A un moment ou un autre de notre vie, cela nous arrive à tous de nous poser la question : « mais, qui suis-je vraiment ? qu’est-ce que je veux de ma vie ? ».

On appelle souvent ces moments de profonde remise en question des moments de crise : la crise de la quarantaine, ou de la cinquantaine.

Le problème avec cette question est que la réponse est tout sauf évidente. Si tu n’as pas du tout une idée claire de ce que tu veux de ta vie, tu n’es vraiment pas seul.

Face aux difficultés et aux challenges de la vie, se poser cette question est tout à fait naturel.

Et la seule manière de trouver la bonne réponse est d’entreprendre le chemin de la connaissance de soi.


Comment se trouver soi-même de Nick Trenton

Les influences externes sur notre propre personnalité et sur notre manière de voir le monde sont très nombreuses. Cela commence avec notre éducation, à la maison comme à l’école.

Puis peu à peu, les messages de la société et ceux véhiculés par les médias influencent notre perception et notre interprétation du monde.

Et pour terminer, les habitudes quotidiennes et les schémas de pensées qui se sont cumulés pendant des années rendent complétement inconscients notre comportement et notre état d’esprit par défaut.

Dans son livre « Comment se trouver soi-même », Nick Trenton nous suggère 5 domaines à investiguer pour mettre de côté toutes les influences externes, et finalement regarder en face qui nous sommes, au plus profond de nous-mêmes.

Es-tu intéressé à mieux te connaître, à découvrir ce que tu veux vraiment de la vie ?

Alors regarde cette vidéo jusqu’au bout : tu sauras enfin comment faire pour te trouver toi-même.

1. Trouver tes valeurs

Dans la vie, ce que nous faisons est le reflet de ce que nous sommes. Si nous ne savons pas répondre à la question : « qu’est-ce que je dois faire dans ma vie ? », c’est parce que nous ne savons pas répondre à la question : « qui suis-je réellement ? ».

Et nous ne savons pas répondre à cette question tant que nous ne connaissons pas quelles sont les valeurs qui nous sont les plus chères.

Qu’est-ce qu’une valeur ? il s’agit d’une règle, d’un principe, d’une croyance à laquelle nous accordons de l’importance, et qui finit par définir notre comportement.

Sauf si tu as déjà fait un travail conscient pour t’interroger sur tes propres valeurs, aujourd’hui tu réponds de manière inconsciente et automatique aux valeurs que l’on t’a imposé lors de ton enfance. Nous les avons absorbées de notre famille, de l’école, de notre culture.

Et nous n’avons jamais pris le temps de les examiner, et de vérifier que nous sommes vraiment en accord avec elles.

Trouver ses valeurs ne veut pas dire s’asseoir et décider de bout en blanc que nous souhaitons suivre et appliquer une valeur. Elle est tout simplement une expression sincère de ce qui est important pour nous.

Trouver ses valeurs est un processus qui demande un peu de temps, pendant lequel nous clarifions ce qui est réellement central dans notre vie.

Cela veut dire identifier les valeurs qui sont les plus importantes pour nous, par exemple la sécurité physique ou financière, la famille, la réussite professionnelle, l’apprentissage, l’indépendance, la liberté, la créativité, l’appartenance à un groupe, la spiritualité.

Nous pouvons avoir une considération positive pour toutes ces valeurs. La clé pour vraiment bien se connaître consiste à savoir les prioriser et leur donner un ordre.

Avoir une idée claire de tes préférences te permettra plus facilement de déterminer le comportement que tu souhaites adopter en toute circonstance, et de prendre des bons choix.

Quelles sont donc les valeurs les plus importantes pour toi, et dans quel ordre ?

2. Tes 5 principaux traits de personnalité

Parmi les modèles principaux qui décrivent la personnalité d’une personne, et celui qui est le plus largement reconnu par la communauté scientifique aujourd’hui, c’est le modèle de Fiske, qui a vu le jour au milieu du vingtième siècle.

Ce modèle est caractérisé par 5 traits de personnalité, 5 caractéristiques qui sont communes à chaque personne.

Ces caractéristiques sont universelles. Ce sont les ingrédients de base d’une personnalité.

Ce qui nous rend unique, c’est la quantité de chacun de ces ingrédients, et le mélange qui constitue notre personnalité propre.

Le premier trait est l’ouverture à des nouvelles expériences. D’un côté, nous trouvons des personnes extrêmement curieuses, et attiré par des nouvelles aventures. Elles s’ennuient vite, et dans leur quotidien elles aiment la variété et la flexibilité.

