CHANGER SA VIE avec 6 outils du DESIGN THINKING
Il y a beaucoup de phrases, des croyances, qui dictent comment nous devons vivre notre vie. Par exemple : « votre diplôme va déterminer votre vie » ou « si vous aurez du succès, vous serez heureux ». Sans trop nous en rendre compte, nous suivons ces croyances sans les remettre en question, comme si elles étaient une vérité était absolue.
Le problème est que beaucoup d’entre elles sont fausses. Par exemple, par rapport aux croyances précédentes, ¾ de diplômés finissent pour travailler dans une carrière professionnelle qui n’a rien à voir avec leur diplôme, et le vrai bonheur vient de créer une vie qui vous correspond pleinement.
C’est comme ça que nous nous retrouvons perdus, malheureux, coincés dans des choix de vie que nous regrettons.
Mais il existe une solution à tout ça, une approche beaucoup plus efficace et constructive basée sur les principes du design thinking. Découvrez comment vous pouvez les appliquer à votre vie !!
Une autre croyance que Bill Burnett et Dave Evans, auteurs du livre « Le design de votre vie » veulent questionner est : « c’est trop tard ». En effet, ce n’est jamais trop tard pour concevoir une vie que vous allez aimer.
Experts dans la discipline du design, Bill et Dave ont découvert que l’approche de design thinking est le meilleur outil que l’ont peut utiliser pour résoudre un problème lorsque les émotions sont en jeu. En effet, imaginer puis créer sa vie n’implique pas un objectif simple, clair et défini.
Il s’agit plutôt d’avoir un résultat souhaité en tête (vivre une vie passionnante, satisfaisante et heureuse), mais sans avoir des solutions toute faites.
L’approche consiste plutôt à explorer les possibilités qui se présentent, de « construire son chemin » jusqu’à trouver ce qui fonctionne pour nous. Impossible de l’imaginer dès le départ. Nous savons que nous avons atteint ce que nous cherchions au moment où nous le vivons.
Et en plus, on ne peut pas dire que cette quête va s’arrêter un jour. Si nous le souhaitons et nous en avons la conviction, elle va continuer jusqu’à notre dernier jour, jusqu’à notre dernière goutte d’énergie. Même si cette approche peut être utilisée pour n’importe quelle domaine de votre vie, les auteurs ont décidé de poser l’attention plutôt sur le domaine professionnel.
Allons voir donc quels sont les outils que vous pouvez utiliser pour réussir le design de votre vie.
1. Le tableau de bord de départ
Une condition essentielle pour savoir où aller et déjà de savoir où on se trouve actuellement.
Pour cela vous pouvez indiquer sur un tableau de bord de 0 à 10 quel est votre niveau de satisfaction sur l’état actuel de 4 domaines essentiels de votre vie : la santé, le travail, le jeu et l’amour.
La santé est à la base de cette évaluation : sans la santé, difficile que les autres aspects de votre vie aillent bien. Une vie saine comporte effectivement un corps en bonne forme, un esprit engagé et souvent (même si pas toujours) une forme de pratique spirituelle.
Pour ce qui concerne votre travail, prenez en compte toutes les activités qui vous occupent, que vous soyez payés pour les faire ou pas. Cette section inclut par exemple les activités de bénévolat ou le travail à la maison, comme s’occuper des enfants ou de parents âgés, préparer le repas pour la famille etcetera.
Le jeu regroupe toutes les activités que l’on réalise juste pour le plaisir de les pratiquer. Elles peuvent demander de l’effort productif ou faire parti d’une activité organisée, mais vous les réalisez uniquement par plaisir.
Et pour finir, l’amour consiste dans l’ensemble de nos relations, le couple et les enfants, mais aussi les amis et la communauté à laquelle nous appartenons.
L’idée est de noter, pour chacune de ces composantes, quel est votre niveau actuel de satisfaction. L’objectif n’est pas de chercher un équilibre parfait dans tout (ce qui est probablement une utopie), mais de prendre conscience des aspects de notre vie qui nécessitent plus d’attention de notre part.
2. La boussole pour votre vie
Maintenant que nous connaissons quel est notre point de départ, nous avons besoin d’une boussole pour nous orienter. Pour cela, vous avez besoin de deux choses :
- Votre vision du travail : qu’est ce que le travail signifie pour vous ? à quoi sert travailler ? pourquoi vous le faites. qu’est-ce qui fait qu’un travail est bon ?
- Votre vision de vie : qu’est ce qui lui donne un sens ? qu’est-ce qui rend une vie satisfaisante, qui vaut la peine d’être vécue ? quelle importance donnez-vous aux expériences, à votre développement, à l’épanouissement ? quel est le rapport entre votre vie et celle de vos proches, de votre communauté ?
Prenez environs 30 minutes et essayez de décrire sur une page quelle est votre vision du travail, et aussi quele est votre vision de vie.
