Mettez vous au TRAVAIL : vaincre la RÉSISTANCE et réaliser vos PROJETS
A chaque fois que l’on démarre un projet (un travail créatif, une idée business, ou tout objectif qui nous oblige à sortir de notre zone de confort), nous faisons face régulièrement à des démons redoutables : la peur, l’auto-sabotage, le doute, la procrastination.
Ils sont tous des manifestations de l’ennemi principal sur le chemin vers la réalisation des nos idées, de nos envies : il s’agit de la Résistance.
Découvrez comment anticiper tous les points de résistance, assez prévisibles finalement, que vous allez rencontrer, et quels leviers vous avez à disposition pour les dépasser, depuis le début jusqu’à la réalisation finale de votre projet.
Le livre « Se coller au travail» (Do the work en anglais), de Seven Pressfield, est une lecture rapide et très inspirante pour tous ceux qui souhaitent porter à terme des projets créatifs. Personnellement, je suis sorti très boosté par la lecture de ce livre !!
A chaque fois que nous démarrons une action qui nécessite de renoncer à une gratification immédiate, pour œuvrer à notre croissance, santé ou intégrité à long terme, comme par exemple un projet artistique ou entrepreneurial, un parcours d’éducation ou spirituel, ou tout simplement un geste qui nécessite du courage et de l’engagement personnel, nous sommes confrontés à 3 ennemis.
Le premier ennemi est la résistance (c’est à dire la peur, la procrastination, le doute, le perfectionnisme, les distractions, … ). C’est une force négative qui a comme but est de nous bousculer, de nous distraire, de nous empêcher d’avancer. Elle est invisible, insidieuse, et universelle : tout le monde en fait l’expérience.
Il s’agit d’une bataille qui se renouvelle chaque jour, et n’aura qu’un seul gagnant : vous, ou la résistance.
En même temps, cette résistance constitue une boussole précieuse : plus une envie ou une action sont importantes pour notre nature la plus profonde, plus la résistance sera intense.
Le deuxième ennemi est la pensée rationnelle, la conséquence de l’égo. Afin de concrétiser nos projets, nous devons nous détacher du besoin de tout contrôler, et nous fier plus à notre instinct, notre intuition, à l’inconscient.
Le troisième ennemi sont nos amis et notre famille. Ils nous connaissent tels que nous sommes, et œuvrent pour que nous ne changions pas. Mais la dernière chose dont nous avons besoin, est de rester tels que nous sommes.
De l’autre côté, nous pouvons aussi compter sur de alliés précieux :
La stupidité : au début de tous les projets fous, ambitieux qui ont été réalisés, toute personne intelligente aurait compris l’ampleur de la tâche, et aurait décidé d’arrêter avant même de commencer. Heureusement, ceux qui ont réussi ont fait preuve de stupidité : suffisamment naïfs pour ne pas voir la difficulté de ce qu’ils s’apprêtaient à faire, et suffisamment arrogants de croire de pouvoir arriver au bout. Pas besoin de penser : il faut agir. Il est toujours possible de revoir et ajuster ce que nous avons réalisé après coup. Mais nous ne pouvons rien accomplir tat que nous n’agissons pas.
L’obstination : une fois que nous nous engageons dans quelque chose, le pire que nous pouvons faire est de nous arrêter avant d’avoir fini. Pas besoin de belles qualités comme la ténacité ou la persévérance, il suffit de quelque chose de beaucoup moins héroïque : s’accrocher.
Une foi aveugle, l’élément spirituel de tout acte créatif. Garder la croyance en quelque chose que nous ne pouvons pas voir, sentir, toucher est indispensable. Imaginez-vous avoir dans les mains une boîte fermée. Ouvrez-là : qu’est-ce qu’il y a dedans ? Indépendamment de ce qui sort de votre imagination, voici quelque chose dont vous pouvez avoir de la foi : peu importe combien de fois vous imaginez ouvrir la boîte, vous y trouverez toujours quelque chose dedans.
La passion. Vous pouvez même penser que vous l’avez perdue, ou que vous ne savez pas où elle se trouve. La vérité est qu’une fois que nous apprenons à faire face à nos peurs, nous découvrons une source inépuisable de passion.
L’assistance, qui est l’opposé de la résistance, la force bienveillante de l’univers qui se manifeste en réponse à la passion et l’attention que vous portez à votre projet.
