égoïsme.
Ces concepts, qui impliquent un jugement de bien et de mal, ne peuvent que généraliser ou distortionner la réalité.
Les 6 étapes du processus de Dépolarisation
Afin de libérer notre pouvoir d’action, nous avons besoin de de-conceptualiser nos comportements, afin de les associer à des actions concrètes, et dépolariser les notions de positif ou négatif, de bien ou de mal.
Cela est possible par un processus en 6 étapes.
1. La première étape consiste à identifier le concept qui nous bloque, l’aspect duquel nous essayons de nous éloigner : par exemple, égoïsme, arrogance ou pessimisme, et traduire ce concept dans du factuel. Quel est le comportement ou l’action exactes qui pour nous expriment ce concept ? Par exemple : faire ce qui est important pour soi, même si ce n’est pas important pour les autres.
2. La deuxième étape consiste à identifier les moments où nous avons exprimé ce comportement. En effet, en tant qu’être humain, nous contenons les 2 aspects de chaque dualité : par exemple, nous sommes à la fois altruistes et égoïstes.
Même si nous essayons de réprimer un aspect que nous évaluons de manière négative, nous allons tout de même l’exprimer à certains moments. Il n’y a rien de mal à cela, c’est juste naturel.
Cette deuxième étape nous permet de renouer avec les parties de nous que nous essayons de fuir. Cette réconciliation nous permet de libérer beaucoup d’énergie.
3. La troisième étape du processus est de lister tous les bénéfices pour les autres d’avoir exprimé ce trait de caractère. C’est normal si la première réponse à cette question soit : aucun bénéfice ! Mais si tu réfléchis bien, tu trouveras plusieurs avantages pour les autres associés à ce comportement. Tu devrais en lister au moins une dizaine.
L’objectif de cette étape est de prendre conscience qu’il n’y a rien de bien ou de mal dans l’absolu. Que chaque comportement contient des avantages et des inconvénients. Cela nous aide à dépolariser ce comportement, c’est à dire à en diminuer la charge émotionnelle.
4. La quatrième étape poursuit dans cette démarche de dépolarisation, et consiste à noter les inconvénients pour les autres si nous avions exprimé le trait de caractère inverse, celui qu’habituellement nous associons à des valeurs positives.
Cela nous aide à démystifier le comportement que nous considérons comme positif. Nous prenons conscience que, tout comme son opposé, ce comportement a à la fois des avantages et des inconvénients.
Et que selon les circonstances et les situations, l’un ou l’autre de ces comportements peut être le bon choix à prendre, afin d’exprimer l’identité que nous souhaitons devenir.
Les deux dernières étapes nous aident à nous réconcilier avec les situations douloureuses que nous avons vécues, et que nous associons avec le comportement que nous souhaitons fuir.
5. La cinquième étape consiste à noter quels sont les bénéfices pour nous que d’autres personnes aient exprimé ce trait de caractère. Souvent, concernant nos blocages le plus forts, ces « autres » sont nos parents, ou des figures importantes dans notre enfance.
Liste ici au moins 25 bénéfices à ce comportement.
6. Et pour terminer, la sixième étape consiste à noter les inconvénients pour nous si ces personnes auraient exprimé le trait de caractère inverse.
Prendre conscience de ces 2 derniers éléments nous permet de faire écrouler la charge émotionnelle liée au blocage.
Et si on nous donnait le choix entre revivre notre vie et nos expériences, même difficiles, ou de vivre une autre vie idéalisée, nous choisirions de revivre notre vie.
Si nous répétons ce processus sur les blocages qui nous entravent le plus, nous allons libérer une énorme quantité d’énergie.
La Dépolarisation Inversée
Un processus similaire, la Dépolarisation Inversée, nous permet non seulement de passer les blocages, mais aussi de voir plus grand et nous autoriser des objectifs plus ambitieux.
Le but de ce deuxième exercice est d’arrêter de se minimiser, et récupérer un concept et des comportements et les traits de caractère que nous admirons auprès d’autres personnes.
Voilà, tu connais désormais la puissance de s’intéresser d’abord à son identité pour choisir ensuite les comportements cohérents avec celle-ci, et finir par obtenir les résultats qui en sont la conséquence naturelle.
C’est ce qui permet aux élèves de l’Académie de la Haute Performance, créé par Pierre David, d’exprimer pleinement leur potentiel.
Grâce à cette approche, puisque notre être est focalisé sur l’identité que nous souhaitons devenir, et non pas sur les résultats eux-mêmes, nous pourrons aussi cultiver la satisfaction et le bonheur sur le long terme.
Si tu souhaites continuer à explorer comment libérer tes possibilités et tes talents, je t’invite à lire l’article dédié au livre « Le grand saut», de Gay Hendricks.
Et toi, qui souhaites-tu devenir en ce moment ?
Et quels sont les blocages que tu dois faire sauter, pour passer plus facilement à l’action ?
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Très intéressant.
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