Une fois que vous avez écrit votre vision de travail et vision de vie, notez quelques réflexions sur ces questions :
- Dans quels domaines vos visions sur le travail et la vie sont bien alignées ou complémentaires ?
- Et dans quels domaines elles s’opposent ?
Cet exercice vous permet de détecter des éventuelles incohérences entre ce qui vous anime, votre vision idéale de la vie et du travail, et ce que vous faites chaque jour dans ces deux domaines. Ou alors d’identifier des attentes qui peuvent difficilement coexister, comme l’envie d’aventure et le besoin de stabilité.
Efforcez-vous d’être le plus authentiques possibles dans cet exercice. Répondez par rapport à vous-mêmes, laissez de côté les attentes des autres et de la société. Il n’y a pas une bonne ou une mauvaise réponse à cet exercice. Selon les auteurs, la seule manière de le rater est de ne pas le faire.
3. Rester sur le bon chemin
Nous pouvons compter sur deux indices fiables pour savoir si nous avançons dans la bonne direction : l’engagement et l’énergie.
L’état optimal d’engagement est celui de flow, lors duquel nous nous sentons totalement impliqué dans l’activité que nous réalisons, accompagné par des sentiments de calme, de paix et d’une grande clarté intérieure. Nous avons l’impression que le temps s’arrête ou qu’il passe à toute vitesse.
Et en ce qui concerne l’énergie, pour toutes les activités qui demandent un effort plus mental que physique, c’est surtout la manière dont nous investissons notre attention qui détermine si nous en avons beaucoup, ou pas du tout. Certaines activités nous donnent de l’énergie, d’autres la drainent.
Pour ancrer notre compréhension de notre vie dans ce qui se passe vraiment, plutôt que dans des notions abstraites, il est utile de marquer dans un journal les activités que nous réalisons dans une journée, ainsi que les niveaux d’engagement et d’énergie que nous ressentons en ces moments. Se donner un temps d’observations de 3 semaines, lors duquel on marque les entrées dans le journal à minima 2 fois par semaine nous permet d’avoir suffisamment de matière pour ensuite analyser globalement nos observations.
Réfléchir sur nos entrées dans ce journal nous permet de remarques des idées, des tendances, voir des surprises sur l’enchaînement des activités dans notre journée.
Nous pouvons ainsi plus facilement détecter les situations dans lesquelles nous nous sentons à la fois engagé et pleins d’énergie, et ce qui au contraire nous ennui et nous vide complétement.
Dans cette réflexion, portez attention aux activités que vous étiez en train de réaliser, l’environnement dans lequel vous vous trouviez et les personnes associées, le type d’interactions ou leur absence, et les objets que vous utilisiez.
Quelles conclusions pouvez-vous tirer de toutes ces observations ?
4. Imaginer les vies de ses rêves
A ce stade, après avoir identifié des incohérences dans vos visions de vie et de travail, et d’avoir constaté que vous ressentez que partiellement de l’engagement et de l’énergie dans ce que vous faites, vous avez peut-être envie d’apporter de changements à votre vie.
Et là, vous vous sentez peut-être coincés dans la situation que vous vivez actuellement. Ou alors vous attendez l’Idée avec I majuscule, la seule bonne solution à votre situation.
En réalité, si vous attendez l’idée parfaite vous risquez d’atteindre longtemps : très probablement elle n’existe pas. Par contre, vous pouvez tout à fait générer un grand nombre d’options possibles parmi lesquelles choisir celles que vous voulez explorer et tester. Et ne vous inquiétez pas si vous vous sentez coincés : cette sensation est une excellente rampe de lancement pour booster votre créativité.
Face à un problème, à une difficulté, beaucoup de monde fait l’erreur de rester accroché à la première idée qui lui vient à l’esprit. Ce qui du point de vue du design thinking est une très mauvaise approche : très rarement la première idée que l’on a pour résoudre un problème est aussi la meilleure.
Il vaut mieux commencer par générer beaucoup d’idées. Plus d’idées vous aurez, plus par association vous finirez par trouver des bonnes idées.
Utiliser la méthode du mind mapping, explorer vos options à plusieurs et suspendre dans un premier temps tout jugement et critique sur les idées qui surgissent, vous permettra d’établir une longe liste de bonnes idées sur comment vous pourriez changer votre vie.
Pour éviter de rester bloqué, abandonnez la croyance qu’il existe une seule vie géniale pour vous, que vous devez trouver la seule bonne idée, établir un plan et l’exécuter.
Ça ne fonctionne pas de cette manière : il y a plusieurs vies géniales que vous pouvez vivre, et autant de plans géniaux.
Le conseil des auteurs est d’arriver à en définir 3 à minima :
- La première vie correspond à l’idée que vous avez déjà en tête ; si vous l’avez déjà élaborée un minimum, c’est probablement un bon point de départ.
