59 secondes pour prendre les bonnes décisions de Richard Wiseman

Notre compréhension et nos hypothèses autour du comportement humain se basent souvent sur des fausses croyances. Les connaissances que nous absorbons de notre environnement, et que nous finissons par appliquer régulièrement, apparaissent souvent crédibles, mais peuvent en réalité se révéler erronées.

Nous risquons de mal interpréter une situation, et de prendre une mauvaise décision, à cause des raccourcis que nous prenons.

La plupart du temps, la raison pour laquelle nous finissons par utiliser des raccourcis est qu’ils sont simples et pragmatiques, alors que l’approche scientifique est  souvent présenté sous un angle qui la rend complexe à comprendre et difficile à mettre en œuvre.

A travers son livre « 59 secondes pour prendre les bonnes décisions», Richard Wiseman souhaite remédier à cette situation.

Comment présenter les découvertes scientifiques sur la psychologie humaine de manière simple, avec des applications pratiques immédiates, qui demandent moins d’une minute pour les comprendre et les mettre en œuvre ?

Dans son livre, l’auteur traite de plusieurs aspects de notre vie : le bonheur, le stress, la créativité, la motivation, la relation avec les autres, notre partenaire ou nos enfants.

Dans cette vidéo, vous allez découvrir comment vous pouvez mieux connaître votre personnalité, et comment améliorer votre prise de décision en une minute max.

La personnalité

Un moyen très utilisé pour se faire rapidement une idée de la personnalité de quelqu’un est la graphologie : en analysant sa calligraphie, il serait possible d’identifier les traits de personnalité d’un individu. Cette technique est utilisée même dans certains processus de recrutement.

Plusieurs études ont par contre montré qu’il y a une corrélation faible entre les prédictions graphologiques et le succès professionnel.

Quelle peut être donc une méthode efficace pour déterminer rapidement le caractère d’une personne ?

Des études sur plusieurs Pays et cultures ont confirmé la présence de 5 dimensions fondamentales de la personnalité :

1. L’ouverture, qui représente le plaisir à découvrir des expériences nouvelles et inusuelles. Les personnes qui on degré d’ouverture élevé sont curieux et créatif, mais s’ennuient vite. Celles qui ont peu d’ouverture au contraire sont plus pragmatiques, mais plus conventionnelles.
2. La conscience professionnelle, qui reflète le niveau d’organisation et discipline utilisées pour atteindre ses objectifs. Ceux qui en ont beaucoup sont persévérants et fiables, mais peuvent parfois être rigides. Ceux qui en ont peu se distraient et se démotivent facilement, mais savent être plus flexibles.
3. L’extraversionest le besoin d’être stimulé par l’environnement et par les autres. Ceux qui en ont beaucoup sont optimistes et drôles, mais peuvent être impulsifs. Ceux qui en ont peu, ont souvent un caractère réfléchi et posé, mais ont plus de mal dans le domaine relationnel.
4. L’agréabilitéest le degré d’intérêt d’une personne pour les autres. Ceux qui en ont beaucoup sont altruistes et tolérants, mais peuvent avoir du mal à s’imposer. Ceux qui en ont peu peuvent être plus agressifs et individualistes, mais savent être plus décidés.
5. Le névrosismereflète la stabilité émotionnelle et la capacité à gérer le stress. Ceux qui en ont beaucoup ont une faible estime d’eux-mêmes et ont tendance à s’inquiéter. Ceux qui en ont peu sont plutôt calmes et résistants face aux difficultés.

Comprendre ces 5 dimensions permet de mieux comprendre son propre comportement et sa propre manière de penser, ainsi que celle des autres. Vous trouvez sur internet des tests de personnalité gratuits très rapides à réaliser (voici un exemple : https://www.123test.com/fr/test-de-personnalite/us).

Est-ce que le résultat confirme vos impression, ou alors c’est plutôt une surprise ?

Et quand vous connaissez quelqu’un, comment pouvez-vous avoir rapidement un aperçu de leur personnalité ?

Une idée est de regardez comment ils placent les pouces quand ils entrelacent les mains.

Ceux qui placent le pouce droit au dessus du gauche tendent à avoir une dominance du cerveau gauche : ils sont donc plutôt analytiques, logiques, et verbaux.

Ceux qui placent le pouce gauche au-dessus du droit, au contraire, ont plutôt une dominance du cerveau droit : ils sont donc plus créatifs et intuitifs.

Ou alors, demandez s’ils sont plutôt du matin ou du soir. Ceux du matin préfèrent les informations concrètes plutôt que les pensées abstraites. Ils aiment s’appuyer sur la logique plutôt que sur l’intuition. Ils ont tendance à être introvertis, posés et désireux de faire bonne impression sur les autres.