A l’opposé, il y a les personnes qui préfèrent la stabilité et la continuité. Elles sont plutôt pratiques et plus conventionnelles.

Comme pour tous les autres traits de personnalité, chacun de nous se positionne quelque part entre ces deux opposés, selon ses propres préférences.

Le deuxième trait est le contrôle. D’un côté, nous trouvons les personnes qui aiment avoir le maîtrise de leurs actions et de leurs situations. Elles aiment bien tout planifier, et n’hésitent pas à réfléchir deux ou trois fois, avant de prendre une décision.

A l’opposé, il y a les personnes plus impulsives, qui préfèrent adapter leur comportement à la situation, plutôt que suivre un plan préétabli.

Le troisième trait est l’énergie, et en particulier la source de notre énergie. D’un côté, certaines personnes rechargent leur énergie en étant en contact avec les autres. Elles aiment bien garder un cercle social étendu, et rencontrer des nouvelles personnes.

A l’opposé, il y a les personnes qui rechargent leur batterie par des activités calmes, solitaires.

C’est ce que l’on appelle communément des personnes extraverties ou introverties.

Comme pour tous les autres traits de personnalité, il n’y a pas un côté qui est meilleur que l’autre.

Il n’y a pas de jugement si on est l’un ou l’autre.

Ce qui compte, c’est de connaître nos préférences personnelles, pour adapter notre comportement de manière consciente.

Le quatrième trait est l’affection. D’un côté, nous trouvons les personnes qui sont extrêmement sensibles à la situation et aux problèmes des autres. Elles aiment bien les situations de collaboration, et ressentent le besoin d’être d’aide aux autres.

A l’opposé, il y a les personnes qui préfèrent travailler en autonomie, et qui prennent de la distance des émotions et des problèmes des autres.

Comme pour tous les traits, il y a des avantages et des inconvénients pour chacune de ces préférences. Ce qui compte, c’est de les connaître.

Le cinquième trait est le névrosisme. D’un côté nous avons des personnes qui ont des changements même significatifs de leur état émotif. Elles ont tendance à se sentir anxieuses, instables, stressées, à se préoccuper des potentielles issues négatives d’une situation.

De l’autre côté, il y a les personnes qui ont un état émotif plus stable ; elles sont plus optimistes et moins sensibles au stress.

Poussé à l’extrême, même ce côté à l’apparence préférable comporte des inconvénients. Par exemple, on peut finir par sous-estimer le danger et le risque de certaines situations.

Comment te situes-tu dans le spectre de chacun de ces traits de personnalité ?

3. L’histoire que tu te racontes

Nous avons tous un dialogue incessant qui a lieu à l’intérieur de notre tête. Il est important d’être toujours conscient que le contenu de ce dialogue n’est pas la réalité. Il n’est qu’une histoire, que nous nous racontons heure après heure, jour après jour.

Cette histoire que nous nous racontons à propos de nous, de qui nous sommes, de notre vie, finit par interpréter (toujours de manière biaisée) tout ce qui nous arrive.

C’est souvent une réponse automatique qui interprète sans cesse les situations que nous rencontrons, et qui se passe la plupart du temps sans que nous en soyons conscients.

Voici un exercice très efficace pour prendre conscience des histoires que tu te racontes :

  1. Repense à tous les accomplissements de ta vie, et listes-en 25, depuis ton enfance jusqu’à l’âge adulte. Donne-toi 4 ou 5 jours pour compléter cette liste.
  2. Parmi les 25, sélectionne les 7 accomplissements qui sont les plus importants et plus significatifs pour toi ; ceux qui t’on rendu le plus heureux. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse : il n’y a que toi qui a la bonne réponse pour ta propre vie.
  3. Écris les histoires que tu associes à chacun de ces accomplissements majeurs. N’oublie pas de raconter aussi le contexte dans lequel ils sont arrivés, ainsi que leurs conséquences. Remarque les compétences que tu as utilisées ou développées, les émotions qu’ils ont provoquées, ce que tu as appris de ces expériences.
  4. Analyse ces histoires. Quels sont les points communs que tu retrouves dans plusieurs (ou mêmes toutes) les histoires que tu as écrit ? Qu’est-ce qui te paraît évident après analyse ?
  5. Pense maintenant aux objectifs que tu t’es donné, et que tu aimerais atteindre. Liste 200 possibilités pour les atteindre. D’un côté, tu auras ainsi la chance de choisir les options que tu souhaites explorer en premier, celles qui te paraissent à la fois plus prometteuse, et qui te font le plus envie. Aussi, tu auras la preuve qu’il y a plein d’alternatives, si jamais les options que tu as choisies ne donnent pas les résultats espérés.

