Être heureux en toute circonstance : être heureux en Alaska de Rafael Santandreu
Rafael Santandreu est un psychologue et écrivain catalan dont les idées à la fois simples et très fortes, basées sur la psychologie cognitive, rencontrent un grand succès à travers le monde. J’ai pu découvrir sa philosophie de vie grâce à Cristina, une très bonne amie, qui après une visite m’a fait le cadeau du livre « Être heureux en Alaska ».
Les idées du livre m’ont tellement séduit que j’ai décidé de faire une vidéo pour pouvoir les partager avec vous. L’objectif de l’auteur est de nous orienter dans notre reprogrammation mentale, afin de devenir de personnes plus saines et plus fortes d’un point de vue émotif.
D’après la psychologie cognitive, il est possible d’éliminer nos peurs et notre mal être psychologique avec un processus d’apprentissage en trois étapes :
- Se tourner vers l’intérieur (chercher le bonheur à l’intérieur de nous)
- Apprendre à marcher léger (renoncer à tout)
- Apprécier ce qui nous entoure (apprendre à se passionner à la vie)
1. Se tourner vers l’intérieur
La raison pour laquelle les gens ne sont pas heureux est le fait de croire que le bonheur se trouve à l’extérieur de nous. On entend dire : « quand je serai en couple, je serai heureux », ou encore, « une fois que j’aurais du succès, ma vie sera super ». Mais cela est une erreur : la seule source durable de bonheur se trouve à l’intérieur de nous.
Parmi les techniques suggérées par l’auteur pour réaliser cette vérité, il y a la visualisation rationnelle. Cela consiste à imaginer de vivre des situations dont nous avons peur sous une nouvelle prospective.
Il y en a trois qui nous permettent de nous imaginer heureux dans des situations extrêmes :
- La visualisation du prisonnier : si vous deviez passer du temps en prison, que feriez-vous pour être heureux ? Par exemple, se faire des amis avec les autres prisonniers, se dédier à la spiritualité, étudier avec passion. Une fois que nous arrivons à nous imaginer heureux dans une situation où notre liberté serait très limitée, quelle vie merveilleuse nous attend dans le monde réel ?
- La visualisation du fauteuil roulant : si nous étions victime d’un incident et perdions la capacité de marcher, pourrions-nous être heureux ? Bien sûr que si !! Que feriez-vous pour y arriver ? Par exemple, créer une petite communauté avec d’autres personnes en fauteuil roulant, et vivre ensemble en cultivant l’amitié, l’amour pour l’art et pour la vie.
- La visualisation de Saint François : jeune issu d’une famille riche, après avoir participé à une guerre, François décide d’abandonner toute possession matérielle et donner un sens à sa vie en cherchant et produisant la beauté dans des petites choses. Nous pouvons nous imaginer de vivre la même renonciation joyeuse, et cette nouvelle énergie nous permettra de trouver la paix et la bonne humeur.
Notre capacité à être heureux est directement liée à notre capacité à supporter la gêne. Si nous sommes gêné par des petites choses (les bruits, le chaud, le froid, la foule, l’attente), nous risquons de nous sentir souvent irascibles, inquiets, malheureux. En améliorant notre seuil de tolérance à la gêne, nous devenons plus forts émotivement : notre humeur est imperturbable, nous nous sentons positifs, calmes, créatifs.
Dans une situation inconfortable (lorsque nous attendons, quand nous sommes fatigués ou nous avons de la douleur, dans un environnement bruyant), cherchons de reformuler nos pensées contrariées dans des pensées positives, par exemple : « je profite de ce moment d’attente pour écouter de la musique ou envoyer des messages », ou encore « j’aime attendre parce que j’en profite pour méditer ».
Vous pouvez aussi imaginer des scénarios similaires où vous ne seriez pas du tout gênés. Si vous avez chaud, imaginez d’être en vacance à Cuba : la chaleur ne vous embêterait pas. Puisque la gêne dépend du contexte et de notre état d’esprit et non pas de la chose en soi, nous pouvons imaginer des scénarios plaisants qui nous montrent comment être heureux en toute situation.
2. Apprendre à marcher léger
La vraie cause de notre tristesse est le fait de croire que nous manquons de quelque chose. L’origine de l’insatisfaction est souvent la conviction que pour bien vivre, nous avons besoin de plein de choses. Au contraire, le secret de notre bienêtre est réaliser que nous en avons même trop.
Si nous souhaitons devenir des personnes fortes émotivement, nous devons apprendre à renoncer, ce qui nous permettra de réaliser que, contrairement à ce que nous pensons, nous n’avions jamais eu besoin de la chose que nous recherchons, ou que nous avons peur de perdre.
Nous pouvons identifier une pyramide de 5 renonciations fondamentales qui nous permettrons d’être des personnes heureuses : la sécurité économique, l’approbation ou la compagnie des autres, se sentir à l’aise, être serein, vivre.
