😬🙄 Ce qu’il faut dire pour BIEN engager une conversation ! 🤯
Par la nature très sociale de l’être humain, les relations avec les autres jouent un rôle clé dans notre bien-être émotif et psychologique. Et il ne s’agit pas que d’une question quantitative, le nombre de personnes autour de nous. C’est aussi une question qualitative : la qualité de nos relations est aussi un élément de premier plan.
Des études ont montré que la capacité d’engager des discussions intimes, profondes, est corrélée à un niveau plus élevé de bien-être et de bonheur dans notre vie. Savoir être vulnérable et ouvert dans nos discussions avec les autres est une activité profondément satisfaisante.
Dans ce cadre, apprendre à bien engager une conversation est une compétence essentielle pour améliorer ses propres échanges sociaux et, par conséquent, pour améliorer ses relations.
Selon notre aisance dans des situations de socialisations, les premiers moments d’une discussion avec quelqu’un, d’autant plus si c’est une première rencontre, peuvent être maladroits, gênants. A tel point que, suite à ces difficultés initiales, nous décidons de ne pas poursuivre l’échange. Ou, encore pire, nous préférons ne pas engager la conversation du tout.
A travers son livre « Bien engager une conversation », Patrick King souhaite partager ses conseils afin d’améliorer nos compétences relationnelles. Ses conseils permettent de mieux se préparer à ces premiers moments d’échanges, et à bien mener la conversation une fois engagée, de manière à tirer tout le profit d’une relation interpersonnelle de qualité, et à laisser à notre interlocuteur une image positive de nous-mêmes.
Cela peut sembler contre-intuitif, mais bien se préparer et faire des efforts conscients pendant une conversation, nous rend plus spontanés et détendus, ce qui a un effet positif immédiat dans nos relations avec les autres.
Echauffer son muscle social par des relations de 10 s
Le premier pas pour bien engager une conversation est de s’y préparer mentalement. C’est comme un petit échauffement et étirement de nos muscles sociaux, afin d’être prêt à l’action. Depuis tous petits, on nous a souvent dit de ne pas parler aux inconnus. Nous avons tellement bien appris la leçon que nous l’appliquons tout le temps, et nous limitons au strict minimum nos interactions avec les personnes que nous ne connaissons pas.
Dans les lieux publics, nous nous isolons du monde en mettant des écouteurs pour écouter de la musique, et avec nos yeux rivés sur nos téléphones portables.
Il est important de s’en rendre compte et se libérer de cette tendance puisque, à l’âge adulte, elle ne fait que nous isoler des autres. Rester dans sa bulle peut être confortable, nous pouvons penser que c’est mieux que d’avoir des brèves interactions avec des inconnus. Mais des études ont clairement démontré qu’une discussion, même très courte, nous rend plus heureux et plus enclins à la socialisation. Nous engager dans des conversations très courtes, ce que certains chercheurs appellent des relations de 10 secondes, nous apprend à être plus à l’aise avec l’exercice de la conversation, quelque soit le contexte.
Si on n’est vraiment pas confortables dans ces interactions, nous pouvons tout simplement commencer par une interaction d’une seconde, juste dire « Bonjour ! » à une personne que l’on ne connaît pas et que l’on croise le matin. Comme toute habitude, c’est une bonne idée de commencer petit, mais de le faire régulièrement.
Avec le temps, nous pouvons étendre la conversation de quelques secondes supplémentaires, par un compliment (« votre sac à dos est très joli »), une observation (« c’est sympa de retrouver une journée ensoleillée ! »), ou une question (« je vois que vous lisez un article de basketball. Quel est votre joueur préféré ? »).
Profitez des moments d’interactions sociales de la vie quotidienne (la pause de midi au travail, les courses), pour échanger avec des personnes que peut-être vous croisez souvent, mais à qui vous ne parlez jamais.
Exprimer les émotions de manière plus vive
Afin de se préparer à un moment de socialisation important, un autre exercice qui permet de échauffer nos muscles sociaux est de lire une ou deux pages d’un roman à voix haute. Privilégiez un passage où vous retrouvez plusieurs émotions différentes, par exemple un dialogue entre personnages. Un livre comme « Le petit prince » est parfait pour cet exercice.
Quand vous lisez, faites-le comme si vous étiez en train de lire une histoire face à une classe d’enfants de 6-7 ans, en exagérant les émotions par votre voix, vos gestes, les expressions du visage.
