Pensez à quelqu’un qui, d’après vous, vit une vie inspirante, engagée, passionnante. Quelqu’un qui vit pleinement, de manière authentique. Qu’est-ce que vous aimeriez pouvoir reproduire dans votre propre vie ?
Vivre une vie sans réserve, vivre de manière authentique, est un choix conscient. C’est un travail autant de l’esprit que du cœur. Un élément essentiel est bien sûr une bonne connaissance de soi, à condition d’être indulgent envers soi-même et envers sa propre imperfection.
Quand on apprend à lâcher prise sur notre besoin de plaire à tout le monde, à réaliser toutes nos tâches à la perfection, afin de nous intéresser davantage à ce que nous ressentons, nous posons les bases pour une vie pleine, de joie et de courage.
Découvrez dans cette vidéo les 10 balises pour vivre une vie sans réserve.
10 comportements pour vivre une vie imparfaite et sans réserve
Brené Brown est une chercheuse en sciences humaines et sociales, conférencière et écrivaine qui, dans sa carrière, a interviewé plus de 10 000 personnes afin de comprendre les dynamiques de sentiments très humains, comme la honte, la vulnérabilité, la joie et le courage.
Sa présentation lors d’une conférence TED à propos de la vulnérabilité est une des vidéos TED plus regardées, avec plus de 60M de vues.
Dans son livre « La grâce de l’imperfection », Brené résume les comportements qui caractérisent les personnes qui vivent de manière passionnée, authentique, inspirante. Brené appelle cela vivre sans réserve. Et bien, grâce à ses recherches, elle a découverte qu’il y a 10 comportements qui représentent des balises qui nous permettent d’avancer dans la direction d’une vie pleine et satisfaisante.
Contrairement à toute attente, cela est possible non pas en visant une vie parfaite ou exceptionnelle. Mais en acceptant profondément notre humanité et notre imperfection, en décidant de ne pas fuir les émotions inconfortables comme la peur ou la honte, et les regardant en face avec tendresse et acceptation pour notre nature imparfaite.
Le perfectionnisme : un mécanisme de défense
La société dans laquelle nous vivons nous bombarde constamment de messages sur la vie idéalisé des personnages connus ou de la publicité. Toutes ces injonctions finissent par nous faire ressentir coupables, pas à la hauteur d’une vie digne de l’amour et l’acceptation des autres.
Un des mécanismes les plus utilisés pour se protéger de ces sentiments parfois douloureux est d’essayer de les anesthésier, et de les cacher.
Vu qu’il nous est impossible d’assurer la perfection dans notre vie, autant faire semblant que tout va bien, et de projeter à l’extérieur la meilleure image possible. Pour ne pas souffrir à l’intérieur, nous essayons de fuir les sentiments de ne pas être assez : assez intelligents, assez minces, assez plaisants.
Le problème est qu’il n’est pas possible d’anesthésier nos émotions de manière sélective. On ne peut pas choisir d’éliminer la peur, le doute, la honte de notre vie, tout en maximisant la joie, l’enthousiasme et l’amour.
Si nous décidons de nous éloigner des émotions qui nous font souffrir, nous atténuons en même temps les émotions qui nous font vibrer, qui nous font sentir vivants.
1. Cultiver l’authenticité
Comme pour beaucoup d’autres manières d’être, et comme pour l’ensemble des balises que nous allons voir ensemble, l’authenticité n’est pas quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas. Il s’agit d’une pratique : c’est en réalisant certains comportements, en faisant certains choix jour après jour, que nous finissons par être quelqu’un d’authentique.
Être authentique signifie renoncer à ce que nous croyons devoir être, pour accepter pleinement ce que nous sommes. Cela veut dire cultiver le courage d’être imparfait, s’autoriser à se montrer vulnérable avec les personnes à qui nous faisons confiance, et rentrer en relation avec les autres convaincus que nous sommes déjà à la hauteur.
Afin de nous protéger, une voix intérieure nous pousse souvent à renoncer à l’authenticité : et si je pense que je suis assez, mais les autres ne le pensent pas ? Et si je montre qui je suis vraiment, et les autres n’aiment pas ce qu’ils voient ?
Bien sûr, si nous choisissons cette voie, nous ne sommes pas à l’abri de blessures et de moments difficiles. Mais choisir d’être authentique est aussi le meilleur cadeau que nous pouvons faire aux personnes que nous aimons.
2. Cultiver la compassion envers soi
Le perfectionnisme, et les résultats qu’il nous promet, est soutenu par plusieurs fausses croyances. Être perfectionniste ne veut pas dire faire de son mieux ni de vouloir s’améliorer. Se montrer parfait aux yeux des autres est un moyen pour obtenir leur approbation et leur acceptation. Nous pensons que cela va minimiser la douleur des reproches ou du jugement des autres, et de la honte que nous pouvons ressentir.
