Améliorez les performances de votre cerveau grâce à la neuroplasticité !
Tout ce que nous faisons – nos pensées, nos mots, nos comportements et nos habitudes – est issu des processus biologiques du cerveau.
Quand nous disons que quelqu’un a un « grand cerveau », nous faisons souvent référence à son intelligence. Et effectivement le bon fonctionnement et l’intelligence d’une personne sont le résultat de la structure de son cerveau.
Par contre, cela ne rend pas le cerveau de quelqu’un intrinsèquement meilleur que celui d’un autre. La plupart du temps, « un grand cerveau » est simplement le résultat d’une pratique et d’habitudes développées dans le temps.
A chaque fois que nous apprenons un nouveau fait, que nous créons un nouveau souvenir ou que nous rencontrons une nouvelle personne, notre cerveau subit une véritable altération physique. Plus nous habituons notre cerveau à changer, à s’adapter, à créer des nouvelles connexions, plus nous améliorons son fonctionnement et nos performances.
La capacité du cerveau à se modifier en réponse aux stimuli qu’il rencontre s’appelle neuroplasticité.
Et vous pouvez tirer profit de la neuroplasticité pour développer votre cerveau comme vous le souhaitez !!
Jusqu’à très récemment, les scientifiques étaient convaincus que le développement cérébral était limité à l’enfance et que, une fois atteinte l’âge adulte, la biologie du cerveau nous exposait à un lent et inexorable déclin.
Les recherches et les avancées de ces dernières années ont montré que cela est faux. Le cerveau humain continue à changer et à se développer tout au long de notre vie, et il est possible d’agir activement pour influencer ce processus même en âge avancé.
Dans son livre « Créez un meilleur cerveau » Peter Hollins explique dans le détail les principes de la neuroplasticité, et indique quelles habitudes et quels exercices nous pouvons adopter afin de continuer à stimuler et à développer notre cerveau comme nous le souhaitons.
Il est vrai que, à différence d’autres cellules nerveuses, les neurones (les cellules qui composent le cerveau) ne se reproduisent pas et, une fois disparus, ils sont rarement remplacés.
Par contre, le cerveau peut générer de nouvelles connexions entre les neurones, changer et faciliter la manière dont les neurones communiquent entre eux. C’est la génération de ces nouvelles connexions qui est au cœur de la neuroplasticité.
Les 4 parties du cerveau
Pour les propos du livre, nous pouvons modéliser les différentes parties du cerveau dans 4 parties principales :
- Le cortex préfrontal, alias Albert Einstein, notre partie consciente et analytique, qui réfléchit et prend les décisions rationnelles.
- le système limbique, alias le chat nerveux, qui dicte inconsciemment nos actions sur la base d’émotions comme la peur, la survie, le risque et les désirs. La contraposition entre les décisions rationnelles du cortex préfrontal et celles émotives du système limbique expliquent l’écart que l’on peut observer entre nos actions et nos intentions.
- l’hippocampe, alias l’éléphant. Il représente le centre de l’apprentissage et de la mémoire. Il ne stocke pas directement nos souvenirs, mais il les distribue dans différentes parties du cerveau et les récupère au besoin.
- les ganglions basaux et le striatum, alias le chorégraphe et le cascadeur, associés aux habitudes et au comportement. Quand nous apprenons une nouvelle routine, les neurones du striatum s’activent constamment. Au fur et à mesure que l’habitude se développe, ces neurones ne s’activent qu’au début et à la fin de l’activité, permettant d’économiser beaucoup d’énergie et rendant ce comportement automatique.
Plusieurs études scientifiques, sur des conducteurs de taxi à Londres ou des musiciens professionnels par exemple, ont démontré que l’exposition à certains stimuli et l’utilisation répétitive de certaines capacités génèrent une neuroplasticité très spécifique.