Donc ? quelles sont les histoires que tu te racontes par rapport à ton passé, et à tes objectifs ?

4. Les questions pour mieux te connaître

L’envie de mieux se connaître est une envie intrinsèque à la nature humaine. Il y a plus de 2000 ans, le philosophe grec Aristote a dit : « La connaissance de soi est le commencement de toute sagesse ».

Non pas parce qu’elle nous rend plus heureux. En soi, cette connaissance est neutre.

Mais elle représente une boussole extrêmement précieuse pour accompagner nos choix.

Cette connaissance nous permet de corriger nos erreurs, de devenir la meilleure version de nous-mêmes.

Voici 10 questions que tu peux te poser, afin d’approfondir la connaissance de toi :

  1. Je serai motivé de travailler le plus dur pour atteindre quelle récompense, ou pour éviter quelle sanction ?
  2. Sur quoi je suis prêt à dépenser de l’argent, et sur quoi je n’ai pas de problème à faire des économies ?
  3. Quel est ma réussite personnelle que je considère la plus significative et importante, et quel a été mon plus grand échec ou déception ?
  4. Qu’est-ce qui me vient sans effort, et qu’est-ce que je trouve épuisant ?
  5. A quelle cause ou association je donnerais des millions si je pouvais ?
  6. Quelles activités je trouve tellement prenante, que j’oublie presque de manger ?
  7. Sur quels sujets j’ai toujours plein de choses à dire ?
  8. Qu’est-ce qui m’attirait le plus quand j’étais enfant ?
  9. Qu’est-ce que aimerais-je voir écrit dans mon nécrologe ?
  10. Que ferais-je si je n’avais qu’un seul mois de vie ?

5. L’impact inconscient de ton éducation

Dans tous les points précédents, nous avons abordé la personnalité comme si elle était quelque chose de complétement individuel et isolé. Mais évidemment, cela n’est jamais le cas.

Notre environnement, et en particulier l’environnement de notre enfance, a une très grande influence sur la personne que nous sommes aujourd’hui.

Par exemple, la manière dont nous avons développé notre relation avec les adultes est centrale dans notre évolution.

Les psychologues appellent cela le style d’attachement, et ils en ont identifiés 4 différents :

  • L’attachement sécure, qui représente environs 50% de la population. Ce type d’attachement est la conséquence d’interactions chaleureuses et bienveillantes avec les adultes. Il favorise le développement de la confiance en soi, et d’une attente positive dans les relations avec les autres.
  • L’attachement anxieux/fusionnel, qui représente 20% de la population. Ce type d’attachement est caractéristique des personnes préoccupées de perdre l’amour et l’attention des autres. Elles se focalisent plus sur l’affections qu’elles reçoivent que sur l’affection qu’elles donnent.
  • L’attachement évitant/craintif, qui représente 25% de la population. Ce type d’attachement est caractéristique des personnes qui vivent la proximité comme une menace. Elles sont très attachées à leur indépendance, et craignent la perte de contrôle qu’elles associent à des relations stables, profondes.
  • L’attachement désorganisé/chaotique, qui représente 5% de la population. Ce type d’attachement porte à des instabilités et à des variations émotives très fortes dans les relations. Par moment, la personne désire ardemment être aimée et accueillie. Et à d’autres moment, elle fait tout pour éloigner la personne en face.

Évidemment, la manière dont nous rentrons en relation avec les autres est très fortement influencée par notre style d’attachement.

Et toi, quel est le tien ?

Voilà, tu connais désormais les éléments principaux qui définissent qui tu es : tes valeurs, ton style d’attachement, et tes traits de personnalité, d’après le livre « Comment se trouver soi-même », de Nick Trenton.

Tu connais aussi des exercices et des questions puissantes pour identifier ta vraie nature et les histoires que tu te racontes.

Si tu souhaites réaliser tes aspirations et tes rêves les plus profonds, je te conseille de lire l’article dédié au livre « Je deviens l’artiste de ma vie» d’Isabelle Layer.


Et toi ? Comment tu définirais aujourd’hui ta connaissance de toi ? Sais-tu qui tu es et ce que tu cherches ?

Que fais-tu pour améliorer la connaissance de toi ?

N’hésite pas à partager ton expérience et tes réflexions à l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!

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