Dans le domaine de l’argent, il y a des erreurs que tout le monde fait et qui finissent par impacter les résultats que l’on obtient.
Bien gérer son argent n’a pas grand-chose à voir avec l’intelligence, avec les choses que l’on connaît. Il a beaucoup plus à voir avec le comportement. Un génie qui n’arrive pas à gérer ses émotions peut être un désastre dans le domaine des finances. Et à l’inverse, des personnes ordinaires sans formation particulières peuvent devenir riches si elles maîtrisent certains comportements qui n’ont rien à voir avec l’intelligence.
L’argent n’est pas une science exacte : le comportement est plus important que les connaissances. Tout repose sur la psychologie de l’argent.
La psychologie de l’argent – le livre
Dans son livre « La psychologie de l’argent », Morgan Housel expose les 20 principales erreurs et préjugés qui poussent les gens à prendre des mauvaises décisions à propos de l’argent, et qui peuvent beaucoup impacter votre futur financier.
Il y a quelques semaines, j’ai réalisé une vidéo concernant les 10 premiers principes qui règlent notre rapport avec l’argent. Dans les commentaires, beaucoup d’entre vous ont demandé à connaître les 10 principes suivants. Nous voilà, je vous propose de les découvrir aujourd’hui.
Notez si vous-mêmes faites quelqu’un de ces erreurs, et comment vous pouvez les éviter !
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11ème principe : Être raisonnable est mieux qu’être rationnel
Nous ne sommes pas un tableaur excel, nous sommes des êtres humains, avec des émotions. C’est un des aspects le plus importants dans les finances personnelles. Dans vos décisions financières, ne comptez pas trop sur votre rationalité. Vous risquez de tout lâcher dans les moments difficiles.
Essayez juste d’être raisonnables. C’est plus réaliste, et vous avez plus de chances d’y arriver sur le long terme. Parfois, nous sommes à la recherche de solutions qui, par des super équations mathématiques, permettent d’optimiser nos investissements.
Mais dans la vraie vie, ce n’est pas la stratégie mathématique optimale qui va nous permettre de réussir dans la durée. C’est plutôt celle qui maximise notre capacité à dormir la nuit.
Il y a peu de stratégies aussi financièrement rentables que de s’accrocher à la stratégie choisie pendant les périodes difficiles. Statistiquement, sur le marché financier américain, on a 50% de chances de gagner de l’argent sur un jour, 68% sur un an, 88% sur 10 ans et 100% sur 20 ans.
Si, au moment de votre investissement vous êtes passionné par l’entreprise que vous avez choisi, sa mission, son produit ou son équipe, le sentiment de participer à un projet utile vous permettra de traverser plus facilement les périodes inévitables où vous perdez de l’argent ou l’entreprise ne va pas bien.
12ème principe : L’histoire est l’étude du changement, pas une prédiction du futur
L’histoire aide à comprendre ce qui a tendance à fonctionner ou à échouer, mais n’est pas une prédiction fiable de ce qui va arriver. L’histoire est l’étude d’événements surprenants : des choses qui ne sont jamais arrivées auparavant arrivent tout le temps.
Utiliser l’histoire pour des investissements comporte deux dangers :
- Des événements qui représentent des exceptions statistiques ont une énorme influence sur le résultat final. Dans les données historiques, ce sont souvent les exceptions qui représentent les événements le plus importants. Et si on n’arrive pas à les anticiper, ce ne pas à cause d’une mauvaise analyse : c’est juste un manque d’imagination. La leçon à tirer des événements inattendus ce n’est pas que nous devrions les utiliser pour prédire l’avenir, mais que le monde aura toujours des surprises.
- L’histoire peut être trompeuse pour anticiper les évolutions de l’économie car des changements structurels qui n’existaient pas par le passé sont à l’œuvre aujourd’hui. Plus on remonte dans le temps, plus le monde du passé et le monde actuel sont différents. S’intéresser à l’histoire n’aide pas à choisir des investissements spécifiques, mais pour des enseignements généraux, comme le comportement des gens face à la cupidité et à la peur, au stress et aux opportunités.
13ème principe : Avoir droit à l’erreur
La partie la plus importante de chaque planification est de prévoir que le plan ne va pas se dérouler comme prévu. La sagesse de se donner le droit à l’erreur consiste à reconnaître que l’incertitude, le hasard et la chance – les « inconnus » – font partie intégrante de la vie.
Dans vos choix d’investissement, il est donc important de s’assurer que vous êtes en mesure de résister à des coups de malchance, ou tout simplement à des résultats différents de ce que vous espérez.
Les gains les plus importants sont des événements rares, soit parce qu’ils ne se produisent pas souvent, soit parce qu’ils nécessitent de temps pour profiter de l’effet cumulé. Avoir une stratégie qui permet d’absorber des erreurs permet à l’investissement de durer assez longtemps pour augmenter les chances de bénéficier d’un résultat à faible probabilité.