- La deuxième vie correspond à ce que vous feriez si la piste précédente devait soudainement disparaître. Cela peut arriver… que feriez-vous alors ?
- La troisième vie correspond à ce que vous feriez si l’argent n’était pas un frein, et si personne vous jugerait mal pour l’avoir fait. Quelle serait cette alternative peut-être excentrique ?
Pour chacun de ces scénarios, projetez-vous d’ici cinq ans. Dans quelle situation vous vous trouverez ? comment évaluez-vous votre niveau de satisfaction pour cette vie imaginée, quel est votre degré de confiance de pouvoir y arriver ? Quelle cohérence par rapport à vos visions de vie et de travail ?
N’hésitez pas à donner libre cours à votre créativité, au moins dans un des scénarios.
5. Prototyper ses possibles alternatives
Vous êtes désormais prêts à passer à l’étape suivante du processus de design : le prototypage.
Maintenant que vous avez plusieurs options possibles pour la suite, c’est le moment de passer à l’action. Mais cela ne signifie pas se jeter et tout engager sur une seule piste. Il vaut mieux réaliser des prototypes pour évaluer les différentes alternatives, et explorer les questions qui peuvent surgir.
Les bons prototypes vous permettent d’isoler un aspect de ce que vous souhaitez évaluer, et vous font vivre une expérience qui vous permet d' »essayer » une version d’un avenir qui peut vous intéresser. Il ne s’agit pas d’un exercice intellectuel, il s’agit d’une expérience que l’on vit dans le monde physique.
S’il s’agit d’un travail que nous imaginons, nous pouvons par exemple l’essayer pendant une courte période, éventuellement en tant que bénévole, et voir si cela correspond vraiment à ce qui nous intéresse.
Mais ce n’est pas toujours facile ou possible de vivre l’expérience directement. La forme de prototype la plus simple et facile est la conversation. L’idée est de discuter avec quelqu’un qui est en train de faire ou vivre ce que envisagez, ou qui en a une véritable expérience et expertise.
Efforcez vous de poser des questions ouvertes, auxquelles on ne peut pas répondre par un simple oui ou un simple non, et demandez à votre interlocuteur non pas de vous raconter son histoire, mais quels conseils il ou elle donnerait à quelqu’un comme vous qui se pose les questions que vous vous posez.
Cela peut être un peut intimidant au départ d’approcher quelqu’un pour lui demander des conseils, et profiter de son expérience. Mais la plupart des personnes aiment être utiles et aider les autres. Vous serez surpris parfois des occasions que vous pouvez rencontrer, et des opportunités qui peuvent naître de ces rencontres.
N’hésitez pas à réaliser plusieurs dizaines de ces conversations-prototypes. Le résultat que vous allez en tirer va grandement repayer le temps que vous aurez investi.
6. Apprendre à bien choisir
Maintenant que vous avez exploré et prototypé un grand nombre de possibilités, c’est le moment du choix. Dans ce cas, le secret est de ne pas s’inquiéter de faire « le bon choix », mais plutôt d’apprendre à bien choisir.
A chaque choix que vous réalisez, vous aurez peut-être les résultats que vous recherchiez, ou peut-être pas. Les choses peuvent se passer comme vous aviez prévu, ou pas. Vous ne pourrez jamais savoir à l’avance quel est le bon choix à prendre.
Par contre, vous pouvez apprendre :
- à choisir avec discernement sur l’instant : la partie du cerveau qui nous permet de prendre des choix alignés avec qui nous sommes est très ancienne, et elle n’a pas de connexion avec le centre du langage. Nous ne pourrons donc pas la communiquer avec des mots. Par contre, elle est connectée à notre estomac et intestin, et communique par l’intuition et les émotions. C’est à ceux signaux faibles que nous devons faire attention au moment de faire notre choix
- à lâcher prise et avancer une fois que la décision est prise. Continuer à ruminer et alimenter le doute que peut-être il y avait une meilleure option et que nous l’avons raté n’a pas d’autres conséquences que nous rendre malheureux. Ses options imaginaires n’existent pas en réalité, parce qu’elle ne sont pas actionnables. Faites votre choix, lâchez prise, et décidez d’avancer. C’est la seule manière par laquelle vous pouvez construire une vie épanouie et heureuse. Et ayez confiance que vous allez toujours rencontrer d’autres options et possibilités dans le futur, juste comme vous avez rencontré celles de votre présent.
Voilà, vous connaissez maintenant comment vous pouvez appliquer des outils du design thinking à votre propre vie, afin qu’elle soit alignée à qui vous êtes profondément, de manière à vous rendre heureux et épanouis.
N’hésitez pas à impliquer d’autres personnes dans votre démarche : vous aurez la possibilité de collecter des meilleurs idées, et imaginer des meilleurs prototypes.
A très vite pour de nouvelles idées.
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