Afin d’optimiser la quantité d’énergie consommée lors de son fonctionnement, le cerveau renforce les connexions entre les neurones qui sont régulièrement utilisés, ce qui rend plus efficace et plus rapide leurs opérations. Et, toujours dans un souci d’optimisation, les connexions qui ne sont plus utilisées sont petit à petit éliminées.
La neuroplasticité n’est donc pas une conséquence inéluctable de la génétique ou de l’environnement. Elle peut être façonnée et entraînée intentionnellement. Nous ne perdons jamais la capacité de modifier et de renforcer nos circuits neuronaux.
Apprentissage et neuroplasticité
L’apprentissage n’est rien d’autre que la création et le renforcement des liens entre neurones, qui relient des éléments d’information indépendants.
Toutes vos pensées, actions et comportements sont enregistrés quelque part dans votre cerveau, et chaque jour vous avez le choix de comment vous voulez le programmer.
Si par exemple vous choisissez un mode de vie confortable, routinier, avec peu de stimuli nouveaux, votre cerveau devra travailler et s’adapter peu, et il sera moins performant.
Si au contraire vous choisissez d’apprendre de nouvelles choses tout au long de votre vie, de vous engager dans de nouveaux défis, vous allez remodeler la structure de votre cerveau et l’améliorer.
Construire un meilleur cerveau est possible pour tout le monde. Par contre, cela demandera du travail. Ce n’est pas quelque chose qui se fait naturellement, vous devez le faire délibérément.
Et d’ailleurs, si c’était simple, ça ne fonctionnerait pas : les connexions des synapses se créent par le l’effort et le challenge.
4 principes pour développer le cerveau
Voici 4 principes que vous pouvez utiliser afin de continuer à développer votre cerveau :
- La stimulation est clé : le facteur principal du bon fonctionnement du cerveau est son utilisation. Plus vous le stimulez, plus il va développer de connexions neurales. Et plus il y a de connexions, plus vite vous pensez. N’importe quelle activité qui nécessite de l’apprentissage est efficace, surtout si elle est nouvelle : apprendre une nouvelle langue, jouer un nouvel instrument de musique, cuisiner des plats inconnus ou s’initier à des matières difficiles, comme les sciences, les mathématiques ou la philosophie.
- Enrichir son environnement : l’environnement joue aussi un rôle clé dans votre neuroplasticité. Si vous construisez un environnement stimulant, qui vous aide à engager régulièrement votre cerveau, vous rendez plus simple sa stimulation. Votre environnement peut être riche socialement (interagir avec des nouvelles personnes), physiquement (bouger et développer la coordination), sensoriellement (décorez votre maison avec des photos, des tableaux, des parfums, de la musique, des tissus qui stimulent chacun de vos sens) et nutritionellement (soigner votre bien-être avec des aliments sains et beaucoup, beaucoup d’eau).
- Être méthodique, persistent et répétitif : comme pour tout changement significatif, la plasticité du cerveau nécessite du temps, de la patience, et de la pratique. La meilleure approche à adopter est d’être systématique et cohérent. Les neurones ne créent pas des connexions de manière instantanée. Donc, répéter et pratiquer les connaissances et les habilités que vous voulez développer est essentiel. Faire un effort intellectuel intense (comme apprendre une langue étranger), et choisir des compétences que vous utilisez ensuite dans votre quotidien vous aide à développer votre cerveau.
- Prendre soin du moteur : comme tout athlète, le cerveau a besoin d’être bien soigné physiquement pour fonctionner au maximum de ses capacités. Le stress, surtout si prolongé dans le temps, est un facteur déterminant : il peut porter à une réduction significative du volume de l’hippocampe, et au renforcement des connexions du système limbique au détriment du néocortex, ce qui pousse à des décisions basées plus sur des émotions que sur la logique. Deux autres éléments indispensables à la santé du cerveau sont le sommeil et l’exercice physique. Quand il dort, le cerveau restructure ses connexions et réorganise sa mémoire. Et un exercice physique régulier bénéficie le cerveau grâce à une meilleure oxygénation. Les exercices plus indiqués sont ceux qui améliorent la circulation du sang et brûlent les graisses, avec une intensité modérée pour éviter le stress. Une heure de marche plusieurs fois par semaine peut être une excellente habitude.
