RÉCUPÉRER SA VIE : Le minimalisme numérique
Pendant ces dernières années, les smartphones et les réseaux sociaux ont pris de plus en plus de place dans notre vie. Ce qui au départ était censé augmenter notre productivité de manière exponentielle, a fini par devenir un outil de distraction qui impacte à la fois notre vie personnelle et professionnelle.
Au travail, impossible de rester concentrés longtemps avant de se faire distraire par une nouvelle notification ou simplement par notre réflexe de consulter notre téléphone. Pas des bonnes conditions pour réaliser un travail de qualité.
Et dans notre vie personnelle, nous finissons souvent par passer beaucoup plus de temps que l’on aimerait derrière des écrans, sans pour autant en retirer le plaisir et la satisfaction que l’on espérait. Nous avons parfois l’impression que l’usage de ces nouvelles technologies dépasse notre contrôle, et risque de devenir addictif.
Découvrez comment retrouver la maîtrise de votre vie numérique, en vous assurant que votre smartphone et vos outils digitaux soient à votre service, et non pas l’inverse.
Vous avez parfois l’impression de passer beaucoup plus de temps que vous aimeriez sur votre téléphone ou les réseaux sociaux ? Est-ce que consulter vos applications ou vos sites web préférés est devenu plus un réflexe qu’une démarche réfléchie est volontaire ?
Il ne s’agit pas d’une faiblesse de votre part, mais de l’effet recherché par les développeurs de ces services : plus de temps vous passez à utiliser leur service, plus leur revenu sera important.
Les fonctionnalités de ces outils sont donc étudiées avec l’objectif précis de vous inciter à les utiliser de plus en plus. Des études montrent qu’en moyenne, une personne consulte son téléphone portable plus de 150 fois au long d’une journée, et que l’utilisation de Facebook est de 14 heures par semaine en moyenne.
Nous utilisons ces outils beaucoup plus souvent de ce que nous sommes conscients, et de ce que nous aimerions au premier abord. Notre relation avec eux est compliquée parce que si d’un côté ils nous poussent à un usage excessif, de l’autre ils apportent des véritables avantages à notre vie quotidienne.
Il y a donc un équilibre à trouver dans leur usage, pour en tirer le maximum de bénéfices des services numériques tout en maîtrisant le temps que nous y passons. C’est ce qui propose Cal Newport dans son livre « Le minimalisme digital ».
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D’après l’auteur, une relation saine avec la technologie ne peut pas venir simplement par l’adoption de petites corrections et conseils, par des résolutions vagues ou juste par la force de volonté.
Ce dont nous avons besoin est une véritable philosophie d’utilisation des technologies, qui s’appuie sur nos valeurs profondes, et qui réponde à une stratégie claire sur quels outils nous devons utiliser et à quel moment, et d’ignorer tout le reste sans remords.
La philosophie du minimalisme digital affirme clairement que, en se focalisant sur un petit nombre d’activités à forte valeur ajoutée, moins peut être plus dans notre relation avec les outils numériques.
Les réponses psychologiques à cet usage excessif de nouvelles technologies sont typiques de l’addiction : les effets gratifiants de ce comportement nous incitent à le répéter, malgré les conséquences négatives sur la qualité de notre vie.
Les entreprises technologiques encouragent cette dépendance par 2 mécanismes auxquels notre cerveau est très sensible : des récompenses intermittentes, et la recherche de l’approbation sociale.
Heureusement, la dépendance à la technologie a des effets beaucoup moins profonds que d’autres types d’addictions. Mais tout le temps passé derrière nos écrans est du temps que nous n’utilisons pas pour des activités plus riches à notre expérience humaine : cultiver nos relations, faire de l’exercice physique, rester au calme et réfléchir.
Le minimalisme digital se base sur 3 principes :
- Le désordre est coûteux : l’usage cumulé et non maîtrisé de beaucoup d’outils, applications et services a des effets négatifs sur notre temps et attention supérieurs aux avantages que chacun apporte individuellement.
- L’optimisation est importante : en plus de décider quelle technologie spécifique utiliser pour un besoin donné, nous devons aussi définir précisément la manière dont nous allons l’utiliser.