L’erreur principale dans la gestion de l’argent est de dépendre exclusivement du salaire pour les dépenses à court terme, sans avoir un épargne qui vous permet de faire face à des imprévus. C’est bien d’épargner pour s’acheter une voiture, une maison, ou pour sa retraite. Mais c’est tout aussi important d’épargner pour des choses que vous n’êtes pas en mesure d’anticiper.
14ème principe : Vous allez changer
Planifier sur le long terme est plus difficile de ce qu’il paraît parce que nos objectifs et envies changent avec le temps.
Il y a un effet que les psychologues appellent « l’illusion de la fin de l’histoire ». Même si nous sommes parfaitement conscients de l’impact et de l’ampleur des changements que nous avons déjà rencontrés dans notre vie, nous avons tendance à sous-estimer combien notre personnalité, nos désirs et nos objectifs vont probablement changer à l’avenir. Et ça que nous ayons 18 ans, ou 68.
Cela peut avoir un impact très fort sur un plan financier à long terme. Charlie Munger, l’associé d’investissements de Warren Buffet, affirme que la première règle pour bénéficier de l’effet composé est de ne jamais l’interrompre inutilement. Une grande partie de leur succès financier est qu’ils ont continué à faire la même chose pendant des décennies. Mais difficilement nous avons envie de continuer à faire la même chose pendant des décennies.
Pour limiter les risques, c’est une bonne idée d’éviter les extrêmes. Par exemple, croire que nous serons toujours heureux avec un revenu très faible, ou décider de travailler sans cesse afin d’obtenir un revenu très élevé, augmentent la probabilité de regretter nos choix.
15ème principe : Rien n’est gratuit
Tout a un prix, et pour décider si nous voulons quelque chose nous avons besoin de le connaître et décider si nous sommes prêts à le payer. Le problème est que le prix de beaucoup de chose n’est pas évident tant que nous n’en faisons pas l’expérience. D’ailleurs, il ne s’agit pas forcément d’un prix monétaire.
Même un investissement réussi a un prix, qui ne se compte pas en dollars ou en euros : il s’agit de la volatilité, du doute, du regret, de la peur. Des sentiments que nous allons très probablement rencontrer, et qu’il est facile d’ignorer jusqu’au moment ou nous y sommes confrontés.
Ce prix émotif à payer n’est pas évident dans l’immédiat, quand nous décidons d’investir. Ce qui explique pourquoi quand la facture arrive, nous ne sommes pas toujours disposés à la payer. Et nous laissons tomber l’investissement, même quand c’était une excellente idée sur le long terme.
Apprendre à considérer la volatilité du marché comme des frais émotifs à payer pour investir, plutôt qu’une amende à éviter, aide à développer l’état d’esprit qui permet de garder l’investissement suffisamment longtemps pour que les bénéfices jouent à notre faveur.
L’astuce consiste à se convaincre que ces frais en valent la peine.
16ème principe : Vous et moi, des jeux différents
Peu importe le type d’investissement, la bourse, l’immobilier ou tout autre chose, il y a de temps en temps des bulles spéculatives qui explosent, avec des conséquences extrêmement négatives pour les personnes impliquées. Mais pourquoi ces événements continuent à se produire, sans qu’on arrive à apprendre la leçon ?
La réponse la plus courante est qu’elles sont dues à l’avidité, une caractéristique intrinsèque à la nature humaine. Mais si on se limite à ça on risque d’ignorer que, au moment où ces décisions d’investissement ont été prises, elles semblaient rationnelles à ceux qui les ont faites.
Les causes qui portent à des bulles sont nombreuses et controversées, et souvent on ne les identifie qu’après coup.
Mais il y a une raison souvent ignorée qui peut-être s’applique à vous personnellement : les investisseurs suivent l’exemple d’autres investisseurs sans se rendre compte qu’ils jouent un jeu différent du leur.
Lorsque des investisseurs ont des objectifs et des horizons temporels différents, des prix qui sont ridicules pour l’un peuvent avoir du sens pour un autre, tout simplement parce que les critères des décisions sont différents.
Les rendements à court terme qui caractérisent la création des bulles poussent beaucoup d’investisseurs à long terme à suivre l’exemple des traders à court terme, sans se rendre compte que les règles du jeu sont totalement différentes.
17ème principe : La séduction du pessimisme
Un optimiste ne croit pas que tout sera toujours parfait. Ça, c’est de la complaisance. L’optimiste est convaincu que, même s’il y aura des problèmes en cours de route, s’il essaie chaque jour d’améliorer les choses, la situation finale sera probablement meilleure que la situation initiale.
Mais le pessimisme a un charme particulier : il est plus courant que l’optimisme ; il paraît aussi plus malin, plus intelligent. Etre optimiste peut être perçu comme étant naïfs, inconscients des risques.
L’asymétrie entre positif et négatif a joué une place centrale dans l’histoire de l’évolution humaine.
Cette tendance est amplifiée par le fait que le progrès avance à un rythme trop lent pour être remarqué, alors que les revers sont souvent instantanés. Beaucoup de tragédies arrivent du jour au lendemain, ce qui est rarement le cas des grandes réussites.
