Oubliez le stress et l’angoisse : Le Pouvoir du Moment Présent de Eckhart Tolle
Un mendiant, assis sur un trottoir, demande quelques pièces à un passant. Le passant lui répond : je n’ai rien à vous donner, mais qu’est-ce que vous avez dans la boîte sur laquelle vous êtes assis ?
« Je ne sais pas », lui répond le mendiant. « Je suis assis dessus depuis des années mais je n’ai jamais regardé ». Une fois ouverte, le mendiant découvre que la boîte était pleine d’or.
Regardez l’animation :
Eckhart Tolle, auteur du livre « Le pouvoir du moment présent », se dit être comme ce passant, n’ayant rien à nous donner, rien à nous apprendre qu’au fond nous ne savons pas déjà.
Mais, grâce à son aide, il nous permet de découvrir un trésor que l’on possède sans le savoir.
L’auteur souhaite nous indiquer comment sortir d’une vie pleine d’angoisse et de préoccupations, ou encore pleine de regrets et de souffrance, grâce au pouvoir du moment présent.
Il explique que nous avons pris l’habitude de vivre constamment dans le futur, à la recherche du bonheur ou d’un sens d’accomplissement qui nous échappent, ou dans le passé, prisonniers de souvenirs ou de remords que nous n’arrivons pas à laisser derrière nous.
Nous évitons constamment de vivre le présent, de véritablement être présent à chacun des instants de notre vie.
Cela est lié à deux raisons principales :
- La première est que nous sommes victimes de la « pensée compulsive »
- La deuxième est que nous hébergeons à l’intérieur de nous mêmes des émotions négatives réprimées.
La pensée compulsive
Commençons par la pensée compulsive.
Ne pas être capables d’arrêter ses pensées est devenu une condition tellement diffuse que nous avons fini pour considérer cela normal. En réalité, il s’agit d’un bruit de fond qui nous empêche de trouver le calme et la paix.
Notre cerveau représente un outil extraordinaire si on l’utilise correctement. Le problème est que, à cause de la pensée compulsive, maintenant c’est notre cerveau qui nous utilise.
Une voix parle sans cesse à l’intérieur de notre tête : elle commente, juge, apprécie, conteste, met en comparaison, se plaigne.
Elle imagine souvent que les choses vont mal tourner et s’inquiète des possibles conséquences négatives. Elle remue le passé, spécialement le plus douloureux, pour interpréter ce qui est en train de nous arriver.
A force de l’entendre, nous avons fini par nous identifier à cette voix. Nous croyons que nous sommes cette voix.
En réalité cette voix ne constitue qu’une petite partie de ce que nous sommes vraiment.
Se libérer de la pensée compulsive
Comment faire donc pour nous libérer de la pensée compulsive et arrêter d’être utilisé par notre cerveau ?
Une méthode toute simple est d’observer : observer nos pensées incessantes, observer la voix à l’intérieur de notre tête.
Il faut apprendre à l’observer de manière impartiale, sans la juger ou condamner.
Assez rapidement vous allez réaliser le suivant : voilà la voix, et me voici en l’écoutant, en l’observant. Au début, cette distance entre la voix dans votre tête et votre présence qui l’observe va durer uniquement quelques secondes. Avec le temps, cette durée va augmenter et vous allez pouvoir arrêter le flux continu de pensées.
Des sensations de calme et de paix vont accompagner ces moments. Aussi, ces sensations vont se faire plus profondes avec le temps.
Une deuxième manière d’arrêter ses pensées est de focaliser toute son attention sur le moment présent. Cela est l’essence même de la méditation.
N’importe quelle activité du quotidien peut s’y prêter : il suffit de la réaliser avec une attention très forte à chaque geste.
Prenez par exemple le moment ou vous vous lavez les mains. Faites attention à toutes les sollicitations sensorielles qui en découlent : le son et la sensation de l’eau, le mouvement et le toucher des mains, le parfum du savon, et cetera…
Pendant que vous donnez toute votre attention à ces gestes, la voix dans votre tête disparaît, vous n’avez plus à l’esprit la notion de passé et futur.
