Le moteur de la motivation : retrouver le sens de la vie de Viktor Frankl

Viktor Frankl est un psychiatre autrichien qui a vécu l’expérience terrible des camps de concentration pendant la 2èmeguerre mondiale.

Les années passées comme prisonnier à Auschwitz, pendant lesquelles il a été exposé au comportement humain dans des situations extrêmes, l’ont poussé à créer une théorie alternative pour expliquer les mécanismes psychiques à la base de notre comportement.


La plupart des courants psychiatriques, comme celui proposé par Sigmund Freud, identifient comme moteur primaire de notre motivation la recherche du plaisir ou d’autres instincts inconscients.

Suite à son expérience personnelle, Viktor Frankl est convaincu par contre que la motivation primaire est portée par la recherche du sens de notre existence, et non pas du plaisir.

L’homme est capable de vivre, et même de mourir, pour ses idéaux et ses valeurs !

 

Dans son livre « Retrouver le sens de la vie », l’auteur présente les fondements de la logothérapie, la méthode thérapeutique qu’il a créé pour aider ses patients à soigner leurs souffrances psychologiques. Cette méthode n’est pas tournée vers le passé, pour expliquer et comprendre des éventuels traumatismes. Le patient est plutôt orienté vers le futur, vers le sens de sa vie : le rendre conscient du sens de la vie l’aide grandement à surmonter ses difficultés.

 

Les réactions mentales face aux situations extrêmes

La première partie du livre est autobiographique, et en décrivant la réaction mentale des prisonniers, présente les preuves tangibles de la validité de sa thèse : l’aspiration principale de l’homme est de chercher le sens de sa vie dans n’importe quelle condition, même les plus misérables.

Comme le philosophe Nietsche l’a écrit : « Celui qui a une raison de vivre peut presque tout supporter ».

Pour quelqu’un qui a vécu une expérience si terrible, il présente une vision étonnamment optimiste de la capacité de l’homme à transcender ses difficultés.

 

Comme pour d’autres expériences traumatiques, suite à leur arrivée dans les camps de concentration, les prisonniers traversent 3 phases de réaction mentale :

  • d’abord le choc qui, pendant quelques jours de paralyse totale du cerveau, pousse à des comportements apparemment inexplicables, comme des rires ou une curiosité morbide.
  • ensuite l’apathie, la phase la plus longue. Ce mécanisme de défense psychologique attenue toute réaction émotive, et permet de supporter des conditions de vie inhumaines
  • et pour terminer la dépersonnalisation, la phase qui suit la libération, pendant laquelle le cerveau a besoin de réapprendre à vivre dans un contexte de vie normale.

 

La liberté ultime

La recherche et la connaissance du sens de l’existence est le facteur essentiel qui permet de supporter l’apathie.

Certains peuvent penser que l’être humain est complètement influencé par son environnement.

Mais dans ce cas, quelle est notre liberté ? Quel pouvoir nous avons sur le choix de nos actions ?

L’expérience de l’auteur montre que l’homme a toujours ce choix, même dans des conditions de stress physique et psychique extrême.

Même s’ils n’étaient pas nombreux, certains prisonniers ont choisi de vivre leur souffrance avec dignité, et sont devenus un exemple pour les autres. Ils sont la preuve qu’on peut tout enlever à une personne sauf sa liberté ultime, celle de choisir la manière et l’attitude avec lesquelles vivre le quotidien.

Le type de personne que le prisonnier devenait était donc le résultat d’une décision personnelle, et non pas un résultat inéluctable de l’environnement.

 

La tension interne et le vide existentiel

Il est probable que la recherche de sens suscite une tension interne plutôt qu’un équilibre. C’est la tension entre ce que nous avons déjà atteint dans notre vie et ce qui nous reste à accomplir, le gap entre ce que nous sommes déjà et ce que nous voulons devenir.

Cette tension est inhérente à la nature humaine, et est indispensable à notre bien-être mental.

 

Penser que ce dont l’homme a besoin en premier lieu c’est l’équilibre est faux. Nous avons plutôt besoin  de lutter et faire des efforts pour un but important pour nous, et que nous avons choisi librement.

