Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre de Fabrice Midal

A force de vouloir toujours « mieux faire », d’être prisonniers de l’urgence de « toujours faire », et de considérer de ne jamais « bien faire », nous nous auto-imposons une souffrance quotidienne.

Toute cette agitation, toute cette frénésie, nous épuise. Mais elle ne nous permet pas d’avancer, d’accomplir véritablement quelques choses. La seule manière d’y arriver est de s’arrêter. Pas besoin de se réfugier dans une grotte ou au sommet d’une montagne.

Restez ou vous êtes et cessez de raisonner. Foutez-vous la paix !!

C’est ça le leitmotive de Fabrice Midal tout au long de son livre « Foutez-vous la paix et commencer à vivre ».

Maître de méditation et conférencier, Fabrice Midal nous invite à arrêter les comportements dictés par la pression sociale, et de commencer à nous laisser toucher et émerveiller par la vie.

Voici quelques conseils de l’auteur pour retrouver la sérénité et le plaisir de la vie :

1. Cessez d’obéir, vous êtes intelligent

Dans notre envie constant de bien faire, nous évitons à tout prix de nous écarter des chemins tracés par d’autres, nous décidons d’obéir pour éviter des ennuis. Nous avons parfois envie de dire non, mais notre éducation nous retient. Mais dans le monde d’aujourd’hui, nous avons tout intérêt à apprendre à penser par nous mêmes, à être libre, et à décider en autonomie nos actions.

Les règles sont beaucoup moins rigides que l’on ne le croit. Et même si parfois il est risqué d’emprunter un chemin nouveau, c’est la seule manière d’exprimer tout son potentiel. Vous souhaitez réussir une présentation, un entretien, un examen ? Commencez par vous foutre la paix, et faites confiance à votre intuition. Vous découvrirez des ressources et des atouts insoupçonnés.

Cela ne veux pas dire faire n’importe quoi, au contraire. Cela signifie simplement choisir les règles que nous voulons suivre, et d’utiliser l’intelligence qui est en nous pour savoir oser, au bon moment.

2. Cessez d’être sage, soyez enthousiaste

Dans la culture occidentale, être sage est souvent vu comme la capacité à vaincre ses passions (peurs ou désirs), être indifférent aux problèmes et aux douleurs. Il s’agirait de devenir imperméable, presque indifférent, à tout ; et cela nous permettrait d’accéder à la sérénité et au bonheur.

Mais les exemples de sagesse de l’histoire, comme Nelson Mandela ou mère Térésa, n’était pas des êtres indifférents, au dessus de la réalité. Ils ont bousculé le monde grâce à leurs passions.

Il faut arrêter de se sentir toujours en faute, toujours inadéquats. Plutôt que rechercher cet idéal de sagesse et de perfection mis en avant par les médias et la société, très loin de la vraie vie, il vaut mieux laisser la place à l’enthousiasme. Son ardeur nous permet de sortir de notre zone de confort, d’aller vers quelque chose de plus grand.

Foutez-vous la paix et libérez votre enthousiasme, sans en avoir honte : il est la preuve que vous êtes vivant !

3. Cessez d’être calme, soyez en paix

L’idéal de calme proposé par la société est loin de la promesse alléchante qui apparait au premier abord. La société nous pousse à montrer une façade toujours lisse, socialement acceptable, où les émotions fortes et les avis divergents n’ont pas de place. Et si nous n’y arrivons pas, nous culpabilisons.

Être calme correspond à rechercher constamment une mer sans ride.

Être en paix, par contre, consiste à intégrer tous les tumultes et les émotions de la vie. La mer à la surface peut être plus au moins agitée, les vagues peuvent devenir très fortes.

C’est en dessous de la surface que l’on trouve la paix, les fondations solides de notre humanité. On peut très bien être tristes, émus ou agités. Ces sentiments sont passagers.

La paix sous-jacente nous permet d’écouter et de laisser la place à ces sentiments : tôt ou tard ils vont disparaître. Et ils disparaîtront d’autant plus vite si nous leur prêtons attention, sans essayer de les fuir ou de les supprimer.

4. Cessez d’être conscient, soyez présent

Influencés par la culture et la philosophie du monde occidental, nous avons fini par croire que notre conscience est limitée à notre esprit, qu’elle est indépendante du corps, des émotions.

Cette tendance à vouloir toujours réfléchir, toujours calculer, finit par éloigner notre expérience de ce qui se passe autour de nous, et même à l’intérieur de nous.

Même l’idée de pleine conscience en méditation prend souvent une signification purement intellectuelle. C’est pour cette raison que l’auteur conseille d’arrêter de vouloir toujours être conscient, et suggère plutôt de poursuivre la pleine présence.

Il vaut mieux être attentif que conscient. En tant qu’êtres humains, nous sommes d’abord des êtres vivants avec nos sens, nos émotions, les expériences que nous traversons.