A fur et à mesure que vous pratiquez votre « pleine conscience« , vous pouvez suivre vos progrès grâce à un critère très simple : le degrés de calme intérieur que vous ressentez.
Un jour peut-être vous allez vous découvrir en train de sourire de votre voix intérieure : cela signifie que vous ne prenez plus trop sérieusement ce qui se passe dans votre tête, et que votre sentiment de vous-même n’est plus dépendant de vos pensées.
Cela ne signifie pas du tout qu’il faut arrêter de penser, ou d’utiliser son cerveau comme outil. Cela signifie simplement qu’il est possible d’avoir de la distance avec ses pensées, de ne plus s’identifier totalement à ce qui se passe dans notre tête.
Observer ses émotions
Intéressons-nous maintenant aux émotions négatives réprimées. Une émotion est la manière dont notre corps réagit à nos pensées, le résultat d’un train de pensées amplifié et vivifié.
Normalement une émotion a une durée de vie limitée avant de se dissoudre. Mais puisque nous sommes constamment pris par nos pensées, nous ne prêtons plus attentions à nos émotions et nous ne leur permettons plus de s’évacuer.
Donc elles se cumulent et forment ce que l’auteur appelle le « corps de souffrance ».
Comme avec nos pensées, cela peut nous arriver d’être complètement à la merci de nos émotions. A force d’être réprimées, elles finissent par ressortir de manière très intense, sans que nous puissions les contrôler.
Mais de la même manière que nous ne sommes pas nos pensées, nous ne sommes pas non plus nos émotions. Et comme avec nos pensées, nous pouvons mettre de la distance entre nous et nos émotions simplement avec l’observation.
En se plaçant en tant qu’observateur, sans penser ou juger, juste à travers le ressenti, nous pouvons regarder nos émotions. Nous pouvons reconnaître leur présence et leur laisser de la place.
S’intéresser de la sorte à ses émotions permet de les évacuer très rapidement, d’éviter qu’elles s’accumulent.
Mais aussi, cela nous permet d’arrêter les automatismes qui peuvent s’être installés dans le temps.
Nous ne sommes donc plus la proie de nos émotions, mais en les ressentant et leur donnant de l’attention, nous pouvons choisir comment réagir.
L’attention à son corps
Une autre manière de laisser la place à ses émotions consiste à focaliser son attention à son propre corps.
En partant des extrémités, vos mains ou vos pieds, faites attention aux sensations que vous ressentez, à l’énergie qui s’y retrouve. Au but d’une dizaine de secondes, déplacez l’attention à vos jambes ou vos bras. Continuez ensuite avec le reste du corps et essayez de le sentir comme une unique source d’énergie.
Comme avec les autres exercices, il est probable qu’au début il soit très difficile de garder cette attention, cette présence, pendant plus de quelques secondes. Mais avec la pratique il sera possible de ressentir cette énergie de plus en plus longtemps et de plus en plus en profondeur.
Être véritablement dans le moment présent, être conscient de ses pensées et émotions, voir suffisamment de distance pour choisir la réponse aux pensées et aux émotions, offre beaucoup d’avantages à la fois sur le plan personnel que pour ses relations.
Je dois reconnaître que les quelques exercices proposés par l’auteur pour arrêter ses pensées, prêter attention à ses émotions et à son corps, permettent assez rapidement de prendre beaucoup de recul sur les situations rencontrées dans la vie quotidienne.
Cela évite de tomber dans des réactions automatiques, mais plutôt de choisir le comportement le plus adéquat à la situation.
Des sentiments de calme, sérénité et confiance en soi accompagnent plus facilement les moments difficiles et stressants au boulot comme à la maison. Cela vaut sûrement la peine d’essayer !
Et vous ? Quelle relation avez-vous avec vos pensées et vos émotions ? Avec votre passé et votre futur?
Réussissez-vous à profiter du pouvoir du moment présent ?
Laissez un commentaire ci-dessous sur comment vous faites !
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