La croissance se base sur l’effet cumulé, qui nécessite toujours de beaucoup de temps. Les pertes se concentrent par contre à des moments de rupture soudains, de quelques secondes. La perte de confiance peut être instantanée.
Même si les récits optimistes sont construits sur de périodes plus longues, et demandent plus d’efforts, ils ne sont pas pour autant moins fréquents.
18ème principe : On croit plus aux histoires qu’aux statistiques
Les histoires sont la force la plus puissante de l’économie : elles sont à la fois le carburant qui permet à l’économie de fonctionner, et le frein qui la retient. Dans la gestion de ses finances, il y a deux aspects à garder à l’esprit :
- Plus vous avez envie que quelque chose soit vraie, plus vous aurez tendance à croire à une histoire qui surestime les chances qu’elle soit vraie.
- Tout le monde a une vision incomplète du monde. Afin de combler les lacunes, nous créons un récit complet.
Quand nous construisons nos plans, nous concentrons sur ce que nous voulons faire, et ce que nous savons faire. Nous avons tendance à négliger les plans et les connaissances d’autres personnes dont les décisions pourraient affecter nos résultats. Pour expliquer le passé et pour prédire l’avenir, nous surlignons l’impact de nos compétences, et nous ignorons le rôle du hasard.
Nous nous focalisons sur ce que nous savons, et donnons moins d’importance à ce que nous ne savons pas, ce qui peut nous rendre excessivement confiants dans nos prévisions.
19ème principe : Tout ce que vous savez sur l’argent
Voilà un mini-résumé de principes que vous pouvez appliquer dans la gestion de vos finances :
- Faites preuve d’humilité lorsque les choses vont bien, et de compassion quand elles vont mal, vis-à-vis de vous mêmes et des autres. Reconnaissez le rôle non négligeable du hasard et du risque.
- Moins d’ego, plus de richesse : la richesse est créé en rénonçant à ce que vous pouvez acheter aujourd’hui, afin d’avoir plus de choses ou plus d’options dans le futur.
- Gérez votre argent de manière à bien dormir la nuit, ce qui est différent de chercher les meilleurs investissements ou épargner un pourcentage très précis de vos revenus. Chacun est différent, mais bien dormir est un indicateur pertinent que vous êtes sur la bonne voie.
- Si vous voulez réussir en tant qu’investisseur, le plus important est d’augmenter l’horizon temporel. Le temps et les intérêts cumulés sont la force la plus puissante pour devenir riches.
- Acceptez que beaucoup de choses vont mal se passer. Vous pouvez faire fortune même si vous vous trompez la moitié du temps, puisque la majorité des résultats vont venir d’une minorité de choses.
- Utilisez l’argent pour avoir plus de contrôle sur votre temps : le bonheur de faire ce que vous voulez, quand vous voulez, avec qui vous voulez, est le meilleur rendement qui existe.
20ème principe : Confessions : ma propre psychologie de l’argent
Pour terminer son livre, l’auteur souhaite partager comment il a investi son argent. Il fait ça parce qu’il souhaite montrer l’énorme écart qui peut exister entre ce qui serait logique – ce que les gens peuvent conseiller de faire – et qu’ils font réellement.
Cela n’est pas forcément une mauvaise chose : cela est le signe que pour des questions complexes et émotionnelles qui touchent vous-mêmes et votre famille, comme vos finances, il n’y a pas une seule bonne réponse.
Le but principal de l’auteur avec ses investissements n’est pas d’être riche, mais d’être indépendant. Et l’indépendance, peut importe quel est le niveau de revenu, dépend du taux d’épargne. Malgré une décennie de revenus croissants, Morgan et sa famille ont toujours maintenu le même niveau de vie, ce qui leur a permis d’épargner davantage.
Il a pris beaucoup de décisions financières qui ne sont pas rationnelle (comme acheter sa résidence principale sans crédit), mais ces décisions lui ont donné de la paix d’esprit. Il garde beaucoup plus de liquidités de ce qui est conseillé par les experts : 20% de son patrimoine en excluant sa maison. Le reste est investi dans des fonds d’actions indiciels low cost (connus sous l’acronyme ETF), dans des actions américaines et internationales.
Si pour atteindre vos objectifs financiers il vous suffit d’investir régulièrement, pendant des décennies, sans besoin de faire mieux que le marché, pourquoi prendre des risques inutiles ?
Voilà, vous connaissez maintenant les principes qui, d’après Morgan Housel, caractérisent la psychologie de l’argent. Auxquels de ces principes vous êtes les plus sensibles ? et lesquels vous devriez intégrer à votre stratégie d’investissement pour éviter les erreurs les plus communes ?
Si ce sujet vous intéresse, je vous propose de voir la série des vidéos dédiées au livre « Devenez Riche », de Ramit Sethi, ou encore celle dédiée au livre « L’argent, l’art de le maîtriser » de Tony Robbins.
A très vite, pour de nouvelles idées !!
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