Réfléchir comme un pro : change tes pensées, change ta vie de Darius Foroux
Notre manière de penser a une influence énorme sur notre vie. Toutes nos actions sont la conséquence de nos pensées : afin de changer notre comportement, nous devons changer nos idées. Le philosophe Ralph Waldo Emerson a écrit: « nous devenons ce que nous pensons le plus souvent ».
S’il est impossible de contrôler de manière consciente et à chaque instant les pensées qui traversent notre esprit, nous avons le pouvoir de décider lesquelles nous souhaitons entretenir et favoriser. La clé est dans cette décision : avec la pratique, on arrive à mieux décider nos pensées et donc à mieux réfléchir.
Le livre : « Bien réfléchir » de Darius Foroux présente les meilleures stratégie que l’auteur a adopté pour faire de son cerveau un outil puissant et performant. Nous croyons que les décisions que nous prenons sont basées sur la logique, mais très souvent ce n’est pas le cas : même si nous aimons penser que nous sommes des êtres rationnels, nos choix sont influencés par une énorme quantité de biais émotifs et cognitifs.
La bonne nouvelle est que, de la même manière qu’un muscle, il est possible d’entraîner notre cerveau à mieux penser. En particulier, en favorisant la concentration sur les pensées « utiles » par rapport aux pensées « inutiles ».
Il est tout à fait possible passer d’une situation où on entretient une série de pensées inutiles: inquiétude, stress, souffrance, confusion, ne pas savoir quoi faire (cela doit parler à beaucoup de monde !) à une situation beaucoup plus apaisée : UNE pensée claire ayant un but unique et utile.
L’auteur s’appuie sur le courant philosophique du pragmatisme, selon lequel chaque pensée devrait servir un objectif utile. Si elle ne le fait pas, elle est inutile.
Penser avec pragmatisme
Notre cerveau est exposé à beaucoup plus d’information qu’il est capable de traiter. Pour continuer à fonctionner correctement, il est donc obligé à en filtrer une très grande partie. C’est de ce besoin de filtrer les infos en entrée que nous développons des raccourcis, qui allègent la charge cognitive de la prise de décision.
Des exemples de raccourcis que tout le monde utilise, même s’ils ne sont pas très efficaces, sont :
- l’approche « par tâtonnement », où nous apprenons grâce aux essais et aux erreurs que nous réalisons
- la «preuve sociale», selon laquelle nous prenons des décisions sur ce que nous voyons autour de nous, en fonction de ce que les autres disent ou font
- la «familiarité», qui nous pousse à répéter les gestes que nous avons l’habitude de faire, même si les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Le pragmatisme nous invite à favoriser une méthode de pensés focalisée sur les résultats : ce qui fonctionne est vrai.
Si lors d’une décision vous vous posez régulièrement la question : « est-ce que le résultat de ce choix va changer ma façon de vivre ? », vous apprendrez à filtrer automatiquement ce qui est inutile, et à ne vous concentrer que sur ce qui a réellement un impact sur votre vie.
Arrêter de s’inquiéter et stresser
Notre cerveau est constamment traversé par des pensées. Sans entrainement, sans effort conscient de notre part, nous risquons de passer 99% de notre temps sur des pensées inutiles, qui ne mènent à aucun résultat : qu’est ce qui se passe si je me trompe ? que vont penser les autres de moi ? je ne veut pas me retrouver seul.
Même si nous appelons ces questions « réfléchir », il s’agit plutôt de s’inquiéter et stresser.
Toutes ces pensées négatives sont inutiles, mais comment faire pour s’en débarrasser ?
La première étape est de prendre conscience de nos pensées, les reconnaître. Cette prise de conscience permet ensuite de décider lesquelles vous souhaitez ignorer, et auxquelles vous souhaitez donner de l’importance.
Favoriser les pensées utiles
Pour favoriser les pensées « utiles », nous pouvons nous concentrer uniquement sur les choses que nous pouvons contrôler, directement ou indirectement. Cela élimine d’un coup 99% des pensées potentielles, puisque finalement il y a beaucoup de choses de notre vie en dehors de notre contrôle.
Des exemples typiques de pensées inutiles sont le fait de penser à notre passé avec regret (nous ne pouvons plus revenir en arrière), ou à fantasmer sur notre futur, où encore à nous préoccuper de ce que les autres pensent de nous.
Voici les deux types de pensées utiles :
- Penser à comment résoudre des problèmes : un problème est juste une question sans réponse. Focalisez votre cerveau pour trouver une réponse à cette question.