Lisez le même passage 3 fois, en essayant à chaque lecture d’interpréter encore mieux les différentes nuances d’émotion, et en faisant de plus en plus attention à votre diction, en prononçant les mots de manière claire et précise, à votre rythme de lecture, les moments de pause, et à votre respiration.
Ou dans le même esprit, vous pouvez chanter à tue-tête dans votre salle de bain ou dans votre voiture avant de rejoindre votre rendez-vous. Cela permet d’éviter le ton très pauvre d’expressivité que nous utilisons souvent dans nos conversations quotidiennes.
Créer son CV de conversation
Afin de faciliter votre prise de parle, il peut être très utile de se créer un CV de conversation, que l’on peut utiliser dans beaucoup de situations. L’idée est de se poser la question : « qu’est-ce que les autres voudraient savoir sur moi ? ». Préparer ce CV permet d’avoir tout prêt quelques anecdotes ou exemples qui permettent de communiquer notre identité, nos perspectives, nos réalisations, et pourquoi pas nos excentricités.
Cet exercice est d’autant plus utile si notre première réaction est de penser que nous n’avons rien d’intéressant à partager avec les autres. Cela peut être utile de changer de perspective et de se mettre à la place de l’autre : comment on peut apparaître de leur point de vue ?
Est-ce qu’il y a quelque chose de remarquable, en général ou en ce moment précis, qui se passe dans notre vie quotidienne (des projets ou hobbies, dans notre ville ou notre travail), des événements liés à l’actualité qui ont piqué votre attention, ou des expériences ou accomplissements notables dans notre vie ?
Poser les questions d’un enfant
Dans nos interactions avec les autres, nous avons un énorme pouvoir d’influence sur comment la conversation peut se poursuivre. Tout d’abord en donnant le ton : nous pouvons parler d’entrée de jeu avec un ton amical, chaleureux, plutôt que froid et distant.
Les meilleurs exemples de capacité à établir ce type d’échanges sont les enfants. De manière très spontanée, curieuse, créative, ils savent poser des questions à la fois profondes et inattendues. Et puisqu’il n’y a pas de malice ou de jeu caché dans leur attitude, nous ne nous sentons pas menacés, au contraire : nous aimons nous engager dans la conversation.
Si nous adoptons le même état d’esprit, sincèrement intéressé et sans jugement, notre interlocuteur va avoir la même réaction, très positive !!
Si nous ne sommes pas à l’aise dans des situations sociales, nous pouvons avoir tendance à les voir comme un champ de bataille. Mais ce n’est pas le cas : il s’agit plutôt d’aires de jeu, ou on peut expérimenter et s’amuser.
Comment démarrer la conversation
N’hésitez pas à faire le premier pas. Afin de briser la glace, et réduire l’inconfort et l’anxiété, cela peut être utile de se donner une excuse, ou une justification, pour commencer à parler avec quelqu’un. Il existe trois manières pour démarrer une conversation de manière indirecte :
- en leur demandant des informations objectives ou une opinion subjective : à quelle heure commence le spectacle ? comment trouvez-vous la cuisine de ce restaurant ?
- en faisant un commentaire sur quelque chose dans l’environnement ou la situation spécifique : j’aime beaucoup la lumière ici ! je trouve la musique un peu trop rythmée à mon goût…
- commenter un point commun que l’on partage tous les deux, par exemple comment on a rencontré l’organisateur de la soirée ou de la réunion, où comment on s’est rendu à un événement.
Après avoir établi le premier contact, surtout si votre interlocuteur n’est pas très bavard, voici quelques options pour faciliter la suite de la discussion :
- Faire un compliment ou reconnaître quelque chose que l’on apprécie de cette personne. Favorisez quelque chose où votre interlocuteur a fait un choix, comme la tenue vestimentaire ou la coupe de cheveux, plutôt que quelque chose d’innée, comme la couleur des yeux.
- Faire preuve de naïveté, exprimez votre besoin de mieux comprendre quelque chose, demandez leur avis ou leur compréhension ; les gens aiment bien partager leur connaissance, et expliquer aux autres.
- Dire quelque chose d’imprécis ou d’inexacte, pour donner l’occasion à votre interlocuteur de vous corriger.
Faites du story telling avec la méthode 1:1:1
Quand c’est à votre tour de parler, plutôt que parler de manière plate, sans relief, capturez l’attention de votre interlocuteur en racontant des histoires. L’intention ici est de susciter suffisamment son attention pour qu’il puisse réagir, poser des questions, intervenir avec sa propre expérience.