 

Beaucoup de monde aujourd’hui ressent ce que l’auteur appel « le vide existentiel », le sentiment que la vie n’a aucun sens, aucune importance.

Ce phénomène s’explique par 2 pertes que l’homme a connu dans son évolution.

Au tout début, l’homme a perdu une partie des instincts animaux fondamentaux, qui dictent et sécurisent le comportement d’un animal. L’homme doit faire des choix.

Plus récemment, l’homme a subi une autre perte : les traditions, qui avaient une influence énorme sur son comportement, sont en pleine perte de vitesse.

Ni les instincts ni les traditions nous disent plus ce que nous devons faire ; parfois, nous ne savons même pas ce que nous voulons faire.

 

Le risque est donc de finir par faire ce que font les autres (c’est le conformisme), ou faire ce que les autres veulent que nous fassions (c’est le totalitarisme).

 

Le vide existentiel se manifeste principalement par un état d’ennui. Un exemple est ce qu’on appelle la «névrose du dimanche» : lorsque toutes les occupations de la semaine sont terminées, les gens prennent conscience du manque de sens dans leur vie, et le vide en eux-mêmes devient manifeste.

Dans certains cas, les gens essayent de compenser ce vide en poursuivant le pouvoir, comme l’argent. Dans d’autres, en recherchant le plaisir.

 

Quel est donc le sens de la vie ?

Il est impossible de répondre à cette question de manière générique, puisque le sens de la vie est  unique, spécifique à chacun, et change dans le temps et selon le contexte.

C’est comme demander à un champion d’échecs : « quel est le meilleur mouvement du monde ? ». Ce mouvement n’existe pas en dehors d’une situation particulière.

 

Il vaut mieux inverser la question : nous ne devrions pas demander quel est le sens de la vie.

C’est la vie qui interroge chacun de nous, et nous ne pouvons répondre qu’en étant responsable de notre propre vie. L’essence même de l’existence humaine est dans notre responsabilité. Et c’est à chacun de choisir de quoi, vers quoi ou vers qui nous sommes responsables.

 

Le véritable sens de la vie se trouve dans le monde plutôt que dans soi-même : l’être humain est toujours attiré vers quelque chose ou quelqu’un d’autre que soi.

Plus on s’oublie en servant une cause, ou en aimant une autre personne, plus nous exprimons notre humanité et nous remplissons le sens de notre existence.

La réalisation de soi n’est pas un objectif que l’on peut poursuivre : plus on la recherche directement, plus elle nous échappe. La réalisation de soi est l’effet secondaire du dépassement de soi, du choix de s’impliquer pour une cause externe ou d’aimer une autre personne.

 

Le passage du temps, et le caractère transitoire de la vie, ne réduisent pas son sens et son importance. Si on adopte une approche pessimiste, c’est comme si tous les jours nous déchirons une feuille d’un calendrier mural et on observe avec peur et tristesse qu’il devient de plus en plus fin chaque jour.

Mais nous pouvons aussi choisir une approche active : nous pouvons aussi ranger soigneusement chaque feuille avec ses prédécesseurs, après avoir écrit au dos quelques lignes de journal sur ce qui s’est passé.

Avec le passage du temps, nous passons des potentialités de notre vie à la réalité que nous avons construit avec nos choix de chaque instant. Notre vie, ce que nous devenons, dans les limites de nos capacités et de notre environnement, c’est ce que nous avons fait de nous mêmes.

 

Même après son expérience dans les camps de concentration, Viktor Frankl pousse pour une vision optimiste : est-ce que la vie peut conserver son sens potentiel malgré ses aspects tragiques?

Oui, elle reste potentiellement significative dans toutes les conditions, même les plus misérables.

Cela présuppose que l’homme a la capacité et la créativité de transformer les aspects négatifs de la vie en quelque chose de positif et de constructif.

 

Que pensez-vous de cette vision sur le sens de la vie ?

Etes vous d’accord qu’il se trouve dans une cause à soutenir ou une personne à aimer ?

Laissez un commentaire ci-dessous !

 

 

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