Prenons par exemple l’anxiété de performance, que sous sa forme de stress au travail touche 80% de la population. L’origine de cet anxiété est liée au poids de la responsabilité d’une action que nous avons peur d’échouer. Pour dépasser cette peur, nous pouvons garder à l’esprit qu’il y a très peu de choses essentielles dans la vie : quelques exigences de base comme manger et boire, aimer notre existence et les autres.
Le travail que nous réalisons ne fait pas partie de cette liste de choses indispensables. Contrairement à ce que nous pensons, il n’a aucune importance. Pas la peine donc de s’inquiéter de se tromper. Nous pouvons vivre notre travail comme un des divertissements principaux dans notre vie : ce qui compte est notre plaisir, et non pas les résultats.
Une autre peur qui nous limite tous (qui plus, qui moins) est la peur de se sentir ridicule devant les autres. Nous pouvons dépasser cette peur grâce à 2 principes :
- Le premier est que nous sommes tous égaux : être intelligent, extraverti, éveillé, élégant, beau, riche, ne nous différencie pas des autres. Une fois compris cela, nous n’aurons plus peur de nous sentir inférieurs aux autres.
- Le deuxième est que la seule chose qui compte est notre capacité à aimer la vie et les autres. Pas besoin d’être intelligents pour être heureux, ni beaux, ni aucune autre habilité. Pour être heureux, ce qui compte est l’envie de vivre, la joie et l’amour. Si nous nous trompons, si nous échouons, ou si nous n’avons aucune capacité, cela n’a vraiment aucune importance.
3. Apprécier ce qui nous entoure
Dans n’importe quel contexte et situation, vous pouvez trouver des personnes très heureuses de la vie qu’elles mènent. Et à côté d’elles, d’autres qui trouvent que le monde est ennuyeux et n’a rien à offrir. La différence entre ces deux types de personnes est l’appréciation : le premier groupe a décidé de profiter des petites choses, alors que le deuxième n’apprécie que les émotions fortes ou alors rien, et se retrouve souvent déçu.
Cela arrive souvent lors d’un voyage, spécialement dans un Pays que nous ne connaissons pas, que nous restons à bouche ouverte pour la beauté du lieu, nous sommes très intéressé à tout ce qui se trouve autour de nous. Cela nous fait sentir bien, pleins d’énergie.
Il est intéressant de comprendre que cet état d’âme n’est pas lié au Pays que nous visitons, mais à nous mêmes : c’est nous qui nous ouvrons à ces expériences.
Si nous le souhaitons, il n’y a pas besoin de partir dans un long voyage pour ressentir ces mêmes émotions dans les rues de notre ville, au milieu des personnes qui nous entourent tous les jours.
Pour y arriver, nous devons nous focaliser sur la beauté, se donner le temps de faire les choses, et s’arrêter de temps en temps pour mieux les observer et les apprécier.
Cet état d’esprit peut beaucoup bénéficier nos relations avec les autres, et en particulier notre capacité à gérer les conflits. L’approche souvent proposée comme la meilleure possible est l’approche win-win, ou gagnant-gagnant. Chaque partie retrouve son intérêt dans la négociation ou la résolution du conflit. L’approche proposée par l’auteur est par contre beaucoup plus puissante et efficace pour construire notre force émotive. Il s’agit de l’approche no win : love ; oublie de gagner, aime. Cela permet de se focaliser sur les bénéfices à moyen / long terme.
Cela consiste à :
- Ne jamais prendre la situation trop au sérieux : peu importe comment le conflit va se résoudre (ou pas), cela n’aura aucune conséquence sur notre bonheur.
- Accepter les autres sans conditions : nous sommes tous imparfaits, et en même temps merveilleux.
- Ne pas prétendre telle ou telle chose, ce qui génère l’envie dans l’autre de prétendre quelque chose à son tour. Plutôt, nous pouvons « suggérer » avec amour, ce qui permet de s’ouvrir au changement
- Résoudre les conflits sans dommages émotifs et sans utiliser la force, ce qui nous permettra de grandir et de profiter de cette expérience
Entraîner constamment notre esprit à l’harmonie et au bonheur nous permet de devenir plus forts émotivement, et d’être heureux peu importe les circonstances de notre vie. Cela ne demande pas d’efforts particuliers ; il s’agit même d’un entraînement plaisant et joyaux.
Mais cela n’exclu pas qu’il faut quand même s’entraîner tous les jours : être heureux en Alaska est le résultat d’un chemin à parcourir un pas après l’autre, à un rythme constant.
Quelles sont les visualisations rationnelles que vous pouvez exercer pour renforcer votre bienêtre émotif ?
Comment pouvez-vous redéfinir vos peurs pour vous rendre compte qu’elles ont peu d’importance dans votre vie ?
Laissez un commentaire ci-dessous.
VOUS VOULEZ GARDER LA SYNTHÈSE EN IMAGE DE CHAQUE VIDÉO ?
Inscrivez-vous et téléchargez toutes les Mind Cartes !!!
Avec votre inscription vous pourrez télécharger gratuitement la mind carte de toutes les vidéos Mind Parachutes, et vous serez notifié de la publication de chaque nouvelle vidéo.