Par votre histoire, votre intention n’est pas d’impressionner la personne en face de vous, mais de renforcer l’interaction. Pas besoin de choses compliquées : l’auteur suggère la méthode 1 :1 :1.
Une histoire peut être composé tout simplement par une seule action, une seule émotion évoquée, et un résumé d’une phrase.
Voici un exemple très simple : en traversant la rue ce matin, une voiture m’est passée si proche que par la peur j’ai fait un bond de 2 mètres.
Vous pouvez aussi inviter l’autre à vous raconter une histoire. Pour être des bons interlocuteurs, on pense que nous devons savoir bien parler. Mais tout aussi important, peut-être même plus important, est de savoir bien écouter.
Montrer à l’autre que nous sommes attentifs et intéressés à ce qu’il a à dire peut faire toute la différence dans la qualité de nos conversations, et dans nos relations en général.
Aidez votre interlocuteur à raconter une histoire
Une conversation n’est pas une danse en solo, mais AVEC un partenaire : tout au long de l’échange, nous pouvons l’aider, le soutenir, lui donner des indications.
Vous pouvez l’aider par exemple en posant des questions de manière qu’il ait envie de partager. Voici des conseils pour vous aider : sollicitez plus des histoires que des informations, posez des questions sur les sentiments et les émotions, proposez une direction dans laquelle il peut développer sa réponse, encouragez-le avec des incitations, des indices, des possibilités.
La formulation de votre question fait toute la différence. Par exemple :
- Favorisez : « Racontez-moi de quand vous avez fait ceci … » plutôt que « comment ça s’est passé? »
- Favorisez : « Est-ce que vous avez aimé … ? » plutôt que « comment c’était ? »
- Favorisez : « Vous semblez très sérieux. Qu’est-ce qui s’est passé ce matin ? » plutôt que « Comment ça va ? »
En panne d’idée lors d’une conversation ? voici les bonnes questions à poser
Dans le cas où, lors d’une conversation, vous êtes à court d’idée et vous ne savez pas trop comment la faire poursuivre, voici 3 x 3 options dans lesquelles vous pouvez facilement piocher :
- Vous pouvez aborder la conversation avec un angle plutôt personnel, interne, et cela de trois manières :
- En parlant de votre histoire, d’une anecdote issue de votre expérience personnelle
- En parlant de votre philosophie, c’est à dire de votre propre point de vue ou émotion par rapport au sujet
- En parlant de votre métaphore, un sujet ou un souvenir que la conversation en cours vous a évoqué
- Une autre possibilité est de s’intéresser directement au sujet de discussion, aussi avec trois manières :
- Avec des questions spécifiques, par lesquelles on invite notre interlocuteur à partager plus de détails.
- Avec des questions générales, qui permettent de prendre du recul par rapport au sujet en question, et qui peuvent donner des pistes sur d’autres sous-arguments à explorer
- Avec des questions connexes, qui permettent d’orienter l’attention sur des sujets qui sont directement ou indirectement liés à ce qui est en cours de discussion
- Et pour terminer, vous pouvez aussi alimenter la discussion en vous intéressant aux émotions et aux opinions de votre interlocuteur, avec à nouveau 3 manières
- En exprimant l’émotion ou l’état émotif que vous percevez de votre interlocuteur. Cette approche marche très bien même si votre perception est erronée : dans ce cas, plutôt que confirmer votre lecture, votre interlocuteur va la corriger. La discussion se poursuivra de manière très fluide.
- En demandant des détails sur comment votre interlocuteur approche le sujet de discussion. Les 5 questions classiques à utiliser dans ce cadre sont : qui, quoi, où, quand et pourquoi
- En reformulant ce que vous avez entendu, c’est à dire en résumant ce que vous avec compris de ce que l’autre vient de dire. C’est une approche très puissante, puisqu’elle vous permet de faire savoir à votre interlocuteur que vous lui prêtiez tellement attention que vous êtes capable de répéter avec vos mots ce qu’il vient de dire.
Voilà, vous connaissez maintenant les nombreux conseils que Patrick King propose d’utiliser dans son livre « Bien engager une conversation ». Comme n’importe quelle autre compétence, les premières fois qu’on les utilise, ces techniques peuvent paraître laborieuses, inconfortables.
Mais avec le temps, elle vous permettront d’améliorer significativement la qualité de vos discussions et, par conséquence, la qualité de vos relations.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « Comment se faire des amis » de Dale Carnegie, ou encore celle dédiée à au livre sur la communication non violente « Les mots sont des fenêtres » de Marshall Rosenberg, .
A très vite pour des nouvelles idées !!
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