En revanche, les types de soir sont souvent plus créatifs, plus disposés à prendre des risques, plus indépendants et anticonformistes, même si parfois impulsifs.

S’ils possèdent un animal de compagnie, demandez-leur d’en décrire la personnalité. Des études scientifiques ont montré des similitudes importantes entre les animaux (qu’ils soient des chiens, de chats et même des poissons), et leurs propriétaires.

Cette similitude augmente avec le temps, signe de l’influence de l’humain vers l’animal, et vice-versa.

Lorsque qu’ils vous décrivent leur compagnon animal, les propriétaires vous livrent en même temps un reflet de leur propre personnalité.

La prise de décision

Quand nous devons prendre une décision importante dans le milieu professionnel, nous sollicitons souvent d’autres collègues avec des expériences et compétences variées pour gagner une perspective plus équilibrée et mieux réfléchie. Des études scientifiques, par contre, ont montré que les décisions prises par des groupes tendent à être beaucoup plus risquées que les décisions prises par les individus.

Cela est principalement dû à l’effet de polarisation : dans un groupe, les idées extrêmes s’affirment plus facilement que dans les choix d’un individu.

Si prendre une décision à plusieurs n’est pas forcément mieux que la prendre tout seul, comment est-il possible d’améliorer notre capacité à choisir ?

Tout d’abord en faisant attention à des techniques classiques souvent utilisées par des vendeurs ou par la publicité, qui exploitent notre irrationalité pour influencer nos décisions : le pied dans la porte et la porte en face.

Ces techniques consistent à vous faire des petites propositions, qui ensuite s’enrichissent sans cesse et qui vous engagent de plus en plus ; ou alors qui commencent par des propositions disproportionnées, pour ensuite revenir à des propositions plus raisonnables.

Si vous êtes intéressés, vous trouvez plus dé détails sur ces techniques dans la vidéo dédiée au livre « Influence et Manipulation » de Robert Cialdini.

Ensuite, si vous voulez minimiser le risque de regret par la suite, laissez plus de place à l’intuition de votre inconscient lors de la prise de décision. En effet, notre esprit conscient est très doué pour comparer rationnellement deux options proches : il sait bien jongler entre un nombre limité de faits et de chiffres. En revanche, à cause de son attention aux détails, il n’est pas très bon quand la situation devient complexe.

Dans ce type de choix, dans les décisions complexes typiques de nombreux aspects de nos vies, notre inconscient est beaucoup plus performant : il est mieux capable de prendre du recul et garder une vision d’ensemble. Il arrive finalement à une décision plus équilibrée.

Comment soumettre ces décisions complexes à notre inconscient ?

Une approche très efficace est d’occuper notre esprit conscient avec une tâche qui demande de la concentration pendant que nous laissons notre inconscient pondérer les choix possibles.

Demandez-vous : quelle décision dois-je prendre ? Dans les 5 minutes suivantes, occupez votre conscient avec des anagrammes, des mots croisés, un sodoku… Passées les 5 minutes, mettez à l’écrit votre décision sans plus trop réfléchir au problème.

Pour terminer, voilà quelques conseils pour décider si quelqu’un vous dit la vérité ou pas. Souvent, nous associons le fait de mentir avec des symptômes liés à l’anxiété : fuir le contact visuel, la transpiration des mains ou du visage, la gorge sèche. En réalité, des études ont montré que le niveau de stress d’une personne qui ment n’est pas plus élevé que celui d’une personne qui dit la vérité. Tant que nous essayons de détecter des mensonges via des symptômes d’anxiété, nous risquons de nous tromper.

Par contre, mentir nécessite de faire des efforts mentaux supplémentaires : il faut accorder ce que l’on dit à ce que la personne sais déjà ou risque de découvrir.

Voici donc des comportements typiques de quelqu’un qui ne dit pas la vérité : les réponses sont très courtes et évasives, elles suivent un ton impersonnel (des mots comme « Je », « moi », « mien » sont très peu utilisés), et la personne apparaît réfléchir profondément, sans aucune raison apparente, les pauses et les hésitations sont fréquentes.

En cas de doutes, une bonne stratégie est de demander à la personne de vous écrire un email sur le sujet : il a été prouvé que devoir les mettre à l’écrit réduit de 70% la tendance à donner des fausses informations.

Voilà, vous connaissez maintenant des méthodes scientifiquement prouvées, et qui nécessitent moins d’une minute pour être mises en pratique, pour mieux connaître votre personnalité et celle des personnes que vous rencontrez, et pour améliorer votre prise de décision et votre capacité à détecter des mensonges.
N’hésitez pas à me dire dans les commentaires si cette vidéo vous a intéressé, et si vous souhaitez découvrir les autres méthodes de l’auteur à propos du bonheur, du stress, de la créativité, de la motivation et des relations.

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