Nos amis et notre famille, qui représentent nos alliés tout autant qu’ils peuvent être des ennemis. Le personnes que nous aimons seront toujours là pour nous, peut importe ce qui va se passer.
1. Le début d’un projet
Alors, quel est le meilleur moment pour démarrer ?
La réponse est évidemment maintenant !! Il faut commencer avant d’être prêts. Pas besoin de vous préparer : commencez ! Ce qui va empêcher à notre projet de se réaliser ne sera jamais le manque de préparation, sa complexité, ou un mauvais environnement.
Notre ennemi le plus redoutable sera toujours la résistance : dès que nous nous arrêtons un instant pour réfléchir, elle commencera à produire des excuses, des justifications, et des milliers des raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas, ne devrions pas, n’arriverons pas à faire ce que nous devons faire.
Comme l’a dit Goethe :
« Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. »
Goethe
Commencez un régime strict d’information. Si vous souhaitez réaliser des recherches pour un projet, limitez-vous à 3 livres, pas plus, avant de vous lancer. La recherche peut se transformer en résistance. Ce dont nous avons besoin est de se mettre au boulot, et non pas de se préparer au boulot.
A ce stade, couchez la structure de votre projet sur papier. Efforcez-vous de synthétiser votre idée d’œuvre d’art, de nouveau business ou de projet humanitaire sur une seule page. Adoptez une structure à 3 étapes : le début, le milieu et la fin.
Le plus simple est de commencer par la fin : définissez la destination que vous souhaitez atteindre, puis remontez à partir de là. Si vous ne savez pas trop où vous voulez aller, posez-vous la question :
« de quoi s’agit-il exactement ? ».
Dès que vous connaissez la réponse à cette question, vous connaissez votre destination. Et cela vous permettra de savoir quel chemin vous devez prendre pour y arriver.
2. Le milieu d’un projet
Maintenant que vous avez commencé, passez à la phase du milieu. Tout d’abord, il est important de comprendre que nous ne pouvons pas éliminer la résistance. Elle sera toujours là. Mais nous pouvons être malins, et utiliser à notre avantage des alliés aussi puissants qu’elle.
Réalisez votre premier prototype aussi vite que possible. De manière itérative, remplissez les trous entre le début, le milieu et la fin, puis remplissez les trous entre les trous.
Ne vous inquiétez pas de la qualité du résultat final : ce qui compte le plus est de construire le momentum : ne vous arrêtez pas, ne pensez pas, arrêtez tout jugement sur votre travail.
La seule chose qui compte à ce stade est de FAIRE quelque chose, peu importe si très imparfait. Faites appel à votre stupidité et votre obstination. Agissez d’abord, réfléchissez ensuite : toujours commencer par l’action, et ne jamais agir et réfléchir en même temps.
Notre travail n’est pas de contrôler nos idées. Ce que nous avons à faire est de comprendre ce que c’est notre idée, et œuvrer pour la réaliser. Point.
Maintenant que vous avez commencé, et que votre projet bénéficie d’une certaine inertie, vous pouvez faire des recherches plus approfondies. Mais attention : n’arrêtez jamais votre travail pour la recherche ; cantonnez la recherche en dehors de vos heures les plus productives.
Maintenir cet inertie est clé : consacrez à votre projet tout le temps que vous pouvez. Continuez à travailler, chaque jour. Même si ce n’est qu’une dizaine de minutes, et sauf crise exceptionnelle, installez-vous dans un endroit calme et mettez-vous au boulot.
Une ou deux fois par semaine, vous pouvez lever la tête et vous demander : « ce projet, de quoi s’agit-il exactement ? » Est-ce que tous les éléments du projet sont au service de ce but ? Si ce n’est pas le cas, éliminez-les.
Une autre question très utile à se poser de temps en temps est : qu’est-ce qui manque ?
Dès que vous arrivez à prendre le bon rythme, à avancer comme vous le souhaitez, préparez-vous : vous allez vous cogner contre un mur. C’est systématique. Ca arrive en plein milieu du gué : après avoir investi trop de temps, d’espoir, et même d’argent et de notre identité pour laisser tomber, et en même temps pas assez avancé pour voir le bout devant.
C’est là qui commence l’épreuve du feu : voici 7 principes qui vous aident à passer de l’autre côté :
- nous faisons face à un ennemi, intelligent, puissant, malin. Ne serait-ce que de le reconnaître est un premier pas important.