- L’intentionnalité est gratifiante : être plus intentionnels dans notre manière d’utiliser les nouvelles technologies est source de satisfaction, indépendamment des choix spécifiques que nous allons réaliser.
D’après l’expérience de l’auteur, essayer de changer notre rapport à la technologie par des petits pas ne fonctionne pas bien. Il conseille plutôt une transformation plus rapide, qui consiste à s’éloigner pendant 30 jours de toute activité en ligne non essentielle.
Profitez de cette pause de trente jours pour explorer et redécouvrir des activités et des comportements qui vous apportent de la satisfaction et du sens. Ce n’est qu’à la fin que vous pouvez réintroduire ces technologies en partant d’une page blanche.
Pour chaque technologie que vous réintroduisez, déterminez quelle valeur précise elle a dans votre vie et comment vous allez l’utiliser pour maximiser cette valeur.
Dès que vous démarrez ce jeûne numérique de 30 jours, attendez vous à vous sentir d’un coup beaucoup plus légers du poids psychologique que de manière tout à fait inconsciente vous avez cumulé avec cet usage automatique et compulsif de la technologie.
Attention : cet exercice d’éloignement de la technologie est plus délicat de ce qu’il peut paraître. Voici quelques conseils pour terminer avec succès ce challenge de 30 jours :
- Evitez des règles de restriction et d’usage trop vagues ou trop strictes. Il vous sera pratiquement impossible de couper absolument toutes les utilisations d’outils numériques. Certains sont essentiels à votre vie professionnelle ou à votre organisation personnelle. Donc soyez extrêmement clairs de quels usages vous vous autorisez, dans quelles conditions, à quels moments et pour combien de temps. Avoir des règles claires et précises, qui prennent en considération vos besoins essentiels, vous permettra plus facilement de les respecter.
- Planifiez ce que vous allez faire à la place des usages numériques. Votre cerveau s’est habitué à certaines expectatives à propos des distractions et divertissements. Couper ces distractions de manière nette peut être désagréable pendant une ou deux semaines, mais l’inconfort va rapidement disparaître. L’intérêt de cette coupure de 30 jours est justement de perdre les symptômes de l’addiction à la technologie afin de faire de meilleurs choix de ce que vous souhaitez approfondir. Dès le début de cette période, cherchez activement des activités à plus forte valeur pour vous avec lesquelles remplir le temps qu’avant vous passiez sur les écrans. Reconnectez avec des activités que vous aimez et que vous avez laissé de côté par manque de temps, ou expérimentez en des nouvelles qui potentiellement peuvent vous apporter une réelle satisfaction.
- N’abordez pas ces 30 jours comme un simple detox. Si une fois cette période passée vous reprenez exactement votre vie d’avant, cet exercice n’aura que peu d’intérêt. Profitez du recul que vous avez pris pour transformer votre vie numérique pour toujours.
Cette période de 30 jours aura d’autres bénéfices que juste récupérer du temps. Vous allez vous sentir beaucoup moins stressés et distraits, vous allez récupérer beaucoup plus de clarté sur votre vie et vos envies.
Quoi faire donc du temps supplémentaire que vous allez récupérer en passant au minimalisme digital ? Tout d’abord, vous pouvez récupérer des longues plages de temps à passer en solitude, sans distraction. Il y a une longue liste de personnages historiques qui racontent de comment les réflexions en solitude ont joué un rôle clé dans leur vie : Descartes, Newton, Kant, Nietzsche.
Blaise Pascal a souligné l’importance de la solitude dans la vie d’une personne en écrivant :
« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos, dans une chambre »
Blaise Pascal
Dans le même registre, aujourd’hui, on entend de plus en plus les bienfaits de la méditation pour améliorer notre qualité de vie.
Il ne faut pas confondre « solitude » avec le fait d’être physiquement loin des autres. Être seul signifie se focaliser sur se propres pensées et expériences, de faire attention à ce qui se passe dans notre propre tête en la laissant libre de tout stimuli extérieur.
Les nouvelles technologies, avec leur constante proposition de nouvelles distractions et activités, sont un obstacle constant à des moments tranquilles, en solitude. La conséquence est de passer à côté de choses essentielles comme la capacité de clarifier des problèmes difficiles, de réguler vos émotions, de construire un courage moral et de renforcer les relations.