Le perfectionnisme ne peut pas fonctionner parce que, par définition, il est inatteignable : la perfection n’existe pas. Pour vaincre le perfectionnisme, nous devons changer notre dialogue intérieur, et nous répéter autant de fois que nécessaire, que nous sommes déjà dignes d’amour et d’acceptation tels que nous sommes maintenant.
Pour avoir de la compassion envers soi, plutôt que d’ignorer notre souffrance ou de nous auto-flageller, nous pouvons reconnaître que ces sentiments font partie de l’expérience humaine, et nous pouvons être plus compréhensifs envers nous-mêmes.
3. Cultiver un esprit résilient
Dans notre vie, nous rencontrons tous des épreuves et des revers. La résilience indique précisément notre capacité à surmonter les difficultés, à rebondir après un moment compliqué.
Face à l’effort, nous pouvons penser : « cela est censé être plus facile, ça ne veut pas la peine », ou encore « c’est difficile parce que je ne suis pas doué, ou je ne suis pas assez ». La pensée contraire, celle du droit acquis, est tout aussi délétère : « Je le mérite parce que je le veux ».
Cultiver un esprit résilient signifie se répéter : cela ne va pas être toujours simple, mais je peux y arriver. De cette manière, nous alimentons la croyance que nous avons le pouvoir d’effectuer un changement, tout en accueillant l’inconfort. Nous restons lucides, et nous savons qu’atteindre nos objectifs va demander de l’effort, et qu’il y aura des difficultés à dépasser le long du chemin.
4. Cultiver la reconnaissance et la joie
Beaucoup de monde pense que l’optimisme, la joie et la reconnaissance soient des attitudes mentales : ce sont des formes de penser ou de sentir. En réalité, il s’agit toujours de pratiques, d’actions à réaliser régulièrement. Les personnes les plus joyeuses sont, invariablement, celles qui pratiquent activement la reconnaissance.
Elles tiennent un journal où elles indiquent chaque jour 3 choses pour lesquelles elles ressentent de la reconnaissance. Quand quelque chose les touche, elles l’expriment à voix haute : « Je suis reconnaissant pour … ». Elles font de la place à la reconnaissance dans leurs prières ou leurs méditations.
Et la reconnaissance est intrinsèquement liée à la joie. Le contraire de la joie n’est pas la tristesse, mais la peur. Être joyeux ne veut pas dire être toujours heureux, ou ne pas avoir des préoccupations. Il s’agit plutôt d’un choix conscient et courageux d’abandonner le sentiment du manque qui nous accompagne, et de vivre la vie avec contentement.
5. Cultiver l’intuition
Tout au long de notre vie, nous sommes à la recherche de certitudes. Nous ne sommes pas à l’aise dans les situations où nous ne savons pas. L’intuition représente notre capacité à tolérer l’incertitude, et à faire confiance aux ressources dont nous disposons pour dépasser les difficultés : nos connaissances, nos expériences, l’aide des autres.
L’intuition n’est pas en opposition avec le fait de réfléchir de manière raisonnée : dans certaines occasions elle va nous suggérer de faire confiance à notre cœur, et dans d’autres elle va nous inviter à aller chercher plus d’informationavant de prendre une décision.
Faire confiance à notre intuition signifie s’abandonner à la vie, à accueillir la vulnérabilité de ne pas tout savoir, à accepter l’anxiété et la peur qui peuvent l’accompagner. C’est un acte de foi.
Et le contraire de la foi n’est pas le doute, qui nous accompagnera pour toujours, mais la certitude, qui est bien plus dangereuse. Elle nous fait croire que tout est sous notre contrôle.
6. Cultiver la créativité
La créativité n’est pas une qualité réservée à quelques artistes, ou à des personnes très spéciales. Nous en avons tous : quand nous étions enfants, nos jeux et nos desseins étaient les moyens quotidiens pour exprimer notre créativité.
A travers nos actes créatifs, nous exprimons notre nature la plus profonde, la plus vulnérable. Avec le temps, quand nous commençons à nous comparer aux autres, quand nous prenons conscience de leur regard et de leur jugement, beaucoup d’entre nous font le choix de se protéger, et renoncent peu à peu à exprimer notre créativité.
Les gens créatifs et les gens non créatifs n’existent pas. Il y a des gens qui utilisent leurs créativités, et des gens qui ne l’utilisent pas.
Cultiver la créativité est pourtant essentiel : c’est à travers l’expression artistique que nous pouvons donner du sens à notre vie. L’activité précise importe peu (le dessin, la photo, la cuisine, le bricolage, le jardinage ou la décoration), ce qui importe est de prendre régulièrement du temps pour exprimer notre élan de création.