- Comprendre la connaissance : essayez d’internaliser les connaissances que vous avez acquises, comment pouvez-vous les utiliser pour améliorer votre vie, votre travail, vos relations ?
Si vous vous concentrez sur ces deux types de pensées, vous pouvez laisser tomber tout le reste : vous commencez ainsi à prendre contrôle de votre cerveau.
Au moment de prendre une décision, faites attention à vous baser sur des faits, et non pas sur des suppositions. Les faits reflètent des recherches, des statistiques, des expériences. Les suppositions reflètent des opinions, des croyances, des conjectures.
Méfiez-vous de votre première réaction face à une décision : même si souvent nous pensons qu’elle est la plus honnête, elle est en réalité le reflexe inconscient de nos expériences passées, et risque de ne plus être adaptée à une nouvelle situation.
Pour éviter d’utiliser des vieux remèdes à des nouveaux problèmes, il est indispensable de se donner un peu de temps pour réfléchir. Parfois, il suffit de se donner une journée supplémentaire pour trouver des bonnes solutions.
Attention tout de même : la « meilleure » décision n’existe pas. N’attendez pas éternellement la décision parfaite qui ne se présentera jamais. Vous pouvez aspirer uniquement à prendre des décisions bien informées, c’est tout.
Lâchez prise et relaxez-vous. Donnez-vous aussi des moments dans lesquels vous arrêtez de penser : ils sont tout aussi importants que les moments de réflexion. Laisser votre esprit s’évader fait parti de savoir le contrôler.
Entraîner votre cerveau n’est pas un processus linéaire. Cela se fait par étapes, et parfois vous devez vous confronter à un mur avant de pouvoir passer à la phase suivante. Au début d’une nouvelle phase, il est facile d’avancer et d’apprendre des nouvelles choses. Ici, aucun problème.
Mais plus vous vous rapprochez de sa fin, plus avancer devient difficile. Résistez à la tentation de baisser les bras quand vous vous retrouvez face à un mur. Plutôt, soyez contents : vous êtes proches d’une percée significative.
Prenez une pause, faites reposer votre cerveau, et revenez ensuite à votre décision. Utilisez la nouvelle énergie pour dépasser le mur devant vous.
Tenir un journal quotidien
Une excellente manière de prendre le temps de réfléchir est de tenir un journal quotidien. Voilà quelques bénéfices liés à cette habitude :
- Découvrir ses erreurs afin de les éviter à l’avenir.
- Evaluer les progrès réalisés en lisant les réalisations passées.
- Clarifier ses idées et mieux comprendre ses intentions afin de prendre de meilleures décisions.
Apprendre à mieux réfléchir n’a du sens que si cela nous aide à mieux agir. Des pensées de meilleure qualité doivent porter à des meilleures actions. Et la manière la plus efficace d’agir est de créer des habitudes. Définissez quelques règles simples pour votre comportement : faire de l’exercice 30 minutes par jour, ne pas manger de la mal bouffe, dormir 7 ou 8 heures par nuit.
Une fois que vous combinez quelques règles, vous avez un système qui vous permet d’agir sans être obligé d’y penser constamment. Vous ne devez vous concentrer que sur les résultats : si vous n’obtenez pas ce que vous voulez, adaptez le système.
Voilà quelques idées de pensées qui peuvent vous permettre de passer plus facilement à l’action : rendre votre vie meilleure, booster votre carrière et votre entreprise, visualiser votre avenir, développer des nouvelles idées, résoudre des problèmes, trouver des choses amusantes à faire en couple ou entre amis.
Arrêtez de perdre du temps sur des choses inutiles comme se plaindre ou ne pas profiter de votre vie. Avec une pratique quotidienne, vous arriverez plus facilement à vous concentrer sur des pensées positives et profiter des petites choses de la vie.
A la base de la philosophie du pragmatisme se trouve une réflexion à l’apparence très peu pragmatique : «La meilleure manière de vivre la vie est de la dépenser pour quelque chose qui la dépasse ».
Œuvrer pour quelque chose qui vit plus longtemps que nous n’a pas des raisons pratiques, puisque de toute façon nous ne serons pas là pour le voir.
Mais ce n’est pas le sujet : si tous le jours nous vivons avec l’envie de nous efforcer pour créer des choses qui comptent pour les autres, nous finissons par consacrer notre temps à des choses qui font réellement la différences.
Lorsque l’on fait cela, la vie a automatiquement un sens, pour tout le monde.
Est-ce que vous entretenez souvent des pensées inutiles ?
Quelles stratégies adoptez-vous pour mieux réfléchir ?
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