Nous devons éviter que la rationalité mette de la distance entre nous et ce que nous vivons. Être juste là, pleinement présent, écouter notre corps et nos émotions sans réfléchir, nous rapproche de la vie !

5. Cessez de chercher à tout comprendre, découvrez le pouvoir de l’ignorance

Dans son histoire, l’homme a réalisé des vrais exploits techniques ou sportifs grâce au pouvoir de l’ignorance. D’après les lois de l’aérodynamique, le bourdon a un corps trop grand et des ailes trop petites pour pouvoir voler. Mais sans connaître ces lois, le bourdon vole !

De la même manière, sans savoir qu’ils étaient impossibles, certains individus réussissent des défis extraordinaires.

Nous restons très souvent prisonniers de notre cadre de pensée. Pour résoudre nos problèmes et nos difficultés, nous voulons à tous prix les comprendre, convaincus que la compréhension nous aidera à nous sentir mieux.

Mais le monde est trop complexe, et comprendre ne suffit pas pour changer.

En laissant tomber le désir de tout comprendre, nous découvrons la force de l’intuition et de la créativité. Ce n’est pas un saut dans le vide : c’est notre inconscient qui s’exprime sans censure.

6. Cessez de vous comparer, soyez vous-même

Se comparer fait partie de la nature de l’être humain. Notre système scolaire nous pousse encore plus à nous comparer, à travers nos notes et nos résultats.

Dans notre comparaison avec les autres, la société de la consommation et la publicité nous imposent d’ailleurs deux injonctions contradictoires : d’un côté, il faut être comme tout le monde, il ne faut pas sortir du lot ; de l’autre il faut être différents, revendiquer son unicité.

Il ne faut pas s’étonner donc que se comparer aux autres soit une source constante de malaise.

Être soi-même ne signifie rien d’autre que s’accorder le droit de s’écouter, de découvrir et laisser exprimer sa singularité, des satisfaire ses propres besoins. Se foutre la paix consiste à faire preuve d’amour de soi, de bienveillance envers soi.

C’est normal d’avoir peur d’être rejetés, de se retrouver à l’écart. Mais faites confiance à votre humanité et à la vie : vous découvrirez d’avoir des ressources solides en toute situation.

7. Cessez d’avoir honte de vous, soyez vulnérable

Tout le monde vit des expériences dures, difficiles. Après avoir été frappés, blessés ou trahis, nous pouvons décider de nous endurcir afin de nous protéger. Cela veut dire isoler son cœur de l’extérieur, en mettant des couches de béton.

Le risque est de se retrouver isolé de la vie.

Pour rester attaché à la vie, il vaut mieux décider de continuer à se faire toucher par ce qui se passe autour de nous, même quand cela nous fait souffrir. Pour rester sensibles, vulnérables, sans se faire écraser, il faut apprendre à ne pas avoir honte de nous.

Des super-héros comme Superman et Robocop, infaillibles et avec le cœur d’acier, n’existent pas. Et même s’ils existaient, ils sauraient dépourvus de tout humanités.

Les vrais héros de la littérature, comme Achille et Ulysse, sont submergés par leurs fragilités. C’est d’ailleurs grâce à cette fragilité que nous les admirons.

Pourquoi nous refusons pour nous ce que nos admirons dans les autres ?

8. Cessez de vouloir aimer, soyez bienveillant

Parfois, nous utilisons le mot « amour » sans aucune bienveillance. Par exemple, nous disons à nos enfants : « Je t’aime », suivi par la liste de conditions à remplir pour être à la hauteur de cet amour. « Si tu m’aimes… finis tes devoirs », ou  « … sois sage ».

Ces conditions génèrent un énorme sens de culpabilité, puisqu’elles sont impossibles à tenir sans faillir.

Le vrai amour se manifeste sans être dit, quand nous voulons l’autre tel qu’il est, quand nous acceptons de lâcher prise. Je peux faire une liste des raisons pour lesquelles je vous aime, mais cette liste ne dit rien d’essentiel.

Au fond, même si cela vous inquiète, il vous suffit de vous foutre la paix : vous n’avez rien à faire pour être aimés.

Voici quelques indications de Fabrice Midal sur comment vous pouvez retrouver tout entier le plaisir de la vie. Adopter cet état d’esprit, peu importe ce que vous êtes en train de faire, vous permet de vous reconnecter à l’essentiel : votre corps, vos émotions, votre rapport aux autres.

Cela vous donnera accès au vrai bonheur, qui n’est pas un état de félicité constant que rien ne perturbe, mais qui consiste plutôt à vivre une vie riche, pleine de sens, et qui est capable de nous surprendre à tout moment.

Quels sont les freins ou les peurs principaux qui vous empêchent de vous foutre la paix ?

Qu’est-ce que vous pouvez cesser de faire pour être plus en contact avec votre vie ?

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