7. Cultiver le jeu et le repos
Pour vivre une vie sans réserve, il est essentiel de prendre le temps pour des activités qui n’ont pas une finalité utilitariste, mais que nous réalisons pour le simple plaisir qu’elles nous donnent. En quelques mots, nous devons prendre le temps de jouer !
Dans notre société obsédée par le travail et la productivité, nous considérons le jeu comme une perte de temps. Pourtant, même si le jeu n’a pas de but précis, il est loin d’être une activité frivole. C’est la manière la plus efficace pour notre cerveau pour apprendre des nouvelles compétences, et pour développer l’empathie et nos capacités de relation avec les autres.
De la même manière, nous considérons souvent le sommeil comme une perte de temps. Mais non seulement un manque de sommeil représente un risque sérieux pour notre propre santé, il est aussi le moyen de ne pas respecter et satisfaire les besoins de notre corps.
De manière contre-intuitive, c’est en prenant le temps de nous reposer que nous pourrons exprimer notre vie au maximum.
8. Cultiver le calme et l’immobilité
Une autre sensation très diffuse dans la société moderne est l’anxiété. L’anxiété est tellement présente dans notre quotidien qu’elle devient parfois un mode de vie. Afin de vaincre l’anxiété, et vivre une vie authentique et sans réserve, cultiver le calme et l’immobilité est une recette très efficace.
Le calme consiste à savoir mettre les choses en perspective, et à savoir choisir ses réactions émotionnelles face aux situations auxquelles nous sommes confrontés. Il n’y a pas besoin de gestes héroïques : parfois, le simple fait de prendre une respiration profonde avant de réagir permet de retrouver le contrôle de son état d’esprit et de ses émotions.
De la même manière, l’immobilité ne consiste pas forcément à ne rien faire. Elle permet tout simplement de créer un espace, un vide, entre ce qui se passe et notre réaction. La pratique du calme et de l’immobilité nous aide à accepter notre vulnérabilité, et à renforcer nos compétences face à l’anxiété.
9. Cultiver un travail porteur de sens
Afin de vivre une vie pleine de sens, il est aussi essentiel d’accomplir un travail porteur de sens. Cela ne signifie pas forcément que nous devons tirer le sens profond de notre vie de notre activité professionnelle. Cela peut très bien se faire avec un projet secondaire, qui n’a pas vocation à donner des résultats financiers.
Ou encore, pourquoi pas, nous pouvons cumuler plusieurs vies professionnelles, chacune qui nous permet de cultiver et d’enrichir nos talents. En effet, si nous ignorons les talents et les dons dont nous disposons, plutôt que de les partager avec le monde, nous finissons par être en détresse.
Si nous ressentons un vide, attendre de recevoir une illumination, ou nous plaindre du manque de sens de notre travail, ne nous aident pas à avancer. Comma l’a dit le théologien Howard Thurman : « Plutôt que de vous demander de quoi le monde a besoin, interrogez-vous sur ce qui vous fait sentir le plus vivants, et faites-le. Car ce dont le monde a besoin, c’est de gens passionnés ».
10. Cultiver le rire, la chanson et la danse
Ces trois activités (le rire, la chanson, et la danse), accompagnent depuis toujours l’humanité et notre vie sociale. Elles sont tout simplement essentielles : elles nous rappellent que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes en connexion avec les autres êtres vivants.
Même si elles nous font sentir très vulnérables, elles permettent à notre corps et à nos émotions de s’exprimer pleinement. Nous nous sentons tellement exposés, et à risque de perdre le contrôle, lorsque nous rions, nous chantons ou dansons, que beaucoup d’entre nous renoncent tous simplement à le faire, ou alors le font uniquement quand ils sont sûr de ne pas être vus. Qu’est-ce que les autres vont penser s’ils me voient ?
Comment est-ce que vous pouvez faire pour donner plus de place à ces activités dans votre quotidien ? Est-ce qu’il est possible pour vous de vous laisser aller, ne serait-ce que pendant quelques minutes, pour vous reconnecter à ces activités profondément humaines ?
Voilà, vous connaissez désormais les 10 balises, ou pratiques, que Brené Brown conseille dans le livre « La grâce de l’imperfection », afin d’apprendre à vivre une vie pleine, authentique, inspirante. La perfection est à l’extrême opposé d’une vie sans réserve, qui au contraire nous invite à embrasser toute la palette des émotions et des expériences humaines.
Et vous ? quels sont vos principaux obstacles vers une vie engagée et passionnante ? Et quelles pratiques vous cultivez pour la développer ? Partagez votre expérience dans les commentaires !!
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A très vite pour des nouvelles idées !!
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