Afin d’améliorer votre motivation, discipline et focus, vous pouvez utiliser à votre faveur les mécanismes qui influencent la réponse positive ou négative à une décision.
Les mécanismes de plaisir et douleur
Notre prise de décision est très fortement influencée par la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur. Encore plus que les effets réels, ce sont nos perceptions de plaisir et douleur qui comptent, même quand elles sont inexactes.
La notion du temps a aussi une forte influence : le plaisir et la douleur possibles d’ici quelques mois ou années arrivent difficilement à nous faire bouger, contrairement à ce qui est disponible dans l’immédiat.
Vous pouvez donc utiliser ces mécanismes à votre avantage. Pour activer la neuroplasticité, il vous suffit par exemple d’énoncer votre intention, verbalement ou mentalement. Si cette pensée est suffisamment régulière et consciente, votre cerveau ne pourra pas la distinguer d’un acte réel. Un dialogue interne positif peut avoir des effets incroyables sur vos performances ; pensez régulièrement à quel type de réalité vous souhaitez, et elle finira par se réaliser.
Afin de prendre de la distance émotionnelle avec votre situation et limiter le stress, il est très efficace de réaliser votre dialogue interne à la deuxième ou troisième personne.
Par exemple, si je crains une prise de parole en publique, plutôt que penser « Je peux y arriver », un dialogue interne plus efficace serait à la deuxième personne :
« Matteo, tu as déjà fait ça plein des fois, tu vas bien réussir ».
Un autre outil très puissant pour votre motivation, discipline et focus est la visualisation. Cela consiste à vous imaginer (de manière très détaillée) en train d’exécuter ce que vous avez l’intention d’accomplir. Vous pouvez aussi enrichir votre visualisation avec d’autres inputs sensoriels, comme des sons (de la musique ou des mots) ou des parfums. A nouveau, ce qui alimente la puissance de cet outil c’est la répétition.
Un processus de visualisation efficace pourrait être le suivant :
- Détente : mettez-vous dans un état de tranquillité, physique et mentale. Trouver un endroit calme, prenez des respirations lentes profondes, fermez les yeux
- Créez une image mentale précise de la situation, de l’environnement et des objets autour de vous lorsque vous agirez
- Regardez-vous à la troisième personne : imaginez-vous en train de faire une activité comme s’il s’agissez de quelqu’un d’autre
- Regardez-vous à la première personne : quelles sont vos réactions sensorielles et émotives ?
- Revenez à la réalité, sortez lentement de votre visualisation et entrez dans le monde physique, prêt à relever le défi pour de vrai.
Voilà quelques idées très concrètes pour utiliser à votre faveur la neuroplasticité et le fonctionnement de votre cerveau, afin de maximiser son potentiel. Tout est question de stimulation et de répétition : n’hésitez pas donc à choisir des manières pour stimuler votre cerveau, et à l’exercer régulièrement.
Si l’amélioration de vos capacités et performances cognitives vous intéressent, je vous conseille de regarder la synthèse du livre « Libérez votre cerveau » de Idriss Aberkane si vous aimez l’approche scientifique, ou encore celle dédiée au livre « Power Brain » de Ilchi Lee si vous préférez une approche plus spirituelle.
Quelles habitudes pouvez-vous mettre en place pour améliorer les performances de votre cerveau ?
Comment pouvez-vous bénéficier de la puissance de votre dialogue interne et de la visualisation ?
VOUS VOULEZ GARDER LA SYNTHÈSE EN IMAGE DE CHAQUE VIDÉO ?
Inscrivez-vous et téléchargez toutes les Mind Cartes !!!
Avec votre inscription vous pourrez télécharger gratuitement la mind carte de toutes les vidéos Mind Parachutes, et vous serez notifié de la publication de chaque nouvelle vidéo.