- il s’agit d’un ennemi implacable ; il ne va pas se contenter de ralentir ou d’empêcher votre projet. Il veut le tuer.
- l’ennemi ce n’est jamais à l’extérieur de nous (nos adversaires, un mauvais chef, notre partenaire ou enfants). L’ennemi est à l’intérieur de nous.
- l’ennemi est à l’intérieur de nous, mais ce n’est pas nous. Nous n’avons commis aucune erreur, aucune faute : la résistance fait partie de la nature humaine, comme le battement de cœur. Inutile d’alourdir le fardeau avec un jugement négatif de notre part.
- notre « vrai nous » doit se battre contre la résistance interne. Vous êtes le chevalier, votre résistance est le dragon. Il n’y a pas de compromis, des discussions ou des ententes possibles. La seule solution est une bataille de vie ou mort.
- la résistance survient seulement en 2ème lieu. Ce qui arrive en 1er est votre idée, votre passion, votre rêve. La résistance n’est que l’ombre projetée par votre moi créatif. C’est l’énorme force de votre idée et votre passion qui a réveillé la bête de la résistance pour s’y opposer.
- l’opposé de la résistance est l’assistance. Comme dans les comptes de fées, le chevalier trouve toujours de l’aide sur le chemin pour réussir sa quête. Ayez confiance : les bonnes personnes ou circonstances vont se manifester au moment opportun pour vous aider à vaincre le dragon.
Les moments de crise, des difficultés, parfois de panique que nous rencontrons sont très utiles. La peur est une étape naturelle et transitoire du processus de développement. Dans les moments le plus difficiles, il est important de se rappeler que le problème ce n’est pas nous : le problème est le problème. Si nous faisons des erreurs, si nous nous trompons de chemin, cela n’est pas le reflet de notre valeur en tant qu’êtres humains. Tous ceux qui entreprennent un chemin de développement trébuchent, jusqu’à tomber parfois.
La bonne nouvelle est que tout problème peut être résolu, et n’est qu’une excellente occasion d’apprendre des nouvelles choses et de grandir.
3. La fin d’un projet
Et nous voilà arrivé à la fin. Terminer est la partie critique de tout projet. Si nous ne le terminons pas, tout le travail réalisé n’aura servi à rien.
Délivrer le projet n’est pas pour les êtres sensibles : il faut beaucoup de courage pour délivrer. C’est le moment où nous montrons au monde le fruit de notre travail, c’est un moment où nous sommes extrêmement vulnérables. Nous pouvons échouer.
Juste avant la fin, la résistance est souvent à son maximum, en ce moment, il est essentiel de mettre les bouchées doubles et ne pas fléchir jusqu’à avoir passé la ligne d’arrivée.
Le résultat du projet peut être un succès ou un échec, cela n’a que très peu d’importance. Rencontrer l’échec de temps en temps est le prix à payer pour avoir décidé d’être acteur de sa vie, plutôt que de se contenter d’un rôle de spectateur. Je termine donc par la célèbre citation de Theodore Roosevelt, l’homme dans l’arène :
Ce n’est pas le critique qui est digne d’estime, ni celui qui montre comment l’homme d’action a trébuché ou comment il aurait pu mieux faire. Le mérite va à celui (ou celle) qui descend dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se bat vaillamment, qui se trompe, qui échoue encore et encore – car il n’y a pas d’effort sans erreur et échec -, mais qui fait son maximum pour progresser, qui cultive l’enthousiasme, qui se consacre à une noble cause, qui au mieux connaîtra le triomphe final d’une grande réalisation et qui, au pire, s’il échoue après avoir tout osé, saura que sa place n’a jamais été parmi les âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l’échec.
Theodore Roosevelt
Voilà, vous connaissez maintenant les épreuves auxquelles vous devez faire face pour battre votre résistance intérieure, ainsi que les alliées sur lesquels vous pouvez compter, afin de pouvoir réaliser les projets qui vous tiennent à cœur.
Créez le momentum au début, persévérez lors des moments de difficultés au milieu, et osez livrer votre projet à la fin. C’est ce qui vous permettra de vivre votre vie au milieu de l’arène.
Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « Goodbye comfort zone » de Hanine Mhannd, ou encore celle dédiée au livre « L’obstacle est le chemin » de Ryan Holiday.
A très vite, pour de nouvelles idées !!!
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