Aussi, l’effet de l’exposition continuelle à des stimuli externes a porté à la diffusion d’un sentiment constant d’anxiété, une condition qui était beaucoup moins répandue avant la généralisation du numérique.
Afin de nous épanouir en tant qu’êtres humains, nous avons besoin de solitude et, ces dernières années, sans même nous en rendre compte, nous avons systématiquement réduit cet ingrédient crucial de notre vie.
Voici quelques conseils concrets pour éviter des distractions et profiter pleinement de la puissance de la solitude :
- Essayez de passer plus de temps chaque jour loin de votre smartphone, par exemple en le laissant à la maison lors de vos sorties, pour aller faire les courses ou allez au resto, par exemple
- Réservez du temps dans votre agenda pour des longues promenades solitaires, pendant lesquelles vous pouvez profiter de la vue autour de vous, ou pour adresser un problème complexe que vous rencontrer dans le travail ou dans votre vie personnelle.
- Ecrivez des lettres à vous-mêmes, sous forme de journal quotidien, ou juste des notes de temps à autre.
Une autre activité à forte valeur ajoutée que vous pouvez réaliser grâce au minimalisme numérique est de cultiver vos relations sociales. Le succès de réseaux sociaux, et la multiplication des personnes avec lesquelles nous sommes en contact peut nous donner l’impression de vivre des vies sociales très riches. En réalité, le type d’échange qui sont permis par les nouvelles technologies est beaucoup moins riche de ce dont l’être humain est capable, et qui est la source d’autant de plaisir avec les autres.
Le cerveau humain est construit pour s’occuper de nos relations avec les autres. Des études scientifiques ont montré qu’à chaque fois qu’il n’est pas occupé par d’autres tâches cognitives, notre cerveau revient à un comportement « par défaut », qui consiste à penser à soi-même, aux autres, ou aux deux.
Cette spécialisation a porté notre cerveau à savoir détecter et interpréter des situations et des signaux très riches et complexes : le langage corporel, le ton de la voix, des références sociales… tous des aspects qui sur les réseaux sont beaucoup moins sophistiqués.
Réagir à un post sur Facebook par un simple bouton « J’aime » c’est très réduit par rapport à la gamme des réactions possibles dans un humaines. A court terme, nous apprécions les interactions online par leur caractère simple et rapide. Mais leur caractère beaucoup plus superficiel laisse inutilisée une grande partie des nos capacités neuronales à interpréter des situations sociales, ce qui rend les échanges en ligne peu satisfaisants à la longue.
Ne confondez pas les possibilités réduites de connexion qui caractérisent une vie sociale digitale, avec la richesse d’une conversation, qui accompagne les rencontres dans le monde réel. Une conversation peut très bien se passer par des canaux digitaux, comme un appel classique ou en vidéo, à condition que les échanges soient riches (un simple message écrit, par exemple, ne compte pas).
Soyez à l’aise donc pour diminuer le nombre de connexions superficielles que vous entretenez avec des centaines de personnes, afin de vous concentrer sur un nombre beaucoup plus réduit de conversations profondes. C’est ce type de relation dont nous avons besoin en tant qu’êtres humains.
Plus globalement, il est intéressant d’explorer et découvrir quel type d’activité de qualité nous pouvons réaliser en remplacement de l’usage impulsif des écrans et des nouvelles technologies. Par exemple, il peut s’agir d’activités manuelles ou créatives, ou des activités sociales ou physiques.
Si pendant la période de jeûne numérique de 30 jours vous essayez différents types de ces activités jusqu’à identifier celles que vous appréciez le plus, vous pourrez bien choisir quelles technologies et services vous allez réintroduire dans votre vie.
L’idée est d’être extrêmement sélectifs de manière à maximiser la valeur que ces usages peuvent apporter à votre quotidien. Soyez très précis de la manière et des moments dans lesquels vous allez les utiliser, et protéger votre temps de leur tendance à des usages inconscients.
Si vous avez aimé l’approche de l’auteur pour booster votre productivité, je vous conseille de voir la vidéo dédié à son best seller « Deep work ». Si c’est le style de vie minimaliste qui vous intéresse, vous pouvez l’approfondir par la vidéo dédiée au livre « Le minimalisme » de Gwyneth Snow.
A très vite, pour de nouvelles idées !!
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